Expo : « On danse ? » au MUCEM

Jusqu’au 20 mai 2019, place à la danse au MUCEM ! Car si tout le monde danse, en boite, dans un concert, ou seul en slip dans son salon, on ne sait pas forcement pourquoi on danse et encore moins ce que cela suppose. Emilie Girard et Amélie Couillaud, commissaires d’exposition, se sont intéressées à ces questions, non pas pour vous raconter la danse d’un point du vue historique ou stylistique mais plutôt pour essayer de penser l’acte de danser. Qu’est-ce que la danse ? Où commence-t-elle ? Vers qui danse-t-on ? Éléments de réponse avec les 86 œuvres sélectionnées pour l’exposition. 

Et c’est une installation un peu particulière qui vous attend au niveau 2 du MUCEM. Cécile Degos, scénographe, s’est emparée des 800m2 de la salle d’exposition pour proposer au spectateur un espace qui invite au mouvement dans lequel vous êtes libre d’aller et venir, de vous asseoir, vous allonger, vous adosser ou vous balancer pour apprécier les différentes œuvres qui vous seront données à voir.

Diffusées simultanément sur différents écrans, petits ou grands, les 59 films (d’artistes, extraits de documentaires, de films de cinéma ou de films ethnographiques), 13 extraits littéraires, et 7 pièces sonores de Dominique Petitgrand, sont agencés en un flux audiovisuel de six heures que chaque visiteur est invité à attraper au vol au moment où il entre dans la salle, pour quelques minutes ou quelques heures. 

Ainsi s’enchainent différentes chorégraphies, mises en scène, performances, citations sans accompagnements ni explications, vous laissant seul face à l’image, au texte ou au son, dans une autonomie de réception propice à la réflexion.  

En plus du numérique, des objets issus des collections du MUCEM, comme un Gettho Blaster tout droit sorti des 80s, ou l’éventail et les chaussures de Minstinguett, sont imbriqués dans l’espace ainsi que 3 pièces contemporaines, une sculpture de Tomoaki Suzuki et deux « objets chorégraphiques » de William Forsythe.

Ce dispositif relativement original et hypnotisant vous invite à penser la danse autrement, dans un rapport au temps, à l’espace et au corps qui met en perspective les œuvres présentées.