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Mardi 01 Juillet 2014

Naho, paillettes & fantaisie

Guest Humour

Naho est un tourbillon, une tornade de fraîcheur et de bonne humeur qui dénote par son extravagance, son énergie et son naturel ! L’humoriste était sur scène vendredi 27 juin au Théâtre de la Fontaine d’Argent à Aix-en-Provence pour présenter son nouveau spectacle « Et Dieu créa Naho ». Le théâtre où tout a commencé pour elle… Magma l’a rencontrée, juste après le spectacle, avec sa robe de scène à paillettes sur son divan rouge pétant. Une Naho comme à la scène : drôle, cash et vraie. (http://www.naho.fr/) / Propos recueillis par Iris Cazaubon.
Tu as dit que c'était ici que tout avait commencé pour toi ?

J'ai commencé en 2004 avec un spectacle qui s'appelait « Elles sont toutes folles ! » J'étais venue au Théâtre de la Fontaine d'Argent à l'occasion d'un tremplin, exactement comme les petits jeunes qui sont passés avant moi ce soir et j'avais gagné. J'ai ensuite commencé à jouer dans différentes salles un peu partout en France et à enchaîner les spectacles...Le rêve.

Ce premier spectacle, tu l'avais écrit toute seule ?

Oui. J'avais l'impression qu'il n'y avait rien de déjà écrit qui me correspondait, qu'on arrivait pas à me mettre dans une case. Soit on me faisait comprendre que j'étais un peu trop volumineuse, un peu trop noire ou avec une coupe de cheveux un peu trop spéciale (à l'époque j'étais rasée)...Je crois qu'ils n'étaient pas préparés à voir un spectacle autre que du « One women show ». Je ne fais pas du « One women show », je fais un « seul en scène », je raconte une histoire. Je ne viens pas en jean avec mes baskets faire des blagues. Je me mets dans la peau d'un personnage. Je crois en ce que je fais.

Tu as l'impression que le monde des femmes humoristes est victime de stéréotypes, qu'il n'y a pas de place pour les gens qui sortent un peu de l'ordinaire ?

Il y a plein de comédiennes black mais je trouve qu'on n'en voit pas des tonnes. Si t'es black , on a l'impression que si tu ne fais pas tout un spectacle avec un accent africain et des fesses rebondies tu ne peux pas faire marrer ! Je le fais de temps en temps mais je ne vais pas faire 1 heure de spectacle avec ça, ce n'est pas mon but.

Où en es-tu aujourd'hui ? Tu as réussi à faire ce que tu voulais, à faire exploser tous ces codes qui te dérangeaient ?

Aujourd'hui j'ai une belle vie je fais plein de choses : de la mise en scène, des chroniques pour France 3...J'écris aussi des spectacles comme ce nouveau bébé « Et Dieu créa Naho » dont j'ai accouché la semaine dernière. Ce soir c'était la troisième fois que je le jouais. J'ai pris un peu la température, j'ai testé des choses et pour l'instant je suis contente. J'aime être occupée constamment. Je ne veux surtout pas m'ennuyer une seule seconde. Ce soir, je suis arrivée avec un spectacle qui ne parle ni des noirs ni des arabes, juste de divorce et de la vraie vie et c'est un des objectifs que je me suis fixé .

On l'a vu ce soir, tu aimes aller à la rencontre du public, le faire participer...

Pour moi les rencontres de la scène sont les plus importantes. C'est ça qui me fait vibrer : affronter le public, voir un mec et lui mettre les mains dans les cheveux, faire monter des gens sur scène...C'est ça, les moments de la vie ! Ce soir par exemple on a vécu un truc exceptionnel avec ce couple au premier rang qui nous a fait mourir de rire. J'aime que chaque soir soit unique. Je ne sais pas faire deux fois la même chose quand j'ai des gens vivants et différents en face de moi.

J'ai aussi vu que tu avais fait des études d'architecture...

Oui malheur... Une idée de mes parents ! J'ai en effet été architecte et je crois que c'est un peu à cause de mes collègues que je suis arrivée là. Quand je me pointais sur un rendez-vous de chantier avec mes talons et mon mascara c'était un carnage... On ne bossait pas mais qu'est ce qu'on se marrait ! Ils étaient un peu mon premier public. Au bout d'un moment ils m'ont dit « Naho ta place n'est pas ici, écris un truc, lance-toi ! ».

Tu dis que tu aimes bien porter des talons et être féminine, la femme est un thème récurrent dans tes spectacles...

Je pourrais porter des habits noirs qui cachent mes formes mais non, si j'ai envie de venir avec une robe moulant à paillette je le fais. Si t'as mal aux yeux tu te retournes et puis c'est tout. Je danse beaucoup aussi dans ce spectacle car je veux prouver que tous les corps peuvent danser. Quand t'es vivant tu peux tout faire, le seul obstacle c'est le regard des autres. Si il y a des femmes rondes dans la salle qui se sont dit « putain elle ose » et qui ont une sorte de déclic en partant d'ici ... J'ai tout gagné. Ce qui me plaît avec les femmes c'est qu'elles sont des énigmes. Comme avec un kinder, tu ne sais jamais sur quelle surprise tu vas tomber !