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Mercredi 22 Novembre 2017

Kyan Khojandi transcende ses pulsions

Kyan Khojandi a commencé par nous inviter dans sa chambre pour parler cinéma. C’était le Festival de Kyan sur Dailymotion, en 2009. Depuis, on est entré dans sa tête avec Bref, on a traîné avec lui sur le canapé de Bloqués, et on s’est amouraché de Serge le Mytho. Et pendant tout ce temps, il nous passait au crible, observant minutieusement tous nos travers, compilant sans relâche les petites choses qui font de nous des petits êtres indéniablement imparfaits. Ça a donné son dernier spectacle, Pulsions. Ce n’est pas toujours joli joli, mais c’est rigolo.

Tu es en tournée avec le spectacle Pulsions. Depuis quand portais-tu ce projet ?
Dans Bref, je parlais de mes petites hontes, de mes petites angoisses, et je me suis aperçu que ça me faisait du bien de rire de tout ça. Après la série, j’ai pris un peu de temps pour moi. J’ai voulu aller plus loin dans l’intimité et je me suis dit que les pulsions c’était un super sujet.

C’est quoi une pulsion ?
Un truc que tu ne peux pas contrôler, mais avec lequel tu dois vivre. Un passager dans ta tête avec lequel tu fais une coloc’ forcée. Toi tu as des idéaux, un fantasme, tu décides que dans ta vie tu veux être telle personne. Mais tu as aussi des colères, des désirs, des pulsions sexuelles ou de bouffe. On ne peut pas être notre idéal, parce qu’on a des choses beaucoup plus fortes que nous en nous.

Est-ce qu’il y a une pulsion à laquelle tu ne peux pas résister ?
La bouffe. C’est dur quand même. Ça m’obsède, j’ai des flashs et tout dans ma tête, c’est assez dingue.

Dans ton spectacle tu parles de sujets tabous. Lesquels sont les plus tenaces ?
Quand tu parles de masturbation, tu sens qu’il y a une vraie gêne dans le public. Quand tu parles de la colère aussi, des pulsions de vengeance, quand tu te dis « j’aurais dû, j’aurais dû ! ». On n’a pas trop habitude d’exprimer le fait qu’on est des êtres violents.

Selon toi d’où vient ce malaise ?
On n’a jamais eu de cours de pulsions à l’école. On ne sait pas ce que c’est, alors que c’est très concret. Tout le monde a ça en soi, et on doit apprendre de nous même. Alors je me suis dit : puisqu’on ne nous en parle pas, parlons-en. T’as des cours de maths et pas de cours de pulsion, pourtant toute ta vie t’es face à ça. Alors que bon les triangles rectangles, ça doit faire 8 ans que j’en ai pas vu un. Jamais dans ta vie tu te dis « putain, Pythagore, heureusement que je connais ». Faudrait des cours de peur aussi, pour apprendre à gérer son stress. Des cours pour quand tu te fais larguer, pour ne pas être trop surpris…  Au final t’as beaucoup plus de chance de te faire larguer que de calculer Pythagore.

Comment est-ce qu’on arrive à faire rire avec des sujets douloureux ?
Je ne sais pas, c’est le temps, c’est mon cerveau. J’ai toujours eu besoin de rire de choses qui n’étaient pas drôles, comme le deuil ou les ruptures. C’est un vrai défi que je relève tous les soirs. On ne peut pas toucher à une angoisse, mais on peut la déplacer et la regarder différemment. C’est la perception d’un événement qui fait qu’on est triste. La dérision, c’est une autre manière d’être triste.

Pour ce spectacle, et pour d’autres projets, tu fonctionnes en duo avec Navo. Comment ça se passe ?
On s’est rencontré en 2008 dans les salles de stand-up, lui écrivait pour Kheiron et moi pour moi, et on s’est trouvé marrants. Alors on s’est vu, on a bu des cafés, on a mangé des plats thaïlandais. On a écrit mon spectacle, puis on a fait Bref ensemble. Et depuis on ne se quitte plus. Pour mon spectacle j’écris tout seul, puis on ré-inspecte tout ensemble. Il emmène les choses dans un autre endroit, il arrive à prendre du recul, et il une injecte des blagues auxquelles je n’avais pas pensé. Il a aussi une grande exigence.

Vous avez connu énormément de succès avec Bref. Pourquoi cette série a autant marqué les esprits ?
J’en sais rien, honnêtement. Nous on a juste fait la série qu’on voulait voir. Il se trouve qu’il y avait beaucoup de pudeur, beaucoup d’intimité. Et là où je pensais que les gens allaient trouver ça chiant finalement ils ont trouvé ça intéressant. On a essayé de renouveler les concepts en permanence, d’y injecter de la créativité, on s’est dit : « on ne va pas faire 1 blague en 1 minutes on en va en faire 10 ».

Quel est ton épisode de Bref préféré ?
Bref on était des Gamins. Beaucoup d’épisodes sont des histoires vraies, des choses qui me sont arrivées. Et quand j’étais avec cette meuf on était tellement heureux qu’on n’arrêtait pas de jouer, de faire les enfants. Et puis on s’est séparés, et en fait ce n’était pas l’adulte qui me manquait, c’était le fait qu’on ne s’amuse plus ensemble. Les adultes ont fait les adultes, et ils ont séparé les enfants qu’on était, c’était une sorte de mini divorce. Je me rappelle très bien du jour où j’ai réalisé ça, je marchais dans la rue et j’avais les larmes aux yeux, je l’ai écrit dans mon petit carnet. Et j’ai écrit cet épisode 2 ans plus tard.

Bref, Bloqués, Serge le Mytho, est ce que ces personnages sont inspirés de personnes de ton entourage ?
En fait il ne faut pas voir des personnes, mais des facettes de nous. Je pense qu’on est tous un peu glandeur, un peu mytho. Ce n’est pas cloisonné. Bloqués c’est un peu l’hymne à toute l’amitié que tu as avec ton pote, tous les moments d’ennui où tu rigoles. Et Serge le Mytho c’est un hommage à ce gars dans le quartier qui ne raconte que des conneries. On le sait, mais on le laisse faire parce que ça nous fait rire. Mais pas devant lui.

Tu as récemment tourné dans le dernier film d’Albert Dupontel, Au Revoir là-haut. Tu peux nous en parler ?
Je suis l’assistant de Laurent Laffitte dans le film, c’est un rôle un peu noir, un peu dur. Quand Albert Dupontel m’a appelé pour m’en parler j’étais hyper content. C’était chanmé de travailler avec lui, le mec est super bien, énergisant. C’était vraiment une super expérience, un vrai accomplissement pour moi.

Si tu pouvais avoir n’importe quel rôle au monde ?
J’aimerais bien jouer un X-men. N’importe lequel. Même juste servir un café dans X-men je suis chaud. Puis servir des mecs qui ont des super pouvoir c’est pas du gâteau.

Quels sont tes projets pour la suite ?
Je continue avec Pulsions, je vais jouer à Nice, à Lyon, terminer ma tournée. Et après on verra. Peut-être raconter une histoire sur un format plus long. Mais pour l’instant c’est trop tôt pour en parler.

 

***LE QUIZ***

LA BLAGUE NULLE QUI TE FAIT RIRE QUAND MÊME ?
Ça ne me fait pas rire les blagues. C’est ouf mais c’est vrai. Bon, y a l’histoire des deux escargots qui traversent la rue, y en a un qui fait « attention une voi * splash * » et l’autre il fait « quoi ? * splash * ».

LE DERNIER HUMORISTE QUI T’A FAIT RIRE ?
Manu Payet, hier soir. Il a des supers personnages, il est super inventif, c’est un super comédien. Il est fort.

LE MORCEAU QUE TU AIMES JOUER À L’ALTO ?
C’est un Vivaldi, je ne me souviens plus du titre. Un mouvement rapide de Vivaldi.

LE PLUS GROS MYTHO QUE TU AS SORTI ?
Que j’étais champion de ski, en CP. Après je suis resté dans la même école avec les mêmes élèves pendant 8 ans, et quand on est parti en classe de ski en 5e je me suis pété la gueule comme une grosse merde devant tout le monde.

UNE FIGURINE À TOI QUE TU NE DONNERAIS PAS À UN ENFANT, MÊME S’IL TE SUPPLIAIT EN PLEURANT ?
Mon chevalier du gémeau, que je garde chez moi.