Fermer

La newsletter Magma

Votre dose de bonne humeur (contagieuse)
Partage et augmente tes chances de gagner !

Titre

Date

Description

* Gagnants désignés par tirage au sort.
** Attention, l'email renseigné sera utilisé pour informer les gagnants du jeu.
Fermer
Fermer

C'est votre établissement ?

Pour modifier vos informations,
identifiez-vous :

Pas encore de compte ?
Inscrivez-vous GRATUITEMENT :

* Champs obligatoires

Bénéficiez d'une visibilité optimale Bénéficiez d'une visibilité optimale Bénéficiez d'une visibilité optimale

Je souhaite être rappelé par un conseiller

Fermer Formascope

Pour modifier vos informations,
identifiez-vous :

Mardi 24 Décembre 2019

Comment le pull moche de Noël est passé du kitsch au cool ?

Comment le pull moche de Noël est passé du kitsch au cool ?

Alors que les fêtes de Noël approchent, vous vous languissez de ressortir votre pull moche pour faire l’étalage de votre auto-dérision ? On vous explique comment vous en êtes arrivés à penser que c’était cool d’être ringard.

C’est l’histoire d’une tradition qui est devenue branchouille. Voilà un siècle, les grand-mères avaient pour habitude de tricoter des pulls pour toute la famille. Il s’agissait à l’époque de beaux cadeaux, compte tenu du temps nécessaire à leur conception. Et s’ils étaient à leur manière un symbole de l’amour familial, ils n’en restaient pas moins le fruit du sens de la mode de leur créatrice… Qui pour trancher avec la rudesse de l’hiver, n’hésitaient pas à (ab)user d’une iconographie faite de bonhommes de neige, de sapin, de cadeaux et de boules de Noël, le tout agrémenté de couleurs criardes.

Sur les cendres de cette tradition, un homme va faire entrer le pull moche dans la culture populaire : l’acteur américain Bill Cosby. Au coeur des années 80, dans sa série télévisée intitulée Cosby Show – connue sous le nom de Papa Bonheur en France – Bill Cosby s’exhibe avec des pulls improbables, associant des couleurs heurtant la vue et des motifs rudimentaires… mais pas encore rattachés directement à la période de Noël. Quoi qu’il en soit, la sympathie suscitée par le personnage va très vite populariser les pulls moches.

Encore un coup des ricains

Quelques années plus tard, l’iconographie désuète de ces vêtements va finir par « matcher » avec l’imagerie nigaude et bon enfant de Noël (celle-là même que les grandes marques cherchent à véhiculer à grands coups de spots publicitaires afin de rendre l’ultra-consommation chaleureuse et conviviale). Ainsi, avec la sortie en 2001 du Journal de Bridget Jones, on assiste à une scène de cinéma qui deviendra culte. Le soir du jour de l’an, Bridget Jones tombe par hasard sur Mark Darcy, le fameux « futur-homme-de-sa-vie-même-si-c’est compliqué ». Ce dernier arbore un horrible pull vert à tête de renne qui déçoit beaucoup l’héroïne et qui servira de running-gag tout au long de l’histoire. Fort du succès mondial du film, le pull moche de Noël se trouve propulsé dans la culture populaire avec les ingrédients qui font son charme d’aujourd’hui : un mauvais goût assumé qui permet d’asseoir un élitisme latent.

Dans le même élan, des étudiants canadiens organisent en 2002 la toute première « Ugly Christmas Sweater Party » qu’on pourrait traduire par « Fête du pull moche de Noël ». Un événement couronné de succès qui va faire des émules au sein des universités nord-américaines. Cette notion d’événement va petit à petit fédérer des étudiants autour d’un même objet et créer un sentiment d’appartenance. Le « kitsch » va très vite se transformer en « cool ».

Des milliers de (fashion) victimes à déplorer

Un nouveau tournant va avoir lieu au début des années 2010. Car au moment de faire le bilan du Noël de 2011, Amazon s’aperçoit que les ventes de pull moches ont été multipliées par 6 par rapport à l’année précédente. Un phénomène dont les marques vont s’emparer et qui ne va cesser d’exploser année après année. Dans le sillage d’Amazon, tous les sites de vente en ligne augmentent considérablement leur offre. Les enseignes de vêtement s’y mettent aussi, une journée internationale du pull moche de Noël voit le jour, les influenceurs de l’internet s’affichent avec ces horreurs et même le musée Grévin habille ses statues avec des pulls moches pendant les fêtes… Bref, c’est la hype. Cette même hype qui vous fait vous sentir fun et décontracté lorsque vous enfilez ce genre de fringue, alors que vous êtes seulement une victime du marketing. Pensez-y quand vous affirmerez qu’on ne peut pas fêter Noël sans son pull moche !

Derniers articles :