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Lundi 18 Janvier 2016

Laetitia Roux : reine du ski-alpinisme

La reine du ski-alpinisme mondial est française. Elle s’appelle Laetita Roux. Mais ne vous méprenez pas, cette couronne là demande bien plus de sacrifices que les « ronds de jambes » de la cour royale. 6 jours sur 7 d’entraînement - qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige - pour près de 200 000m de dénivelé positif par saison. Alors raconte-nous Laetitia, c’est quoi la vie d’une championne de ski-alpinisme ?

Laetitia, peux-tu nous présenter un peu de ton sport ?
Peu de gens ont entendu parler du ski-alpinisme, mais beaucoup connaissent - voire pratiquent déjà - le ski de randonnée. L’idée est simple : remonter à skis les pentes enneigées grâce à des peaux de phoque que l’on colle sous les skis (ndlr : que les amis de Brigitte Bardot soit rassurés, les peux de phoques sont maintenant synthétiques) et grâce à des xations qui permettent de libérer le talon. Puis une fois en haut, on enlève les « peaux », on bloque le pied et on descend comme en ski alpin.

Et du coup, en compétition, qu’est-ce que ça donne ?
En ski-alpinisme, on ne mesure pas une course en kilomètres. La donnée principale pour nous, c’est le dénivelé. Concernant la compétition, il y a 4 épreuves. L’épreuve reine d’abord – l’individuel - consiste en une série de 4/5 montées et descentes (environ 1h30 de course et entre 1500 et 1700m de dénivelé positif) que l’on parcourt dans une trace pour que chacun(e) réalise exactement le même parcours. L’individuel se déroule hors des pistes, avec un départ « en masse » (tout le monde en même temps). 

La course « verticale » ensuite consiste en une simple ascension (très raide) sur pistes avec une arrivée au sommet, le tout à un rythme e réné : jusqu’à 2000m de dénivelé par heure de moyenne pour les meilleurs hommes (environ 30 minutes de course au total). Restent le sprint et l’épreuve par équipe. Quand la première propose un enchainement très technique de courtes montées et descentes, mais aussi de progression skis sur le sac ; la 2e se déroule par 2 ou 3 et incarne pour moi l’essence du ski-alpinisme. Ce sont des formats plus longs, des courses qui se déroulent en haute montagne. Elles ont fait la renommée de la discipline avec des courses aussi célèbres que la Mezzlama en Italie, la Patrouille des Glaciers en Suisse et l’iconique Pierra Menta en France. Ce sont ces dernières épreuves que j’a ectionne plus particulièrement. 

  photo 282-750x400_zpsooqg14hu.jpg

Justement, tu t’es faite connaître en remportant ta première Pierra Menta en 2008. Est-ce la victoire la plus importante de ton énorme palmarès ?
C’est possible oui, car en plus d’être LA course en ski-alpinisme – celle que tout le monde veut gagner - c’est cette victoire qui m’a permis d’entrer dans l’Armée de champions (équipe militaire de haut niveau). Au delà de me permettre de me professionnaliser dans ma pratique sportive (Laetitia a signé un contrat de 5 ans avec l’Armée et est détachée à 100% pour s’entraîner et gérer sa carrière sportive, ndlr), c’est une vraie reconnaissance pour moi.

Ne nous leurrons pas, le ski-alpinisme est un sport assez anonyme. et très peu médiatisé. Alors, pouvoir intégrer ce groupe prestigieux est très important pour moi. On est deux à avoir signé avec l’Armée – Alexis Sevennec, skieur masculin de l’équipe de France – et à ma connaissance, nous sommes les seuls en France à pouvoir nous consacrer à 100% au ski.

À quoi ressemble la journée d’une multiple championne du monde de ski-alpinisme ?

Deux séances d’entraînement en général, 6 jours du 7. Le ski-alpinisme demande un gros volume de préparation, à skis bien sûr, mais aussi en musculation et en hors saison en course, vélo... Mais ce n’est pas tout : gérer une carrière sportive demande pas mal de travail. Gestion du matériel, relation avec les partenaires, avec les médias, travail de communication... On ne s’en rend pas toujours compte, mais une carrière sportive ne se limite pas à la pratique. Il y a beaucoup de choses à gérer. Ton palmarès est impressionnant, le plus gros de l’histoire du ski-alpinisme féminin : 15 titres de championne du monde, 6 fois vainqueur de la Coupe du monde, 5 médailles d’or sur le Pierra Menta.

 photo MC1_1379_zpsgo9mxloi.jpg

À quoi rêve-t-on encore quand on a tout gagné dans sa discipline ?
La compétition est toujours un des grands moteurs de ma vie. Mais c’est vrai que je rêve aujourd’hui à lui apporter une nouvelle dimension. À m’investir plus avec mes partenaires. À vivre plus pleinement les émotions de la course : je suis moins focalisée sur la performance et je peux me permettre aujourd’hui de savourer autrement les courses. Et puis je pense déjà à l’avenir : il ne faut pas attendre d’arrêter la compétition pour penser à sa reconversion.

Justement, que peut-on encore te souhaiter ?
De petit à petit parvenir à retrouver l’émulation que j’ai trouvé dans la compétition dans d’autres domaines. Certainement à travers le partage de mes expériences. En passant plus de temps avec les gens que j’aime également. Ma carrière n’est pas terminée. Mais c’est vrai que j’ai besoin aujourd’hui de la vivre différemment.

Retrouvez plus de Laetitia Roux sur sa page Facebook ou sa chaîne Youtube