Electre

Cela nous a semblé un heureux hasard. Ces années de la prohibition (de riches châteaux de marbre, des fêtes où se dansaient le Charleston et de grandes familles qui se partageaient le pouvoir et les richesses de cette société) donnent une saveur particulière à ce monde de violence et de lutte pour la domination. Les rois de la nuit sont des gangsters façon Al Capone, les Erinyes , des danseuses sexy et dangereuses, le jardinier un jazzman, et Electre la meneuse de revue de ce monde du show biz des années 40, dans la boîte à la mode des « ATRIDE’S » , cette famille maudite. Clytemnestre, aidée de son amant Egisthe, assassine son époux Agamemnon à son retour de la guerre de Troie. Oreste, le fils est banni. Reste Electre, la seconde fille: « Elle ne fait rien . Elle ne dit rien. Mais elle est là… »

Electre possède cette force tragique surprenante, sans jamais perdre cet espris étincelant, cet humour qui ont fait de Jean Giraudoux un des plus grands dramaturges du XXème siècle.