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Mardi 15 Décembre 2015

Odezenne, l'époque au bout du stylo

Odezenne, le trio formé par Alix, Jacques et Mattia était au Moulin à Marseille samedi 12 décembre. Un concert fulgurant, bouillant tant pour eux que pour le public (notre recap'-vidéo arrive très vite !). Juste avant le show, les trois compères, originaires de Bordeaux, nous ont accordé une entrevue. Au terme de cette interview, plus de doute possible : Odezenne est toujours un ovni de la chanson française. Hors catégorie. Tantôt poésie parlée pleine de sensualité, tantôt hip-hop second degré, tantôt rétro, tantôt tellement ancré dans l'époque. Sans oublier des instrus complètement barrées. Du rap inclassable on vous dit. On parle du nouvel album, on parle de cul, on parle de femme. Asseyez-vous, désormais on écoute.

D’où vient le nom du groupe ? Est-ce bien vrai qu’il s’agit du nom de votre proviseur(e) au collège ?

Mattia : C’est vrai ! Le groupe s’est monté comme ça, sur une connerie. Ca nous faisait rire et puis un jour, tu ne peux plus changer de nom, alors tu le gardes (rires).

Dolziger Str. 2 (le nom de l’album, ndlr), c’était l’adresse à Berlin où vous avez enregistré ce disque, c’est bien ça ? Comment s’est passé l’enregistrement ?

Alix : Au début, on vivait dans le studio au dessus d’un club dédié à la bass musique. Laisse tomber impossible de dormir, donc on a déménagé et on a atterrit dans un appart au 2 de la Strasse (rue en allemand, ndlr) Dolziger, on y est resté sept mois. On est allé en Allemagne sans idée préconçue. Notre vie à Berlin s’est vraiment limitée aux quartiers aux alentours du studio. Cette ville, c’était notre théâtre et cet album représente vraiment nos sept mois là bas.

Jacques : Sur l’enregistrement en lui même, tout est parti d’une boucle de Mattia, une instru sur laquelle on se retrouve tous les trois. On n’a pas vraiment de recettes. Les sons de Mattia nous mettaient dans un mood qui nous poussait à écrire.

Alix : On avait une seule préoccupation, et c’est le cas depuis le début : faire ce que l’on veut. Pour les textes, avec Jacques, on compare ce qu’on écrit, on se corrige, on mélange, on fait notre vinaigrette.

Jacques : Deux cerveaux valent mieux qu’un. Et puis, on est potes depuis 20 ans donc les connexions sont faites, ça facilite tout.

Dans vos chansons, vous aimez bien parler de cul, de nichons, bref de corps et de sexe, d’où vous vient cette fascination ?

Jacques : Si j’avais des sous, je ferais un sondage pour connaître les sujets les plus abordés par les gens au quotidien, je suis sur que le cul arriverait en première position, on parle tous beaucoup de cul. Avec Odezenne, on n’en parle pas plus que toi ou quelqu’un d’autre.

Alix : Et puis on ne parle pas que de cul dans nos textes, on parle aussi d’amour et de plein d’autres choses.

Dolziger Str. 2 est bien plus court que vos précédents albums (seulement 10 titres), pourquoi ?

Mattia : C’est vraiment un choix, on voulait un album très précis qui dure 45 minutes mais où il se passait plein de trucs. Alix : Et puis, on s’est dit que sur plein de CD 20 titres, plein de sons passent à la trappe.

Quel rapport entretenez vous avec vos textes, vous écrivez avec ce qui vous obsède ou est ce que vous vous mettez dans la peau d’un avatar ?

Jacques : Ca vient de nous. Sinon ça n’a pas de sens, enfin c’est notre vision des choses. Pour moi, il n’y a pas de Mojo si j’utilise un avatar pour écrire.

Pouvez vous nous parler de la pochette de l’album et de cet étrange losange bleu sur fond blanc ?

Alix : Pour la couverture, on ne voulait pas collaborer avec un graphiste, notre but n’était pas de faire une belle pochette. Alors on a été voir un ami artiste contemporain. Il a écouté les morceaux de l’album, il a adoré. Il est revenu 6, 7 mois plus tard avec ce losange… Je t’avoue que quand on l’a vu, on s’est dit qu’il se foutait un peu de nous. Et puis il nous a expliqué que ce symbole était celui que les cambrioleurs dessinaient sur les maisons que l’on pouvait visiter. Mettre ce symbole sur la pochette, c’est une invitation pour l'auditeur à cambrioler notre appart au Dolziger Str. 2.

Bon maintenant, vous pouvez nous le dire, qui a Le Plus Beau Cul du Monde ?

Jacques : Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il s’agit d’une personne bien réelle, pas connue. Vous n’en saurez pas plus (il sourit).

Le 13 novembre, c'était le jour de la sortie de votre album et vous étiez sur scène il me semble, comment avez vous vécu ces évènements ?

Jacques : Oui on était sur scène avec 500 personnes, on faisait la fête et puis en sortant, la douche froide et la nuit devant BFM TV…

Mattia : Ce qui est dingue, et c’est bizarre à dire, mais ça a donné une nouvelle intensité aux concerts. C’est un peu solennel, un peu flippant de se dire que des mecs sont prêts à tuer des gens pour empêcher des concerts, ça devient sérieux… Je Veux te Baiser est devenu un espèce d'hymne à l'amour. Et ce qui nous rassure, c’est que les gens sont chauds !

Retrouvez les prochaines dates d'Odezenne sur leur page Facebook.

Un grand merci à Adrien et à toute l'équipe du Moulin pour cette interview.