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Mercredi 25 Mars 2020

Talisco : « Je pourrais passer des heures en studio à me prendre pour un savant fou »

Talisco devait jouer le 1er avril prochain sur la scène de l’Espace Julien à Marseille… Qu’à cela ne tienne ! En attendant de savoir quand nous pourrons aller voir son concert, on peut toujours passer quelques minutes en sa compagnie (enfin, de loin quand même) : il nous a parlé de son dernier album, Kings and Fools

Tu as commencé à composer des morceaux vers tes 13 ans. Ça ressemblait à quoi le son Talisco à l’époque ?
Ils étaient hyper tordus ! Je découvrais tout ce qui était rock, métal, musiques indés, donc il n’y avait pas de règle, c’était très farfelu. C’était presque un exercice de composition, plus que des morceaux. Je chantais en anglais, enfin en yaourt ! Je sortais des lignes vocales et mélodiques plus que du texte.

Tu as d’abord fait une carrière dans la communication avant de te lancer dans la musique. Tu faisais quoi ?
Je ne sais pas si on peut parler de carrière, c’était un métier que je faisais un peu par dépit, même si c’était cool. Aujourd’hui je m’en suis complètement détaché, et avec grand plaisir. Finalement c’est juste quelque chose qui m’a permis de gagner de l’argent, de me nourrir et payer mon loyer. Une fois que je suis passé à la musique j’ai complètement laissé ça derrière moi. Beaucoup de journalistes pensent que le fait que certains de mes morceaux se soient retrouvés dans des pubs est lié au fait que j’ai bossé dans la pub, mais en réalité pas du tout.

Ton dernier album est très nerveux. Ça traduit ton état d’esprit un peu « fools fools » ?
Oui, je pense que je ressemble à ma musique. On sent une volonté d’évasion dans tous mes albums. La recherche permanente de la  liberté, je crois que c’est une empreinte dans ma musique. Après, le dernier est un peu plus nerveux, il a plus de rage… enfin, modérée ! On a vécu beaucoup de choses ces dernières années, et beaucoup de concerts. Les concerts, c’est extraordinaire mais ça demande beaucoup d’efforts psychologiques et physiques. On vit la fatigue, la nervosité, l’épuisement, mais aussi beaucoup de choses positives. Les extrêmes se côtoient, et c’est ce que j’ai voulu mettre en avant dans cet album.

On a l’impression que tes albums vont crescendo, de plus en plus vers le rock. Tu vas finir au Hellfest ? 
Ce serait pas mal ! C’est marrant parce que j’y suis jamais allé et c’est un truc que je fantasme. En plus, le métal fait partie des musiques que j’écoute en permanence, notamment le groupe qui porte le même nom que votre magazine, j’adore leur album Gojira. Mais bon je pense que ça ferait bizarre, Talisco au Hellfest ! J’ai un côté rock que j’aimerais vraiment tourner à 100%, mais ce n’est pas mon empreinte sonore, donc je n’y arrive pas. C’est pas faute d’avoir essayé ! Je pense que le rock se ressent clairement sur scène, et moins sur les albums.

Plus sérieusement, il y a un bel équilibre entre les morceaux aux sonorités rock (Dead Man), d’autres plus électro-pop (Sun), et ceux plus sombres (Two hands). C’est calculé, ou un hasard de composition ?
Il y a les deux. Quand j’étais ado j’adorais de la peinture et quand je faisais des tableaux, j’aimais créer un équilibre visuel. Quand tu fais ta composition tu déverses ce que tu as à dire dans un premier temps : tu fais une première couche. Dans la musique, c’est un peu pareil, ça vient de manière très instinctive. J’ai besoin que ça sorte rapidement. Et une fois que c’est posé, je prends du recul pour voir si j’ai besoin d’ajouter une couleur pour faire la balance et le rendre plus lisible ou plus évident. Je fais l’album comme ça, j’essaye de prendre du recul pour trouver des respirations musicales.

Il y a dans cet album des éléments qui semblent difficilement transposables au live : les chœurs, les cuivres. Comment tu as intégré tout ça sur scène ?
Je ne le fais pas ! C’était le problème aussi sur mes autres albums. J’ai toujours ce souci, je me dis toujours qu’il faut que j’utilise les instruments du live mais en fait je me laisse toujours envahir par mes envies ! Je créé des chorales, des cuivres, des très gros pianos qui n’existeront pas sur scène. Ce n’est pas grave, on inventera d’autres versions de ces morceaux.

Je crois savoir que la scène te faisait flipper au début. Comment tu as surmonté cette peur ? Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ça me fait toujours flipper en réalité. Mon milieu confort c’est le studio, je pourrais y passer des heures à me prendre pour un savant fou. Le live c’est autre chose, on se met à nu. J’ai toujours peur que les gens n’aiment pas, qu’ils ne bougent pas assez. Au début, c’était terrifiant, aujourd’hui ça l’est moins. Mais ça reste un stress.

***Portrait chinois***

Si tu étais un animal ?
Un chien, parce que je les adore, en particulier les boxers, et qu’on s’occupe de moi comme je m’occupe d’eux.

Si tu étais un meuble ?
Je serais une vieille table de salon, massive, posée, qui existe depuis des années. Quelque chose de très cossu qui raconte quelque chose, avec des pieds larges. Les meubles que personne ne veut acheter parce qu’ils sont beaucoup trop lourds à déplacer !

Si tu étais un instrument ?
C’est difficile. Mon premier amour c’est la guitare, mais ce n’est pas l’instrument qui me fascine le plus. Je vais dire un piano, très large et très grand. Avec un son profond.

Dis donc tu es dans les choses imposantes !
Oui, parce que je veux pas être ignoré ! (Rires.) Le mec qui a un problème !

Si tu étais une onomatopée ?
« Ffffff », c’est l’air que tu fais passer entre les dents. Un tchip. Je fais ce bruit depuis que je suis gamin, ça fait un peu vieux cowboy. C’est pas la méga classe mais c’est un tic que j’ai.