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Mardi 12 Novembre 2013

Nasser

Electro Guest Musique Rock

Plus posé, plus mature "#7", le nouvel album de Nasser est sorti le 14 octobre. Magma a rencontré Nicolas, le leader du groupe électro/rock marseillais au café de la Friche. Derrière sa barbe "hipster" et son allure sobre et travaillée se cache un Nico sincère et passionné. Au delà du côté musical Nasser possède aussi une identité visuelle, un univers sombre et raffiné. Des personnalités qui refusent catégoriquement d'entrer dans un quelconque moule... pour notre plus grand plaisir. / Propos recueillis par Iris Cazaubon.

Pour ce nouvel album vous avez dit "On part vers d'autres horizons tout en conservant l'esprit Nasser. Certains seront peut-être désorientés." Maintenant que l'album, est sorti que pense votre public de ce nouveau style?

Que des bons retours ... Les gens disent qu'on a affiné le tir, que Nasser arrive en quelque sorte à maturité. Ce CD est un espèce d'aboutissement de ce que l'on a pu faire avant. On a écrit notre premier album en pensant à la scène. Dans ce nouvel album on a utilisé une démarche différente, on a essayé d'être plus cohérents, plus homogènes dans notre musique. L'album est plus calme que le précédent mais pour le live nous rendrons les morceaux plus pêchus. On aime bien proposer en live autre chose que ce qu'il y a sur l'album.. Si les gens viennent écouter en concert exactement ce qu'il y a sur le CD ça n'a pas d'intérêt.

Avant Nasser vous étiez dans la réalisation de films pour la publicité. Vous réalisez vous même vos clips ?

Tu sais ce qu'on dit, "les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés". C'est pourquoi on aime bien faire appel à des réalisateurs extérieurs pour nos clips. Mais pas n'importe lesquels, on ne travaille qu'avec des gens qu'on connait bien et qui respectent notre univers. Tous les trois nous sommes très attentifs à tout ce qui touche au côté visuel du groupe. On met un point d'honneur à rester tel qu'on est, à donner l'image qu'on a envie de donner sans que personne ne nous impose quoi que ce soit.

Le jour où vous n'avez plus cette liberté ce sera la fin de Nasser ?

Sans aucun doute. J'ai lu récemment un article sur Curt Cobain. Il s'est suicidé parce qu'il sentait que son groupe touchait à sa fin alors qu'il fallait continuer. Il ne faut jamais se forcer à faire quelque chose qu'on aime pas dans le but de plaire au public. La musique c'est assez égoïste. On ne peut pas faire plaisir aux autres si on ne se fait pas plaisir soit même d'abord.

Vous choisissez donc minutieusement les gens qui travaillent avec vous ?

Complètement. Notre équipe c'est la famille. On aime bosser avec des gens proches qui nous correspondent et avec qui on s'entend bien en dehors du travail. Nasser c'est une aventure artistique mais aussi humaine.

Le clip de "The Wordl is Our" est vraiment surprenant avec un côté assez noir. Vous pouvez nous en dire plus sur ces animaux qui traquent des hommes nus?

Le fond de notre musique est noir. On a codifié une image sobre et stricte car c'est pour nous ce qui correspond le mieux à notre approche artistique. Quelque chose de très minimaliste en fait.. Nasser n'est pas du genre à en faire des tonnes. Pour le clip on est parti sur un truc très critique qui reflète cette société agressive, presque animale.

Avec votre ancien métier vous devez être calés en cinéma. Quels sont vos films cultes ?

"La Chose" de John Carpenter, les films de Cassavets, des films de série Z ... On aime les mecs un peu en marge qui font un film avec des bouts de ficelles.

Quand vous décidez d'abandonner la caméra pour vous lancer dans un projet musical c'était "pour s'amuser" ou dès le début dans le but de percer?

Au début on a fait ça pour déconner, sans se prendre au sérieux une seule minute. Se dire "je vais créer un groupe et ça va cartonner" c'est très prétentieux. La seule règle qu'on a établi entre nous est de toujours garder une totale liberté. Le jour où on nous imposera quelque chose on arrêtera.

Et du coup, comment le groupe a t-il commencé à prendre de l'ampleur ?

Au début à Marseille personne ne voulait de nous. On a donc commencé par jouer à Paris et en Suisse. Jouer "à la maison" signifie jouer devant un public très critique, c'était complexe au début. Aujourd'hui par contre le public marseillais nous a adopté. On est basé ici et on compte bien y rester, hors de question de s'exiler à Paris. Notre énergie, notre hargne vient de Marseille. Je pense que c'est très important pour un artiste de se sentir appartenir à un endroit.

Comme se passe la création d'un album de Nasser ?

Simon est le plus musicien d'entre nous, en terme de composition c'est souvent lui qui créé les bases des morceaux. Romain c'est plutôt les paroles et moi je suis une sorte de passerelle entre les deux.

Vos chansons sont systématiquement en anglais. Pourquoi ?

La musique que nous faisons ne se prête pas au français. Et puis nous avions envie d'exporter nos chansons, de pouvoir jouer partout. Il y a aussi le fait que 70% de la musique qu'on écoute soit anglaise. Mais on peut tout aussi bien écouter de la musique française, on adore Brel et Gainsbourg par exemple.

Tu peux nous expliquer le titre "Bronson" ?

Bronson c'est l'histoire d'un enfant qui a une relation très compliquée avec son père. Un père tellement exigeant qu'il va finir par faire de son fils un monstre...Bronson sera d'ailleurs le prochain clip de l'album. Je ne peux pas t'en dire plus on veut garder la surprise. La seule chose que je peux dire c'est que le clip est une petite annonce pour vendre une bagnole ( sourire ).

Un mot sur MP2013, quel bilan en tirez vous pour la ville ? Pensez vous que les évènements musicaux on été suffisants?

MP2013 a été une bonne chose en terme d'infrastructures. Le Mucem, le J1, la Friche... Tous ces endroits sont magnifiques et apportent un véritable "plus" à la ville. En revanche sur la coté artistique ils auraient pu faire plus attention à la scène locale, essayer de donner les coups de pouce..

Si tu devais me décrire chaque membre du groupe en un ou deux mots ?

Simon : la force tranquille Romain : l'excessif, celui qui aura le moins de mal à enfoncer des portes. Moi : ( il réfléchit ) ... le diplomate gueulard ?

Tous ceux qui vous ont vu sur scène le disent : Nasser en live c'est la folie. La scène c'est vraiment le meilleur moment de la vie d'artiste ?

Oui, c'est une bouffée d'air ! En studio on est enfermés, on passe son temps à se poser des questions. Sur scène il n'y a aucune question à se poser, juste à profiter de ce retour direct du public. Nos premiers morceaux ont d'ailleurs tous été écrits dans le but d'être joués sur scène.

Le public de Nasser ressemble à quoi ?

Je crois qu'on arrive à tisser assez large. Pas trop d'ados mais pas mal d'étudiants, je dirai entre 25 et 35 ans.

En dehors de la musique tes passe-temps ?

Dessiner, réaliser des clips, faire de la vidéo, de la photo.. J'aime aussi lire, le cinéma et la bonne bouffe. Nous sommes tous les trois de très bons vivants.

Des projets particuliers ?

Pas mal de grandes dates. Maroquinerie à Paris le 11 décembre ( déjà complet ), le Bataclan en avril.. Début décembre on jouera au Brésil !! Puis encore plein de dates en France et la tournée des festivals en 2014.

Un conseil à tous ces jeunes qui galèrent pour percer dans la vidéo où la musique ?

C'est simple : ne pas se prendre la tête et surtout rester soi-même. En fait il faut écouter les conseils mais sans se censurer et perdre sa personnalité.