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Lundi 28 Mai 2018

Django, libre dans sa tête

Django, libre dans sa tête

Django Reinhardt, incarnation du « jazz manouche », a influencé les plus grands, de B.B King à Jimmy Hendrix. Véritable OVNI de la scène musicale des années 30, son parcours et ses sons reconnaissables entre mille ont fait de lui une véritable légende. Mais qui était (vraiment) Django Reinhardt ?

Niveau débutant : Django, à deux doigts du succès
A 18 ans, Django est déjà un musicien chevronné. Bercé toute sa vie par la musique tzigane, il fait ses premières armes au banjo, et écume les bals musette. Alors qu’il vit dans un campement avec sa femme Bella, une bougie enflamme sa roulotte. Les époux sont grièvement blessés, et Django perd ainsi l’usage de deux de ses doigts : l’annulaire et l’auriculaire de sa main gauche. Pendant sa convalescence, qui dure plus d’un an, il s’acharne sur une guitare offerte par son frère, et parvient à mettre au point une technique unique en son genre. Rétabli, il part séjourner chez son ami Émile Savitry sur la Côte d’Azur et y découvre le jazz, venu des États-Unis. Quelques années plus tard, il fonde le Quintette du Hot Club de France avec Stéphane Grappelli avec une petite idée en tête : partir conquérir l’Amérique.

Niveau intermédiaire : Django l’insaisissable
Malgré le succès retentissant que Django a rencontré, il n’a pas pour autant changé ses habitudes, et est resté un drôle d’oiseau, peu loquace et hermétique à toute forme de contrainte. Il était d’ailleurs souvent introuvable avant les concerts, car parti pêcher, peindre ou boire l’apéro. A l’occasion de l’exposition qui lui a été consacrée à la Cité de la Musique, le magazine l’Express avait d’ailleurs recueilli le témoignage du musicien Biréli Lagrène, où l’on découvrait notamment l’une des raisons pour lesquelles Django avait abandonné son rêve américain : «Duke Ellington l'a invité à tourner avec lui aux États-Unis. Django est parti en croyant qu'il allait s'installer là-bas. Il est arrivé sans guitare et on lui a immédiatement offert une Gibson. Mais, après huit mois, son rêve est parti en fumée. Il devait se produire avec le "Duke" au Carnegie Hall, à New York. En chemin, il est tombé sur son copain Marcel Cerdan. Ils ont bu des verres et il est arrivé avec deux heures de retard. Le lendemain, les critiques américains se sont déchaînés. On ne plante pas Duke Ellington ! »

Niveau expert : Django, « héros du peuple tzigane » ?
Lorsque la guerre éclate, Django est au sommet de sa gloire: les scènes parisiennes se l’arrachent, et il est convoité par les plus grands jazzmen américains. Une notoriété et une popularité auprès du public et des officiers allemands qui lui permettent de poursuivre ses concerts, alors qu’il représente deux choses détestées par les nazis : le jazz (« combinaison de ce qu’il y a de pire chez les noirs et les juifs » selon le IIIe Reich) et le peuple tzigane. Mais, loin de ce genre de préoccupations, Django ne pense qu’à jouer, que ce soit pour des français ou pour des allemands. En 1943, il est de passage à Thonon pour un concert, et découvre avec effroi que les allemands ont saccagé un campement manouche et déporté ses habitants. Prenant conscience d’un conflit dont il se pensait totalement épargné, il décide de fuir en Suisse, sans succès. A la libération, il fait jouer son « Requiem à mes frères Tsiganes », une messe qu’il dédie aux victimes du génocide. Elle ne sera entendue qu’une fois, car il ne reste aujourd’hui que quelques portées de cette partition disparue. 

 

BIO
23 janvier 1910 : naissance à Liberchies • 1928 : enregistrement de son premier disque • La même année, un incendie se déclare dans la roulotte de Django et le blesse grièvement aux mains • 1930 : sortie de l’hôpital. Deux de ses doigts sont paralysés, mais il a développé une technique unique pour jouer malgré tout • 1934 : il fonde le Quintette du Hot Club de France avec Stéphane Grappelli • 1946 : départ pour les États-Unis, sur invitation de Duke Ellington • 1951 : il s’installe à Samois-sur-Seine • 1953 : il enregistre son dernier disque. Un mois plus tard, il meurt des suites d’une hémorragie cérébrale. Sa famille brûlera tous ses effets personnels, comme cela est la tradition dans la culture tzigane. 

 

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