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Lundi 30 Juin 2014

Bérénice Bejo, The Artist

Cinéma Guest

Ovationnée pour son rôle dans The Artiste en 2011, maîtresse de cérémonie en 2012, Prix d’interprétation féminine pour son rôle dans Le Passé en 2013 … Entre Cannes et Bérénice Bejo, c’est une belle histoire d’amour. Cette année, l’actrice franco-argentine a de nouveau monté les marches pour présenter, The Search, un film sur la guerre de Tchétchénie réalisé par son compagnon Michel Hazanavicius. Entre deux photocalls, sincère et détendue, elle a répondu aux questions de Magma.
Que représente Cannes pour vous ?

C'est très excitant d'y retourner ! J'y ai mes points de repères et pourtant toujours autant le trac. Ce ne sont plus les mêmes angoisses que les premières fois, mais l'adrénaline monte tout de même. C'est un peu cliché, mais monter les marches me fait encore rêver.

Votre meilleur souvenir cannois ?

Le Prix d'Interprétation à Cannes l'année dernière. Quand Steven Spielberg a prononcé mon nom, je n'y croyais pas. Je suis montée sur scène et j'ai fait venir Asghar Farhadi (le réalisateur iranien du Passé, ndlr) à mes côtés. C'était un moment inoubliable. Un comédien n'existe pas sans le regard du réalisateur et je voulais sincèrement partager ce prix avec lui.

Dans « The Search », vous jouez une représentante de la Commission européenne plongée en pleine guerre de Tchétchénie. Qu'est-ce qui vous a séduit dans le scénario ?

D'être une héroïne dans une histoire où ce sont les autres, les victimes de la guerre, qui sont mis en avant. Mon personnage regarde, écoute, mais se sent impuissante face à cette tragédie. Elle comprend qu'il faut toucher plus petit pour voir plus grand. C'est ce qu'elle va faire en s'attachant à un enfant dont les parents ont été tués devant lui et qui est sans nouvelles de sa famille. Michel a voulu réaliser un film du point de vue humain et ça me plait beaucoup. De plus, c'est un sujet qui me touche énormément, car je viens d'Argentine, un pays qui a connu la dictature.

Vous avez rencontré des tchétchènes pour préparer ce rôle ?

Oui, j'ai rencontré des personnes qui ont vécu cette guerre contre les russes et cela m'a beaucoup ému. Le grand-père de Zukhra (qui joue la sœur de cet enfant), qui est tchétchène a approuvé l'histoire. Il l'a trouvé proche de ce qu'ils avaient vécu dans son village.

Quel message souhaitez-vous faire passer avec ce film ?

Je n'ai de leçon à donner à personne mais je suis très fière d'avoir fait ce film. L'espoir de Michel, c'est que les spectateurs soient marqués par ce drame et qu'ils changent leur regard sur le sujet. Du cinéma utile en somme.

Comment vivez-vous votre notoriété ?

Je n'ai pas choisi ce métier pour cela, je n'envisageai pas cet aspect qui m'a semblé contraignant au début. Je n'ai pas toujours très bien réagi (j'en profite pour présenter mes excuses à tous ceux que je n'ai pas toujours bien accueillis quand ils me demandaient un autographe)... Chez moi, j'allais jusqu'à fondre en larmes en pensant que j'étais vraiment odieuse à ne pas savoir faire la part des choses. Et puis, pendant des vacances, j'ai passé une soirée avec Marc Lavoine. Lui, il lui sourit tout le temps, accepte toutes les photos, signe tous les autographes... Je lui ai demandé quel était son secret pour vivre aussi sereinement cette sollicitation permanente. "Sans eux, je n'existerais pas", m'a-t-il répondu. Du coup, maintenant, quand quelqu'un me reconnaît, je lui souris et le salue. Coiffée ou pas, maquillée ou pas, j'accepte les photos. De toute façon, aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, il est impossible de contrôler son image ! Ce n'est pas dans ma nature de me couper du monde et de vivre dans une tour d'ivoire. Cela fait partie du métier...

Après des films plus durs, on vous a vu dans "Le Dernier Diamant" d'Eric Barbier, un thriller romantique aux côtés d'Yvan Attal. C'était une parenthèse bienvenue ?

Oui, après un projet hors norme comme "The Artist" et un long-métrage très intense comme "Le Passé", j'étais heureuse de changer de registre. J'aime bien ces films de pur divertissement que l'on va voir le week-end et qui n'ont d'autre but que de détendre. En cela, "Le Dernier Diamant" est bien fait, bien ficelé et crédible.

Quels sont vos projets ?

« The Search » sortira en salle le 26 novembre et j'ai vraiment envie de le défendre partout ou je pourrais. Après trois ans de tourbillon, voilà quatre mois que je ne travaille plus et je me sens bien, je respire. Pour la première fois de ma vie depuis que j'ai commencé, à l'âge de 17 ans, j'assume de faire une pause. Peut-être que j'en aurais marre dans trois mois, mais là, j'en profite !