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Mardi 16 Mai 2017

Chinese man : trio débridé

Pour leur dernier album, Shikantaza, les Chinese Man ont fait ce qu’ils font de mieux : chiner des sons au fil de leurs voyages, et opérer un savant collage des samples. Le résultat, un album où les musiques traditionnelles rencontrent le rap et le hip hop, enrichi d’une belle sélection de MCs (Dillon Cooper, Taiwan MC, Youthstar, A-F-R-O, pour ne citer qu’eux). Et entre les chasses au trésor, les compos, les concerts, et la gestion du Label, Zé Mateo a quand même trouvé le temps de se prêter au jeu de l’interview ! Il est fort.

L’album a été composé entre Bombay, Marseille et l’Ardèche. Comment ça s’est passé ?
On a cette habitude de prendre le temps de composer, et dans des endroits qui nous inspirent. On s’est isolés dans l’Ardèche, pour être réunis. Et après il y a l’Inde, mais aussi d’autres destinations, partout où il y a des sons et des rencontres artistiques qui nous plaisent.

J’ai entendu dire que pour cet album, vous aviez utilisé des vinyles trouvés par ton cousin ?
Oui, on a eu une belle surprise ! Mon cousin a acheté un appart, et dans la cave il y avait des disques, qui appartenaient à un vieux collectionneur, donc j’en ai récupéré pas mal. Y avait plein de choses intéressantes, c’était comme si les étoiles s’alignaient. Y avait des samples, des vieux enregistrements de voix, de la musique italienne des années 50, qui se sont retrouvés dans l’album.

Et quand tu ne trouves pas de trésor, comment ça se passe ? Tu as développé une déformation professionnelle, et maintenant tu écoutes tout ce qui passe ?
Quand on a l’opportunité de le faire, oui. Mais ça ne sert à rien de forcer. Quand on a envie de faire du son on se plonge dans les disques, dans ce qu’on a mis de côté. Après on peut aussi composer à partir de rien et du coup les samples arrivent dans un 2e temps. On n’a pas une logique de production pour la production. On fait du son quand on a des samples intéressants à développer. On ne s’est jamais retrouvé à devoir absolument produire alors qu’on n’avait pas son.

Cet album est un melting pot sonore, avec des chants traditionnels, tango, ballades, hip-hop. C’est quoi la pâte Chinese Man qui rend tout ça cohérent ?
On le rend cohérent parce qu’on est trois. Donc il faut forcément que les idées appartiennent au groupe. Ce qui ne serait pas possible s’il y avait juste un directeur artistique dans Chinese, et les autres qui gravitent autour. Ça serait à la fois moins cohérent, et ça explorerait moins de thématiques. On est différents dans nos goûts et nos envies, chacun amène quelque chose, puis on fait des choix et ça donne Chinese Man.

Vous avez utilisé la voix de Malala Yousafzai, Prix Nobel de la paix sur un morceau. Pourquoi ce choix ? Est-ce que vous savez si elle l’a entendu ?
En fait les voix qu’on choisit ont toujours une musicalité qu’on trouve intéressante. Et là on trouvait que ça avait du sens pour nous, dans ce que raconte cette personne aujourd’hui. Pour moi c’est intemporel. C’est fort pour nous de trouver des voix qui n’ont pas un rapport figé dans le temps. C’est l’organisme qui gère les prix Nobel de la paix qui a autorisé l’utilisation, donc je ne sais pas si Malala a entendu sa chanson.

Niveau scénographie, en live, ça va donner quoi ?
On a fait un gros boulot avec toute l’équipe, d’écriture, de scéno, de lumière, de mise en scène, plus poussé que dans nos précédents spectacles, en terme d’unité. On n’avait pas forcément eu autant de temps et de moyens sur notre dernier live. Sur scène, y a des médias balancés sur grand écran, des éléments de décor qui réservent des surprises avec les chanteurs. C’est un dispositif qui permet de rentrer dans notre univers. Cette fois on est 6 sur scène, les trois de Chinese, Youthstar, et le duo de A.S.M.

Vous attaquez une grosse tournée sur les festivals cet été, vous êtes prêts ? Où est-ce qu’on va vous retrouver ?
Ouais ! On vient de faire une grosse tournée de printemps avec 25 concerts qui nous ont bien échauffé. On va utiliser cette première vague pour affiner le dispositif. Et ça va être cool, on va arriver avec notre objet, on va vraiment pouvoir raconter une histoire. Dans la région, vous pourrez nous voir le 22 juin à Miramas pour les Nuits Métis et le 19 juillet au Nice Jazz Festival. Notre tournée estivale va aussi au Plein Feux Festival, aux Nuits Secrètes, aux Eurockéennes de Belfort, au festival Musicalarue… Et beaucoup d’autres !

Vous jonglez entre la compo, les tournées et le label. Qu’est ce qui vous pousse à vouloir produire d’autres artistes ? Y a-t-il des groupes dont on va bientôt entendre parler ?
Ça fait 12 ans qu’on a monté le projet. Depuis le début, toutes les rencontres ont évoqué l’envie et les idées qu’on a développées. On n’est pas un gros label, on a quelques artistes dont on prend soin, que ce soit dans le développement ou dans des sorties plus directes. C’est le cas avec Scratch bandit crew par exemple, qu’on connaissait depuis longtemps et avec qui on avait déjà fait des collaborations, donc c’est venu s’inscrire dans une suite logique. Ils avaient déjà produit leur album et ils voulaient le sortir. Tout part vraiment des rencontres artistiques. En ce moment y a aussi Baja Frequencia, qui est un nouveau projet de cumbia électronique qui est en train de sortir. C’est vraiment cool. On a aussi le projet solo de Youthstar, avec qui on travaille depuis un petit moment. Le fait qu’il soit avec nous sur la route, ça nous permet d’avoir des échanges, il nous  amené des projets qui nous ont vraiment plu. Après, y a encore des petites graines qui ont été plantées, mais il est trop tôt pour en parler.  

***Quiz***

 

La chanson qui te donne envie de t’enfuir cheveux au vent ?
Je n’ai pas de titre, mais du vieux rap français.

La chanson qui te donne envie de pleurer ?
Un album de African Brothers International band, qui est un hommage à D.K. c’est hyper beau.

Celle que tu aimes bien, mais dont tu as un peu honte ?
Toxic, de Britney Spears. J’en ai un peu honte, mais c’est hyper bien produit.

Celle qui te reste systématiquement dans la tête ?
J’ai bloqué sur un des titres de Baja Frequencia, qui s’appelle Que Calor. Tu l’écoutes une fois, et après tu en as pour la semaine.