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Vendredi 20 Novembre 2009

Gilles Simon, Mangeur de Chocapic

Guest Sport

Un soupçon de malice pointe dans son regard gris vert lorsqu’il se déclare mangeur de céréales au chocolat. Quelques poils au menton rappellent ses 24 printemps et sa musculature fuselée sa vivacité. Saviez-vous que le numéro 1 du tennis français, classé septième joueur mondial, est un beau gosse surnommé poussin ? Gilles Simon arrive de Miami, joue à Monaco et prépare Rolland Garros. Soleil éclatant et vue plongeante sur la grande bleue, lundi de Pâques à Monte-Carlo, le tournoi débute. Au carré VIP on bavarde avec Monfils, papote avec Djokovic et trinque avec Nadal. Quelque peu embarrassé, les bras croisés, Gilles se prête au jeu des questions décalées autour d’une table ronde, rectangulaire.
D'où vient l'énergie qui t'a propulsé en 2008 ?
Des Chocapic ! Je suis un gros mangeur de Chocapic.

La plupart des joueurs français rêvent de Rolland Garros et toi ?
Non, la nuit je dors ! Le rêve c'est de bien jouer là-bas. Gagner c'est autre chose, surtout pour moi qui n'ai jamais dépassé le 2° tour ! C'est un tournoi qui me tient à cœur. J'allais y regarder s'affronter les pros quand j'étais petit. Aujourd'hui c'est excitant d'y participer, on se sent à la fois paralysé et complètement désinhibé.

Tu es né à Nice, comment abordes-tu les matchs dans la région ?
A Marseille ou Monte-Carlo c'est effectivement un peu particulier parce que c'est le seul moment de la saison où toute ma famille vient me voir jouer. ça me fait énormément plaisir. Sinon, avec mon emploi du temps, mes grands-parents, mes oncles et mes cousins je ne les verrais jamais.

Te sens-tu méditerranéen ou parisien ?
Les deux ! Mes origines sont ici, j'y ai beaucoup d'attaches. J'ai passé toutes mes vacances à Nice. Je suis toujours content de revenir.

Que fais-tu en dehors du tennis ?
Je vis, je mange, je dors, comme tout le monde. Je ne me disperse pas. Le tennis est un métier à temps plein. Je m'entraîne tous les jours, parfois trois fois, selon mon humeur et mon état.

Après ton Bac S, quelles études aurais-tu faites si tu n'avais pas choisi le sport ?
Aucune idée ! Je suis content d'avoir joué au tennis pour ne pas avoir eu à me poser cette question.

Un truc pour déconcentrer l'adversaire ?
Montrer mes fesses (il éclate de rire).

Ton prochain striptease sera pour quelle fille ?
La mienne.

Avec qui danserais-tu un rock endiablé ?
Pareil, avec ma dame.

Comment s'appelle-t-elle ?
(il hésite)... Carine.

Ton déguisement favori ?
J'aime bien celui du striptease !

En boucle dans ton IPod ?
En ce moment, « Muse ». (Il prend l'air étonné) Quoi, c'est pas la bonne réponse ?

Quelle est ta devise ?
(du tac au tac) Manger des Chocapic !... (Il rit). Je ne sais pas vraiment... je dirais, donner le maximum.

Ton porte-bonheur ?
Mon petit collier (il montre fièrement autour de son cou une ficelle rose délavée avec des breloques argentées).

Ton livre de chevet ?
Aucun. Je ne lis jamais.

Qu'est-ce qui te révoltes ?
Tellement de choses ! De façon générale, l'hypocrisie.

Ton plat préféré ?
Les spaghettis à la carbo.

Un geste pour sauver la planète ?
Casser des raquettes !... Non, tout bêtement, recycler.

Ton mot préféré ?
Free.

Une galère ?
Aller jusqu'au terrain d'entraînement, là maintenant. (Il ne semble en effet pas vraiment motivé).

Ton héros préféré ?
Oh putain ! ... Faut arrêter avec ces questions... Bon, comme c'est mon film préféré, je vais dire Achille dans « Troie » (il fait une moue à la Brad Pit... craquant).

Dans quel film aimerais-tu jouer ?
Les quatre mousquetaires... (Voir la série documentaire du même nom sur Canal+ dans laquelle il partage la vedette aux côtés des trois autres meilleurs joueurs français).

Ton rêve ?
Vivre heureux.

Un conseil à donner aux jeunes ?
Donner le maximum.