5 bonnes raisons de faire la saint Eloi

Pour les néophytes : la saint Eloi est une fête traditionnelle provençale qui se déroule dans les villages entre juin et août. Le concept : célébrer le saint patron des orfèvres et de tous les artisans travaillant les métaux : forgerons, maréchaux-ferrants. Vous ne voyez pas ce que vous pourriez bien y faire ? On vous donne quelques idées.

1 ) Remonter le temps
La cavalcade, c’est un peu le bouquet final de la saint Eloi, qui clôture environ une semaine de festivités. On décore des charrettes, et on reconstitue des scènes de la vie d’antan : le lavoir, la pêche, la chasse… Parfois, dans certains villages, vous tomberez sur un char Peter Pan ou reine des neiges, on ne sait pas trop pourquoi. Sur les charrettes, les villageoises portent la tenue provençale : robe, jupon, tablier, coiffe tutti quanti. Les hommes, eux, sont parfois en rouge et blanc. (Coup dur pour Jeanne Mas.) L’idée, c’est de faire des tours de village comme ça, et c’est rigolo. On sait qu’ils vont repasser, on les entend arriver, mais on est quand même un peu surpris à chaque fois.

2) Avoir les airs traditionnels dans la tête pendant 4 jours
Les fifres et tambours vont de village en village et de saint Eloi en saint Eloi pour jouer des airs devenus ancestraux tellement il est impossible de s’en débarrasser. Aux premières notes du fifre, vous aurez déjà du bonheur dans votre petit cœur. Vous développerez ensuite un réflexe de Pavlov : à chaque fois que vous entendrez le début du morceau, vous serez pris d’une irrépressible envie de boire un 51.  

3 ) l’apéro
Oui, ben c’est une fête de village. Le dimanche, jour de cavalcade, est à priori le seul jour de l’année où vous pouvez boire un pastis à 10h du matin en toute impunité. Le conseil de la rédac : prenez quand même un petit café avant, parce que la journée va être longue. C’est une performance, mieux, un véritable marathon, où vous devrez boire pastis sur pastis jusqu’au soir, en plein cagnard, en sautant bras dessus bras dessous de bar en bar au rythme des fifres

4) Rencontrer les vieux du village
C’est le moment de vivre les 4 saisons d’Espigoule, en vrai. Une seule place pour en profiter pleinement : accoudé au bar. Ce sera l’occasion de caser toutes vos expressions : « je suis empégué, fatche de con. Sers moi un pastaga avant qu’on s’emboucane », et pour une fois, on vous comprendra.  

4) Manger un aïoli
Alors personne n’a jamais dit qu’il fallait manger un aïoli un jour de Saint-Eloi, mais on ne sait pas trop pourquoi, y en a toujours un quelque part. Et c’est miam miam.

5) Le bal du soir pour pécho
Toute cavalcade se termine en fanfare par le bal au village. Vous avez bu 58 pastis dans la journée et avez une haleine à faire fuir un poney à cause de l’aïoli mais, bonne nouvelle, vous n’êtes pas tout seul. Et dans un grand tout cosmique assez mystérieux, les deux s’annulent. Vous êtes totalement désinhibé et prêt à donner le meilleur de vous même sur Free from Desire ou pendant la danse des fadas (seulement à Cuges-les-Pins), qui vous permettra, en prime, de tripoter vos voisins.

Alors où ? Quand ? Vous pouvez opter pour un week-end, ou faire le tour de la région dans une escalade vertigineuse d’apéros.

Rognonas : 8 et 9 juillet
Roquefort la Bédoule : le 9 juillet
Trets : du 11 au 15 juillet
Château-Gombert : du 11 au 18 juillet
Gémenos : du 26 juillet au 3 août
Graveson : dernier week-end de juillet
Cuges-les-Pins : du 31 juillet au 6 août
Nans-les-Pins : du 4 au 8 août
Beaudinard : du 4 au 13 août
Saint Etienne du grès : du 10 au 15 août
Roquevaire : le 15 août
Lascours : du 25 août au 3 septembre