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Mardi 27 Septembre 2011

Gotan Project : Fuego, tango, électro

Guest Musique

Le feu sous la glace. C’est ce qui vient à l’esprit pour décrire le groupe Gotan Project. Car le trio, malgré ses apparences sérieuses, met le fuego sur scène ! Tango, électro, vidéos, les trois compères semblent savoir tout faire ! Avec leurs chapeaux vissés sur la tête et leurs costumes guindés, ils en imposent. Mais très vite, l'accent argentin d'Eduardo et la sympathie de Philippe et Christophe chassent cette impression. Dans leur folle tournée estivale des festivals, c'est à Vence que nous les avons saisis. Du Sud de la France à Buenos Aires, il n'y a qu'un pas !
Vence, Istres, Paris, Budapest, vous enchaînez les tournées cette année ! Qu'est-ce qui vous plaît tant dans la scène?

Christophe : C'est simple, la scène, c'est ce qui nous permet d'aller plus loin que notre musique et de créer un vrai dialogue avec le public. On peut se permettre beaucoup plus de choses ! Eduardo : Oui, et puis, on peut créer une émotion. Voir les gens danser au son de notre musique, ça c'est fort !

Qui fait quoi dans le groupe?

Philippe : On a tous un rôle plus ou moins précis. Christophe et moi, c'est plus l'électronique. Eduardo est quant à lui... Eduardo : Guitariste, oui, c'est vraiment ma spécialité. Mais j'aime aussi faire d'autres choses... Christophe : Mais surtout, on est tous les trois des compositeurs, des penseurs de la musique.

Votre rencontre, ça a été un véritable coup de foudre musical ?

Christophe : Avant de rencontrer notre guitariste argentin, on s'amusait déjà à mixer de la musique électronique avec de la musique brésilienne. Philipe : Oui, avec Christophe, on avait monté un projet qui s'appelait Boys front Brazil. Et puis on a rencontré Eduardo, émigré à Paris. L'occasion idéale de créer un lien Paris-Buenos Aires. Eduardo : Paris ! Une ville tellement importante pour le tango !

Gotan pour tango, on a donc en face de nous des adeptes du verlan ?

Philippe : C'est vrai qu'en France, le verlan est plutôt branché et jeun's mais en Argentine c'est le langage de tout un peuple. Le verlan se parle partout : sur le marché, dans le métro, dans les familles. Notre nom, c'est un peu un clin d'œil à l'Argentine.

Le tango pour vous c'est...

(Moment d'hésitation et, naturellement, c'est Eduardo, l'argentin du groupe, qui prend la parole) Le tango, c'est l'expression d'un peuple. C'est érotique, sensuel. Ça englobe la musique, la danse et même le cinéma.

D'où les corps nus sur la pochette de votre dernier album Tango 3.0 ?

(Ils se regardent en souriant) Eduardo : Là encore, on voit tout l'érotisme du tango ! Tout tourne autour de l'image et de la sensualité !

D'ailleurs, ça veut dire quoi Tango 3.0 ?

Christophe : Par 3.0, on entend allier tango et modernité. Aujourd'hui, on parle beaucoup de l'ère 2.0. 3.0, c'est un peu comme être en avance et tendre vers le futur.

Tango et musique électronique font donc bon ménage?

Philippe, pensif : On va dire que c'est un choix pour renouveler le tango. En gros, le faire aimer à des gens qui n'y sont pas forcément sensibles à la base.

Les jeunes par exemple?

Christophe : Il y a comme une universalité dans notre musique. C'est pourquoi on pense pouvoir toucher toutes les générations. Et oui, les jeunes bien sûr. Dans les concerts, ils sont bel et bien présents, chantent, dansent, participent. Eduardo : Tout le monde peut se retrouver dans ce genre de musique !

Alors c'est un peu l'électronique pour les jeunes et le tango pour les vieux ?

Philippe : Pas forcément ! L'électronique est une musique nouvelle et le tango vieux comme le monde mais justement il y a à cette jonction la possibilité de réunir toutes les générations. C'est ce qui explique que des gens de notre âge puissent plaire à des jeunes ! (sourire)

Vous êtes un trio d'hommes...et les femmes dans tout ça?

Philippe : Gotan Project, ce n'est pas seulement du son mais aussi des voix. Et des voix féminines pour le coup. La voix de Gotan sur la tournée de Tango 3.0, c'est Claudia Pannone, une chanteuse venue tout droit d'Argentine. Les femmes, il y en a d'autres. Prisca Lobjoy a joué un grand rôle pour nous, en nous aidant à trouver notre univers visuel.

Pourquoi rendre vos spectacles aussi visuels (vidéos et photos en arrière-plan) ?

Christophe : C'est surtout une façon de communiquer un max avec le public. Notre but, c'est aussi de faire évoluer les choses, de changer la forme actuelle, autant musicalement que visuellement. Eduardo : l'image qui accompagne la musique, c'est vraiment important, ça permet de se projeter !

A quelques minutes du concert, pouvez-vous nous dévoiler votre rituel avant d'entrer sur scène?

(Christophe, montrant son verre) Le voilà le rituel ! (rires)