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Mardi 26 Avril 2016

Faire l’échappée belle tel Jean Genet

Faire l’échappée belle tel Jean Genet

Les beaux jours reviennent et vous mourrez d’envie d’évasion ? Comme on vous comprend. Seulement, entre les études, les révisions ou le boulot, on n’a pas forcément le temps ni le budget pour partir à l’autre bout du monde. Une solution existe: le MuCEM qui accueille du 16 avril au 18 juillet l’exposition d’un des plus grands écrivains français du XXème siècle, le rebelle et insaisissable Jean Genet. 

Hebergeur d'image
Jean Genet assis, tenant une cigarette, par Brassaï (dit), Halasz Gyula, 1948 © Estate Brassaï - RMN-Grand Palais cliché © RMN-Grand Palais / Michèle Bellot

Une expo littéraire, vraiment ?
Disparu il y à maintenant 30 ans, l’écrivain était avant tout avide de liberté. Son enfance, il l’a rêvé de palmiers. Bien vite, il fugue de sa famille d’adoption, déserte l’armée et se lance dans une vie d’errance. En s’ouvrant sur la Méditerranée, Jean Genet explore cette formidable passerelle entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.
L’exposition se répartit en trois thèmes qui regroupent à chaque fois un moment de sa vie, une de ses œuvres et un territoire méditerranéen. Loin d’être composé uniquement de fragments de texte, le bâtiment Georges Henri Rivière du Fort Saint Jean nous livre des dessins, des photographies, des vidéos et un entretien avec l’artiste afin de mieux comprendre sa quête d’idéal.

Décor minimaliste: le fond plutôt que la forme
Avec ses 320 mètres carrés, l’exposition n’est pas très vaste, certes. Une personne pressée terminera la visite en une quinzaine de minutes top chrono. Pour autant, ce serait une erreur de ne pas prendre son temps dans ces quatre espaces qui composent un tout. 
On se plonge tout d’abord dans la première partie de la vie de Jean Genet avec son roman autobiographique Le Journal du voleur (1949), on y apprend une jeunesse douloureuse marquée par l’abandon d’une mère et le fantôme d’un père. Le désir de partir se ressent à travers des paroles fortes. Agrémentée d’une magnifique œuvre de street-art d’Ernest Pignon-Ernest, la visite démarre sur les chapeaux de roues.

Le deuxième espace se consacre à une autre facette de l’artiste: le théâtre. Avec Les Paravents, œuvre écrite en 1961 et représentée pour la première fois en 1966 au théâtre de l’Oregon, Jean Genet dresse un portrait particulièrement dur de la guerre d’Algérie et des maux qu’elle provoqua. Une ode à la révolution quatre ans après la fin de celle-ci. La pièce fit d’ailleurs scandale avec des manifestations de l’extreme droite devant le théâtre avec un certain Jean-Marie Le Pen en tête de file. 
Le troisième espace s’appelle Un captif amoureux (1986) en référence à l’un de ces romans et regroupe les derniers instants de la vie de l’écrivain. Ses combats idéologiques en faveur des palestiniens et du mouvement des Black Panthers. Des photographies particulièrement poignantes illustrent ses propos pour en faire jaillir toute la puissance. 
Enfin, le dernier espace est un écran géant diffusant une des rares interviews de Jean Genet en Grèce vers la fin de sa vie. En l’espace de 54 minutes, il livre un regard sur une existence riche en émotions. 

L’ombre d’un autre artiste
Jean Genet n’est pas seul dans cette exposition, à ses côtés on retrouve le sculpteur et peintre suisse Alberto Giacometti avec deux de ses œuvres mondialement connues: L’homme qui marche (1960) et Portrait de Jean Genet (1955). En les plaçant au centre de la salle, ces œuvres sont le cœur de l’exposition quand les paroles de l’écrivain en sont l’âme.
Une exposition à découvrir pour voyager à travers les mots et les émotions.

Hebergeur d'image
Alberto Giacometti, Homme qui marche II, 1960. Bronze, 188 x 29 x 110,5 cm (HxLxP) Collection Fondation Marguerite et Aimé Maeght, Saint-Paul de Vence © Archives Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence, photo Claude Germain © Succession Alberto Giacometti (Fondation Alberto et Annette Giacometti, Paris / ADAGP, Paris) 2016

>> Plus d’infos:
Du 16 avril au 18 juillet 2016 au MuCEM, 7 promenade Robert Laffont, 13002 Marseille.
Tarifs : de 5 à 9,50€
Plus d'informations sur http://www.mucem.org
En savoir plus sur l'exposition «Jean Genet,  l’échappée belle»

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