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Mercredi 15 Juillet 2015

Le tourbillon Rose

Concerts Guest Interview Musique

Interviewer Rose, c’est comme boire un verre avec une vieille copine. Magma a retrouvé la chanteuse dans un hôtel parisien afin de passer au crible son nouvel album, Pink Lady. À 37 ans, elle a bien changé depuis La liste , son premier titre. Plongée dans le « cerveau bordélique » d’une artiste vraie et attachante.

Pink Lady en quelques mots ? C'est un mix entre la légèreté du premier album et la gravité du deuxième. Je me suis vraiment amusée à faire Pink Lady, contrairement au dernier qui avait été laborieux du début à la fin. Pour la première fois, j'ai décidé de collaborer avec des compositeurs. J'ai choisi des personnes comme Medi, Loane ou encore Laurent Lamarca. Tous sont des amis, chacun a apporté un peu de son univers dans mes textes.

Ta chanson préférée de l'album ? « Pour être deux ». Le texte m'est venu assez facilement mais je n'arrivais pas à le mettre en musique. J'ai donc sollicité Loane pour la partie composition. C'est également elle qui m'a soufflé l'excellente idée du duo ! Il fallait quelqu'un d'élégant et de sensuel et on a tout de suite pensé à Jean Louis Murat. Ce que j'aime dans ce morceau, c'est son côté intemporel. J'avais vraiment envie de faire quelque chose façon « années 90 ».

Tu es d'accord lorsqu'on te dit que cet album est plus rock et plus grave que le précédent ? Je dirais qu'il est plus électrique. Il y a beaucoup moins de guitare folk que dans mes albums précédents par exemple. Quant au terme « plus grave », je le remplacerais par « plus profond ». J'ai bientôt 40 ans et à cet âge-là on envisage forcément la vie différemment qu'à 27 ans. À l'époque ma plus grande angoisse c'était que mon mec me plaque. Aujourd'hui c'est pratiquement le dernier de mes soucis (rires).

C'est vrai que tu abordais beaucoup le thème de l'amour dans tes album précédents. Dans celui-ci, tu parles de plein d'autres choses... Mes relations amoureuses ne sont plus le centre de mes préoccupations. Je ne m'investis plus en amour comme j'ai pu le faire étant jeune. Maintenant j'ai une trouille folle de faire peser toute ma vie sur un mec. Mon existence se remplit toujours d'amour mais sous d'autres formes : celui de mon fils, de mes proches...

Autre changement : tu n'écris plus systématiquement sur ton propre vécu, tu racontes aussi des histoires qui ne sont pas les tiennes... Je n'ai plus envie que tout tourne autour de moi. La chanson « Maman est en bad », par exemple, est l'histoire d'une amie. Je me suis aussi inspirée de gens que je ne connaissais pas comme un homme que j'ai observé en train de mettre de l'essence dans sa voiture avec un regard triste... Après j'ai cette obsession de la vérité qui fait que je précise toujours quand ce se sont pas mes histoires.

C'est important pour toi que tes chansons racontent « la vérité » ? Très important. D'ailleurs ma thérapie m'a aidée à faire des textes plus honnêtes. Le pire c'est que quand les gens écoutent une chanson, ils s'en fichent de savoir si c'est une histoire inventée ou pas... mais moi ça me tient à cœur de ne pas « mentir ». Je crois que je ne vois pas l'intérêt d'écrire si ce n'est pas pour dire des vérités.

Pourquoi as-tu eu besoin de t'isoler pour écrire Pink Lady ? Avec ma vie mouvementée et mon fils de 4 ans je n'arrivais pas à me poser. Je suis donc partie dans un hôtel un peu perdu où je pouvais rester en pyjama toute la journée en fumant des clopes et en écrivant (rires). J'ai besoin de m'ennuyer pour écrire.

Quel a été le déclencheur de cet album ? J'ai remarqué qu'à chaque fois que je me sens bloquée dans ma vie j'ai besoin de composer. Les albums précédents, je les ai écrits à la suite d'une rupture puis d'un divorce... celui-ci c'était à la fin d'une thérapie ! Le moment de se lancer dans l'écriture est toujours difficile, j'ai l'impression à chaque fois que je ne vais pas y arriver.

Cette thérapie tu l'évoques dans « Je ne viendrai pas demain », une chanson dans laquelle tu t'adresses à ton psy. Qu'est-ce que ce travail sur toi t'as apporté ? Beaucoup de choses comme le fait que je ne me satisfaisais jamais, que j'ai tout le temps besoin que ça bouge. Ma mère me dit d'ailleurs que je ne serai jamais heureuse. Cela me sidère quand je vois des gens qui arrivent à être heureux toute leur vie avec la même routine, le même boulot sans se poser de questions... ça doit être tellement reposant (rires).

Dans tes paroles, on sent que tu oscilles souvent entre deux états. Est-ce que l'on peut dire qu'il y a deux Rose ? Déjà entre Rose et Keren (son vrai prénom) il y a des différences. Je suis gémeaux et j'ai toujours ressenti en moi cette double personnalité. Il y a aussi la dualité de l'âge dans le sens où je me sens vieillir mais dans ma tête, j'ai toujours l'impression d'avoir quinze ans.

Tes textes parlent beaucoup aux femmes, il y a quand même quelques hommes à tes concerts ? Disons qu'il y a des hommes qui ont été trainés par leurs femmes ! Il y a aussi pas mal de gays. Je pense qu'il faut une sensibilité un peu féminine pour être touché par mes textes. J'ai aussi un groupe « d'amoureux » qui me suit partout (rires).

Dans « Je de société » tu dénonces l'espèce de course à l'égo qui se déroule sur les réseaux sociaux... Pourtant tu y es très présente !? Ce qui me dérange c'est que je trouve qu'ils ne reflètent pas la vérité. Certaines personnes y ont l'air heureuses alors qu'elles ne le sont pas et inversement. Je me dis parfois que ceux qui me font rire sur Facebook sont peut-être en réalité des psychopathes qui égorgent des chats la nuit (rires). Mais j'avoue que je les utilise aussi... dans des moments de doutes où je ne trouve plus l'inspiration par exemple, ça me fait beaucoup de bien de recevoir du soutien de mes fans via internet.

 



J'ai lu que tu avais choisi le pseudo « Rose » en rapport avec le film « The rose » qui décrit le destin d'une chanteuse de rock (Janis Joplin), prisonnière de l'alcool et subissant la pression de la célébrité... Ce n'est pas un peu tragique ? J'ai toujours été fan de Janis Joplin, je venais de voir ce film qui m'a énormément marquée et je trouvais que ça sonnait bien. Ce pseudo, c'est un clin d'œil à mon côté rock and roll. J'ai quand même écrit une grande partie de Pink Lady en sirotant des cocktails au bar d'un l'hôtel !

La chanson qui t'a rendue célèbre, « La liste », a maintenant 10 ans. Qu'est-ce que tu te dis quand tu la réécoutes ? Ça me fait un peu le même effet que quand je vois une photo de moi plus jeune. Je demande parfois comment j'ai pu être aussi naïve et me mettre dans de tels états pour des choses qui me paraissent aujourd'hui futiles.

--------- QUIZ ----------

-La chanson que tu écoutes quand il faut chaud ? Izia, La vague. J'adore sa voix et son univers.

- Ton porte bonheur ? J'ai mes médiators toujours dans la poche. Je les frotte entre eux avant d'aller sur scène pour me détendre.

-Le film qui te fait mourir de rire ? Tellement proches de Olivier Nakache et Éric Toledano, il est juste énormissime.

-Le dernier CD que tu as acheté ? Les innocents, Mandarine.