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Mardi 17 Novembre 2015

Oxmo Puccino, le magicien Ox

Voilà 20 ans qu'Oxmo Puccino nourrit sa prose. Un parcours composé d'expérimentations musicales et artistiques, où il s'est frotté aux cactus de Sibérie, a vidé des verres au comptoir du Lipopette Bar et exploré les merveilles du Pays d'Alice, pour nous plonger aujourd'hui dans l'univers de sa voix lactée. Rencontre avec le Black Jacques Brel.

À 13 ans lorsque vous avez commencé à vous y intéresser, qu’est ce que le rap représentait pour vous ?
C’est indescriptible. C’est un mouvement qui est venu à nous comme quelque chose d’inattendu, voire d’inespéré. Ce mouvement a vraiment révélé à la face du monde toute une réalité sociale dont très peu de gens avaient conscience finalement. Tout était fascinant : les vêtements, le langage, la musique à la fois dansante et percutante qui a explosé à la face du monde, et le message que le mouvement portait : « Peace, love and having fun ». Cette réalité devenait une sorte de révolution. C’est comparable à ce que certains ont vécu avec l’émergence du punk en Angleterre ou, dans un autre genre, la révolution culturelle qu’a provoquée la musique électronique. Lorsque la contre-culture devient mouvement, elle inspire et influence la société à tous les étages.

Le début de votre carrière a été marqué par le collectif Time Bomb, pouvez-vous nous en dire plus sur cette période de votre vie ?
C’était une période fantastique. Elle a été marquée par le collectif Time Bomb, mais aussi par mes premières prises de studio avec D Abuz system, les virées avec Vicelards Records qui produisaient S Kiv (talent méconnu), l’excitation des nouvelles mix tapes... C’est un passage de ma vie qui sonne le début d’une nouvelle vie, que je continue de manière naturelle aujourd’hui, sans me poser de questions.

Avec l’album La Voix Lactée, vous renouez avec les sons hip hop de vos débuts. Pourquoi cette envie ?
Avec toute l’évolution qu’a connue ce genre musical, je ne sais plus très bien à quoi correspond le hip hop de mes débuts. La seule chose dont j’ai eu envie, c’est de me faire plaisir. Je ne pense pas vraiment renouer avec mes débuts parce que je n’y ai jamais coupé, j’ai juste évolué. On part toujours de ses fondamentaux.

Comment en êtes-vous venu à l’écriture ?
Je suis né pour ça, j’ai vraiment commencé à appliquer ma vocation en lisant.

Faut-il s’affranchir du rap pour sublimer le rap ?
Je ne sais pas ce qui définit le rap aux oreilles de chaque auditeur, parce que je suis plutôt dans une notion artistique globale, et au cas par cas dans les propositions créatives. Je perçois les influences et, lorsque c’est pertinent, c’est inclassable.

Vous vous êtes lancé en solo avec plusieurs albums très différents, qui ont en commun une écriture extrêmement travaillée. Pourriez-vous nous parler de votre processus créatif ?
Avec les années, j’ai développé au fur et à mesure différentes techniques d’écriture. En tant que passionné, je suis à l’affût des lectures qui me procurent la même sensation qu’une grande musique. Je suis très au fait du ton, du champ lexical, et sublime toute forte identité littéraire. Je suis à la recherche des mots qui vous procurent autant d’expériences qu’une expérience vécue.

Parmi les projets qui s’éloignent le plus de vos premières compositions on retrouve Au Pays d’Alice, le concept-album en collaboration avec Ibrahim Maalouf, pour lequel vous avez du réécrire l’histoire d’Alice au Pays des Merveilles. Partir d’un texte, c’était nouveau pour vous ?
Depuis Lipopette Bar, je pense les projets bien avant de passer à l’écriture. Je suis donc parti d’un synopsis avant de le découper en chansons. Pour Alice j’ai lu et relu Lewis Caroll, et mes incursions dans les autres domaines artistiques m’ont permis d’aborder ce projet sous un angle différent. Sinon tout part du texte, la musique vient après.

Dans le titre Une chance, vous écrivez « La vie est une chance le reste est du mérite ». Pour vous, chacun est maître de son destin ?
C’est un message adressé à la jeunesse ? Même si on peut douter du pouvoir de maîtriser son destin, y croire peut vous donner la force de vous dépasser, et de cela je ne doute pas. C’est un mot adressé à toute personne voulant changer le monde. Je pars du principe que s’il faut «le dire», il est déjà trop tard.

Quel regard portez-vous sur le rap « d’aujourd’hui » ?
Je suis heureux de son évolution, pour le moins inattendue au long de ces 20 dernières années, avec des rappeurs à tous les coins de rue et toutes les places de village, des concerts remplis de familles, des chiffres gigantesques, c’était inespéré. Je trouve ça fantastique. Vous êtes ambassadeur auprès de l’Unicef, vous avez pris position en faveur de l’accueil des réfugiés.

C’est important d’utiliser votre notoriété pour défendre des causes qui vous tiennent à coeur ?
La notoriété a ce rare avantage de pouvoir concerner le quidam au sujet de causes primordiales, je ne peux faire l’impasse, surtout si cela peut aider des personnes qui en ont besoin.

                                                    ***LE QUIZZ***

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