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Lundi 02 Novembre 2015

Worakls, l'homme-orchestre

Worakls. On croirait parler d’une exo-planète située aux confints de la galaxie. Sa musique semble tout droit sortie d’un autre système solaire. Sa minimal teintée de grandes envolées de violon, ses performances avec un orchestre ou son groupe de musiciens ont très vite attiré un public toujours plus nombreux, avide de s'évader à travers ses performances. Il était samedi soir à la We Are Together au Dock des Suds pour un superbe live, Magma l’a rencontré juste après. Entretien.

Bon tout d’abord, comment s’est passé ce live ici à la We Are Together ?

Super bien, on va regarder les vidéos ensuite mais honnêtement je me suis bien éclaté, on espère que le public en a profité, on dirait que c’était le cas. Après ce live est toujours en mouvement, on essaie sans cesse de l’améliorer et on espère bien offrir toujours une meilleure prestation.

Qu’est ce qui t’as poussé à vouloir consacrer ta vie à la musique ? 

Disons que je ne me suis jamais réellement posé cette question. Tu évolues en fonction de tes goûts à l’instant T. Il y a eu plusieurs phases, j’ai commencé avec la techno et la house progressive, pas exactement celle d’aujourd’hui, plutôt celle de Pryda, celle des débuts de Deadmau5, de Guy Boratto… C’est ce qui me plaisait. Par la suite, je me suis découvert une passion grandissante pour la musique de film. Et puis je me suis dit, pourquoi pas allier les deux ? Pourquoi ne pas essayer de se faire plaisir en alliant l’émotion de la musique de film aux rythmiques house et techno. C’est comme ça que je résume mon style musical aujourd’hui, c’est comme de la minimal mélangée avec de la musique de film. 

Pour toi les musiques électronique et classique devraient plus se mélanger ? 

Oui et non, ce qu’il y a de bien avec la musique électronique, c’est qu’il n’y’a plus de règles. Tu peux faire des trucs 100 % avec des ordis. Tu peux aussi faire quelque chose de 100% acoustique qui sonne comme de l’electro. Moi j’y suis venu tout seul. A force de mettre un milliard de violon, de guitare, de piano dans mes musiques ; je me suis dis pourquoi pas jouer avec un orchestre ? C’est ce que j’ai fait l’an dernier ici à la We Are et puis ensuite j’ai gardé contact avec les musiciens avec lesquels je me suis super bien entendu et mon papa à la guitare, c’est comme ça qu’on a formé ce groupe.

Peux-tu nous dire d’où te vient cette passion pour la musique classique ?

De la musique de films, vraiment. Tous les grands compositeurs de musique de films utilisent de la musique électronique, pas la même que celle que l’on entend en club mais c’est les mêmes distorsions, les mêmes percussions électroniques… Et là tu dis, eux ils mélangent bien les styles, pourquoi nous on ne se permettrait pas de mettre de la musique classique dans nos compositions électroniques ? Pour moi, le violon est devenu un instrument de base pour ma musique mais aussi pour toutes les grandes compositions de films. On ne l’utilise pas trop dans la musique actuelle et pourtant ce n’est pas un son qui dérange, c’est un instrument avec lequel tu peux faire ressentir beaucoup d’émotions mais aussi créer un rythme, c’est bien plus complet qu’un piano par exemple selon moi.

Peux-tu nous en dire plus sur la création du label Hungry Music dont tu fais partie avec N’to et Joachim Pastor ?

Avec Nto on s’est rencontré il y a pas mal de temps sur un festival à Montpellier. On est devenu très très pote et puis un jour on s’est dit qu’on voulait monter un label pour être libre, pour faire notre musique. Et au moment de monter ce label, on a rencontré Joachim. Donc il a intégré le label et en est un membre fondateur.

Vous trois enchaînez les dates, vous sortez régulièrement des sons sur Youtube, à quand un album ?

Je me suis déjà lancé plusieurs fois sur un album mais à chaque fois y’a un projet qui me rattrape et je suis obligé de le mettre en suspens. C’est la 1000 ème fois que je dis que je vais me lancer mais aujourd’hui j’ai fait tout ce que j’avais planifié, donc à priori là j’ai le temps de m’y consacrer. J’en ai vraiment envie, ça fait quelques années que ça me trotte.

C’est vrai qu’on se dit qu’il ne manque plus que ça !

Oui c’est vrai, après aujourd’hui on est en droit aussi de remettre en question toutes les idées d’album, l’industrie du disque ne fonctionne plus comme avant mais pour un musicien ça reste un projet incontournable.

Nt’o, Joachim (Pastor, ndlr) et moi travaillons chacun sur un album, on en sortira un chacun. Je ne pourrais pas te dire quand mais ça va sortir. Perso, j’ai zéro morceau pour l’album pour l’instant mais je compose tout le temps et ça va venir.

Quoi de beau pour la suite du coup ?

Je continue de jouer ma musique, je me suis toujours écouté, j’ai toujours laissé libre cours à mes envies du moment. Étant donné qu’on évolue au cours du temps, je ne resterai pas sur un style de musique ou un autre pour plaire à un type de public. J’imagine bien que ça va évoluer mais je fais et je produis ce qui me plait.

Et je travaille sur d’autres projets, par exemple, je viens de terminer une musique pour un jeu vidéo de combat qui sortira l’année prochaine qui s’appelle Rising Thunder (un free-to-play prévu pour l’année prochaine, ndlr). J’ai adoré ça, j’aimerais bien faire d’autres musiques de jeux vidéo et des musiques pour des films. On verra où ça nous mène.

Et cette petite notoriété que tu as acquise, est-ce que ça a changé ta vie ?

Pas tellement, j’ai toujours eu envie de faire de la musique mon métier, c’était l’objectif : créer toute la journée. Après ça ne s’est pas fait automatiquement, je me suis battu, j’ai beaucoup travaillé, il y a beaucoup de nuits blanches derrière mes sons, il n’y a pas de secret, tout vient avec du boulot. Certains génies arrivent sans travailler mais ce n’est pas mon cas, j’ai bossé. Je ne me suis pas vu exploser, il n’y a pas eu de grands changements dans ma vie. Ma progression est régulière mais lente, c’est la continuité de ce que j’ai toujours fait. J’ai toujours les mêmes amis, je suis toujours proche de ma famille ; il n’y a pas lieu de se prendre pour un autre. Être musicien, c’est juste mon métier, qui me fait vivre. Et vivre passionnément.

 

Un grand merci à Worakls pour son live et ses réponses malgré l’horaire !