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Jeudi 20 Juillet 2017

Metronomy garde le rythme

Les bouclettes au vent, son regard bleu azur perdu vers l’horizon, Joseph Mount rêvasse dans un transat au Théâtre Silvain à Marseille. Dans quelques heures, il montera sur scène dans le cadre de l’Édition Festival. Pas stressé pour un sou, le compositeur qui fabrique, seul et en studio, le son Metronomy depuis plus de 10 ans nous a accordé une interview aussi décontractée que lui.

Tu as commencé à composer sur l’ordinateur de ton père à l’âge de 16 ans, quel genre d’ado étais-tu ?
Ça a l’air un peu bizarre, mais c’est mon père qui m’a vendu son ordinateur ! Ça m’a permis de faire les choses dans mon coin, sans musiciens, et c’était un bon moyen d’apprendre à composer. L’adolescence a probablement été l’un des meilleurs moments de ma vie. À 16 ans, je savais déjà que je voulais faire de la musique. J’étais très moyen à l’école et  j’avais beaucoup d’amis plus âgés que moi. àC’est la musique qui m’a fait mûrir. Je jouais dans un groupe, j’écoutais beaucoup d’autres groupes comme Weezer, Blur, les Beatles, Nirvana… Quand j’ai commencé à composer, je me suis intéressé aux gens qui faisaient un peu comme moi, des mecs seuls dans leur chambre, Dj Shadow, Squarepusher, ce genre de trucs. J’ai compris tôt que je n’avais pas à me limiter à un style.

Le titre de ton dernier album, Summer 08, fait référence à la tournée de 2008. Qu’est-ce que cet été là avait de si spécial ?
Ce n’est pas tellement un moment précis, mais plutôt une sensation. C’était l’année où notre deuxième album, Nights Out, est sorti. On expérimentait vraiment la vie de musiciens dans un groupe et pas au boulot, pour la première fois. A notre entrée dans le monde des festivals, les autres groupes nous voyaient  comme la nouvelle tendance alors qu’on était encore en pleine construction. J’étais assez confiant, dans le sens où je savais où je voulais aller, mais il a fallu beaucoup travailler. C’est très excitant de ressentir, pour la première fois, que tu vis ton rêve. En fait, ce qui est excitant, c’est de tout faire pour la première fois. C’est à cela que me renvoie l’été 2008.
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Aujourd’hui,les gens n’achètent plus vraiment d’albums, ils grignotent des morceaux à droite à gauche. C’est important pour toi de continuer à concevoir un album dans son ensemble ?
Je fais partie d’une génération qui a compris la musique à travers des albums. Dans la musique, il y aceux qui la créent etceux qui l’écoutent, à importance égale.Si le public ne veut pas écouter d’album, ça ne me pose pas de problème. Mais pour moi, d’un point de vue créatif, c’est important d’avoir une idée de ce que je suis en train de produire. Quand je fais de la musique, j’ai besoin de commencer par 2 ou 3 chansons qui sont l’essence de l’album, et après je construis le reste autour ce sentiment, de cette émotion. Après, je reste aussi flexible… C’est idiot de vouloir combattre à tout prix cette tendance, ce serait un peu comme s’insurger contre le fait que les vidéos deviennent des DVD !

Tu as dit que tu avais utilisé des chansons qui dataient de tes années londoniennes. Qu’est-ce que la personne que tu étais à 25 ans penserait de ta musique, et de ta vie aujourd’hui ?
Je pense qu’il serait très content ! Si je pouvais faire écouter un album d’aujourd’hui à mon ancien moi, il se dirait OK, c’est cool, tout va bien se passer ! J’avais toujours espéré pouvoir faire ce genre de disque, mais il a fallu du temps pour avoir confiance en moi, enma voix, et comprendre comment une chanson fonctionne… Le genre de choses que tu ne peux pas apprendre sans y passer beaucoup de temps.On passe vraiment par différentes phases. Quand tu es jeune, tu as la sensation que c’est le moment de se lancer, il y a une urgence. Mais c’est rare de voir un artiste qui commence à 19 ans et qui parvient à durer. Peut-être qu’un jour je pourrais remonter le temps et me faire écouter mes albums, ça me plairait !
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J’ai entendu dire que tu avais proposé à Christine and the Queens de chanter sur Hang me up to dry. Est-ce qu’il y a d’autres artistes français avec qui tu voudrais collaborer ?

J’aime Christine and the Queens et les Daft Punk mais pour une collaboration, je penserai plutôt à Benjamin Biolay. Il est assez cool et c’est le genre de truc français que je voudrais voir dans un album, un peu dans la veine de Gainsbourg.

Metronomy est un projet personnel, et Gabriel (ancien membre du groupe, ndlr) a dit que tu étais un dictateur. Quelle est la chose la plus folle que tu ais faite par excès de contrôle ?
Je ne sais pas... Pour ma défense, c’est important pour un groupe que quelqu’un donne la direction !C’est vrai que j’ai décidé de sortir un album et de ne pas partir en tournée. Mais je l’ai fait pour tout le monde. Je ne suis pas comme Hitler, je suis plutôt comme… y a qui comme dictateur sympa ? 

Il y a ce qui est fait en studio, qui est vraiment mon truc, ma propriété, et puis il y a le live. Au départ je voulais que le live me ressemble mais maintenant je pense que c’était une erreur. Plus il y a de liberté pour tout le monde, mieux le show se porte. Il y a 5 personnes dans le groupe maintenant, et les gens aiment voir ces 5 personnes jouer en live. Donc tout le monde est libre… Jusqu’à un certain point ! 

Et donc en live, il donne quoi cet album ?
Sur scène on mélange un peu tous nos albums. On n’a pas décidé d’un show, d’une esthétique en particulier, qui soit rodée. Cette tournée est probablement la plus relax de toutes. On est très décontractés, on fait les choses simplement. Du coup on est tous très contents de se retrouver sur scène, et je crois que le public est content de nous voir !
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Tu retournes en studio après cette tournée ? Le prochain album va ressembler à quoi ?
J’ai déjà commencé à composer et à enregistrer. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il sera très « british » et complètement groovy !

QUIZZ 

- La chanson un peu nulle que tu aimes quand même ? Sorry, de Justin Bieber. Je trouve que c’est un bon son.
- La chanson qui te fait pleurer ? I can never go back anymore, de The Shangri Las.
- Le dernier groupe que tu as découvert et aimé ? Un groupe français qui s’appelle Paradis. 
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