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Jeudi 21 Mars 2019

Malik Djoudi : “L’amour, ça me fait écrire, ça me fait rêver, ça me fait pleurer”

Remarqué par son album UN, Malik Djoudi a, depuis, fait doucement mais sûrement son entrée sur le devant de la scène musicale française. Depuis, malgré sa peur du vide, Malik Djoudi trace sa jolie route, calme et imperturbable. A quelques jours de la sortie de son second album Tempéraments, à paraître le 22 mars prochain, Magma a eu la chance de lui poser quelques questions juste avant son concert dans le cadre du festival Avec Le Temps, à l’Espace Julien.

En faisant des recherches pour préparer cette ITW, on s’est rendu compte que tu n’avais pas de page Wikipédia…
C’est vrai ça, c’est quoi ce délire ! Et donc vous m’avez créé une page Wikipédia ? (rires)

Pas encore, mais en bon fan club, si on devait l’écrire, quels sont les grands événements que l’on devrait y faire figurer ?
Hum… Auteur, compositeur, interprète, producteur… D’origine Vietnamienne. Qui a fait beaucoup de musique pour le spectacle, la danse, et qui, longtemps après, à l’âge de 35 ans est revenu d’un voyage au Vietnam, a eu un déclic et commencé de la musique pour lui-même, pour moi. Voilà… c’est un peu difficile à expliquer, ce serait plus à quelqu’un d’autre de le faire.

On se débrouillera avec ça. Et tes premiers contacts avec la musique ?
C’était vraiment enfant, à 5 ou 6 ans. Je me souviens, je marchais sur des routes de campagne avec ma maman et je chantais avec elle. Elle me reprenait quand je n’étais pas dans le rythme. Et puis, j’ai beaucoup chanté enfant, j’adorais ça ! Après, vers douze ou treize ans, des premiers accords sur les touches blanches et des premières chansons…

Ta maman était musicienne ?
Non, pas du tout. Il y avait juste un piano à la maison.

Et toi, tu as une formation musicale ?
Non, non, je suis autodidacte, je ne connais pas les notes !

Tu as aussi fait partie de plusieurs groupes avant de te lancer en solo ?
Oui, j’ai eu mon premier groupe à 14 ans. Après, vraiment plus tard, vers 25 ans, j’ai fait plusieurs groupes de pop rock, un peu electro rock, tout ça. Je chantais toujours en anglais, et ce pendant longtemps… J’ai aussi fait de la musique pour des spectacles de danse avec lesquels j’ai beaucoup tourné, avec Pierre Rigal notamment, qui est un chorégraphe de Toulouse. J’avais toujours en tête de faire les choses par moi-même, mais je n’avais pas les épaules. J’ai bien failli baisser les bras, arrêter parce que je ne voyais pas trop quel chemin prendre, musicalement. Après un voyage un peu initiatique sur les terres de ma grand-mère, le Vietnam, je suis revenu et ça m’a ouvert l’esprit ! Je suis arrivé chez moi, j’ai composé et des mots sont arrivés en français. Je me suis dit, chose que je n’avais jamais fait auparavant, pourquoi ne pas écrire et chanter en français ?

Qu’est-ce que tu as gardé de tes expériences en groupe ?
L’expérience de la scène, surtout. Ensuite, plus de connaissances sur les arrangements et la manière d’écrire des chansons, et moins de timidité.

Ton premier album a fait une entrée remarquée sur la scène musicale.Comment est-ce que l’on aborde un deuxième album après cela ? 
Mon premier album, je l’ai fait dans mon salon, comme ça, sans penser à ce qui allait se passer… Je voulais juste faire de la musique et la faire écouter à mes potes, ma famille. Et puis, il y a eu un bel accueil et les choses se sont enchainées ; j’ai trouvé un label, j’ai trouvé un tourneur, chose dont j’ai toujours rêvé, d’être en concert, de faire des tournées…  Alors, j’ai eu plus confiance en moi. Après les concerts, je rentrais chez moi composer. D’avoir un public, ça me donnait vraiment confiance, du coup je l’ai fait assez naturellement. Même si on me disait « tu sais, le deuxième album c’est dur, tu vas être attendu… » je l’ai fait comme ça, avec ce qui me passait par la tête.

Ce deuxième a été produit à Londres, c’est ça ?
Il a aussi été fait chez moi, dans mon salon ! Comme j’adore le son de Metronomy, je me suis renseigné pour savoir qui l’avait fait : c’est Ash Workman. Un ami m’a donné son contact, on lui a envoyé des maquettes, et il a été d’accord pour faire le disque. On est partis dans le sud de l’Angleterre à Margate, c’était très très cool.

Est-ce que ça a amené des choses différentes dans ce deuxième disque ?
Ça a amené à un disque qui, je pense, va plus en profondeur dans le son. On a vraiment été dans le détail du son, on s’est vraiment pris la tête, mais c’était un véritable plaisir.

Dans ce nouvel album Tempéraments, il y a des thèmes récurrents ; l’âge, le temps qui passe, le fait de grandir, de mûrir…  Et l’amour, aussi, qui revient beaucoup… Est-ce que ce sont tes thèmes de prédilection ?
L’amour ? Oui, l’amour ça me fait écrire, ça me fait rêver, ça me fait pleurer… C’est vaste, tellement vaste et tellement cool. Et puis c’est l’amour de tout : l’amour envers quelqu’un, mais aussi l’amour de l’espoir, l’amour du… risque ! (rires) Mais c’est aussi une quête du calme, du bien-être. Et comment aller chercher ça. Je pense qu’avec cet album je vais dans mes profondeurs, et puis je reviens à la surface.

Tu vas dans les profondeurs, mais tu as quand même peur du vide ?
(Rires ) Oui, c’est vrai, j’ai peur du vide. Moins aujourd’hui mais toujours un peu.

Ça s’explique par un traumatisme ?
Non, non ! C’est surtout que je suis souvent entouré, je fais plein de choses... et je n’arrive pas à ne rien faire.

C’est pour ça que tu n’aimes pas le mois d’août alors ?
(Rires) C’est pour ça que je n’aime pas le mois d’août, exactement ! Vous connaissez bien votre sujet !

Donc la farniente, tout ça, ce n’est pas pour toi ?
Ah non, la serviette sur la plage, c’est quelque chose que je déteste !

Quel curieux personnage !
(Rires) Je comprends sincèrement qu’on puisse aimer, mais je n’y arrive pas ! Je ne vous cache pas que ça fait deux ans que je n’ai pas pris de vacances et que, peut-être, ce truc de la serviette sur la plage, finalement, je peux trouver ça cool à un moment donné !

Tu feras un troisième album, « j’ai changé d’avis sur le mois d’août » ?
C’est ça !

C’est quoi ton Tempérament à toi ?
Mon tempérament à moi je pense que c’est ça du coup - enfin je ne sais pas si c’est vraiment un tempérament - d’aller dans ses profondeurs et revenir à la surface. Mais je pense que mon tempérament c’est aussi d’être à la cool, tranquille. Musicalement, avoir le souci du détail. Respecter les autres. Je ne sais pas si ça fait vraiment un tempérament tout ça…

Mon image

Il y a quand même quelque chose que l’on retrouve chez toi et à chacun de tes concerts, c’est ce fameux pas de danse. Est-ce que tu l’as bossé ?
Non pas du tout, mais je l’affine maintenant, en concert surtout.

Est-ce que tu as mal aux mollets à la fin de tes concerts ?
(Rires) J’aime bien cette interview. Alors non, mais si un petit peu quand même. Mais c’est comme le tennis, il n’est pas bon pour le corps je pense.

C’est ta deuxième année au festival Avec Le Temps… Jamais deux sans trois ?
J’espère !

Qu’est-ce que tu en as pensé l’année dernière, et à quoi tu t’attends ce soir ?
L’an dernier j’ai adoré l’endroit où on avait joué, La Meson, je ne connaissais pas et j’ai trouvé ça super. Je connais depuis un petit moment Fred Nevche et ça me fait plaisir de le revoir à cette occasion. Et puis, j’ai des amis à Marseille que je n’avais pas vus depuis un petit moment alors ça me fait vraiment plaisir de les voir. C’est toujours différent de venir à Marseille jouer. Je ne sais pas pourquoi. Après je n’y ai pas joué souvent non plus ; et là de revenir avec Muddy Monk et Flavien Berger, ça me fait vraiment plaisir de partager le spot avec eux. La salle est plus grande, c’est pour un deuxième album. On commence juste la tournée, il faut encore que l’on s’approprie les choses et je pense que de concert en concert ça va aller de mieux en mieux. On parlait de mon Tempérament, moi je suis plutôt calme. On verra tout à l’heure, j’espère qu’on va faire un bon concert !

- Interruption de l’interview par l’arrivée en serviette de bain de Greg, l’acolyte de Malik -

Pour finir, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
Que ça se passe bien ! Une belle tournée, de bons concerts, et que ce disque soit entendu par le plus de personnes possibles !

^^^Portrait chinois^^^

 

Si tu étais un plat ?
Comment ça s’appelle déjà ? Un Ceviche !

Pourquoi ?
Parce que c’est frais !

Si tu étais un animal ?
Un jaguar.

Un jaguar sauvage ? Carnassier ? 
Oui sauvage, mais non pas carnassier !

Un jaguar vegan alors ?
Oui ! (rires)

Magma : Si tu étais une chanson ?
Man In The Mirror de Mickaël Jackson

Si tu étais un film ?
A bout de souffle de Godard.

Pourquoi ?
J’adore ce film, je trouve ça trop beau. Mais pourquoi, je ne sais pas, je ne suis jamais à bout de souffle, mais j’aime beaucoup ce film. Non en fait on change, je dirais : Un tramway nommé désir d’Elia Kazan.

Si tu étais une époque ?
Je serais en 30243 !

Dans le futur ? Et ce serait comment ?
En 30243 ? (rires) je pense qu’il n’y a plus grand monde ici ! Mais il y a un peu de résistants qui, je ne sais pas, habitent sous la terre ? Et puis il y aurait plus d’espaces de liberté peut-être.

Si tu étais un poète ?
William Blake. J’aurais bien aimé répondre un poète japonais, mais je n’en connais pas trop. J’aime bien les haïkus.