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Mercredi 31 Janvier 2018

Félix Moati, l'insatiable

La première fois qu’on a découvert Félix sur grand écran, il incarnait un lycéen nerveux dans LOL. Il avait 17 ans. Depuis, le minet s’est endurci et a férocement enchaîné les projets. Aujourd’hui à l’affiche de Gaspard va au mariage et en tournage de son premier long-métrage, il nous a parlé de son amour du cinéma et de son refus catégorique de passer l’arme à gauche. Hyperactif, espiègle, malicieux : entretien avec un charmeur charmant.

Quelles ont été tes impressions lorsque tu as découvert un plateau de tournage pour la première fois ?
Mon premier tournage, c’était LOL, j’avais 17 ans. Je me souviens très bien du casting, de toute cette période qui s’était étalée sur des mois entiers. Je ne savais pas vraiment ce dans quoi je m’embarquais. Plus jeune, je n’avais jamais montré le moindre désir d’être acteur. Donc c’était assez inédit. Quand je suis arrivé pour la première fois sur le plateau de tournage, il était 6h du matin. J’avais l’impression de comploter une sale histoire avec des amis. Il y avait un plaisir enfantin de faire un mauvais coup. Et cet enchantement n’est jamais retombé. J’aime la conscience de recréer un monde qui n’est pas censé exister, le plaisir du déguisement et du travail collectif.

C’est après ce film que tu as décidé d’en faire ton métier ?
C’est à partir de ce moment là que j’ai vraiment commencé à m’intéresser au cinéma, à devenir un spectateur  assidu. À nourrir ma cinéphilie, en fait. J’ai commencé à faire des visionnages par réalisateur, j’ai découvert des réalisateurs qui aujourd’hui me structurent, avec la même passion. Et j’ai quand même continué mes études, Hypokhâgne et Khâgne, avec l’idée de devenir professeur de philosophie un jour.    

Il paraît qu’à 17 ans tu as écrit un roman de 300 pages qui n’a jamais été publié. C’est vrai ?
C'est vrai. Ça s’appelait Goodbye Topica. Ça parlait d’un jeune homme, qui était amoureux d’une actrice pornographique. C’était très mauvais. Catastrophique. Je ne le publierai jamais, je ne l’imposerai à personne ! C’était ma passion pour Salinger, pour L’Attrape-Cœurs, tout ça… je voulais faire pareil. 

Aujourd’hui tu as 27 ans, tu as tourné dans 23 films et séries, reçu 2 nominations aux Césars et réalise ton premier long métrage. Ça ne te dérange pas trop de tous nous faire passer pour des blaireaux ?
(Rires) Tu m’as l’air jeune toi aussi et tu es journaliste donc tu t’en es bien sortie ! Non, c’est des métiers où les choses peuvent se faire comme ça. Comme il y a des films avec des jeunes gens, c’est normal que les choses puissent commencer tôt. Et puis j’ai très peur du vide et de notre disparition prochaine alors je travaille beaucoup. 

Un pronostic sur notre disparition prochaine ? L’apocalypse ?
Je pensais à un truc plus concret : la mort. Je n’accepte pas du tout, je suis contre. J’ai conscience que c’est jeune, 27 ans, pour faire son premier long métrage. Mais cette envie est motivée par plein de trucs. Au plaisir du travail, à mon admiration sans borne pour certains cinéastes. Je marche beaucoup à l’admiration et à l’identification. Quand je vois ces gens qui m’ont tellement nourri avec leurs œuvres, j’ai envie de les approcher. Et puis ce métier c’est la course, tout peut s’arrêter très vite, de manière très brutale, très cruelle. Il faut travailler, travailler, travailler, et être acharné, être monomaniaque. Ce que je suis ! Je supporte assez mal l’ennui. 

"La réalité est chiante, alors autant raconter des histoires"

 

Tu tournes actuellement ton premier long métrage, Deux Fils. Qu’est-ce que tu peux nous en dire ?
Que c’est une histoire de filiation, de rapport au père, de rapport au frère, et de rapport aux femmes. 

C’est ta 2e réalisation, et la 2e fois que tu confies le 1er rôle à Vincent Lacoste. Qu’est-ce que tu aimes chez lui ?
J’aime sa nonchalance concernée, son inquiétude toute en douceur, son faux détachement, son extrême intelligence, et son incarnation sans rien faire. Il me fait penser à Piccoli, Mastroianni, ces acteurs là. C’est un immense acteur, comme il y en peu dans une génération. Il est impressionnant. 

Vincent Lacoste dit de toi que tu aimes raconter des histoires dont on ne sait jamais si elles sont vraies. Tu es un beau parleur ?
Je ne suis pas un beau parleur, mais j’aime que les gens ne s’ennuient pas en ma compagnie. Donc je suis capable de mentir, oui. La réalité est chiante, alors autant raconter des histoires. À quoi bon se satisfaire du peu que nous donne le réel ? Mais je déforme la réalité en fait, je ne mens jamais. Je fais mon show quoi. 

Tu as menti depuis le début de cette interview ? Peut-être !

Tu as le premier rôle Dans Gaspard va au mariage. Quelle a été ta réaction lorsque tu as lu le scénario ?
J’ai la chance de pouvoir choisir les films dans lesquels je tourne, donc il faut que je sente une familiarité avec ce qui est raconté. Je me sentais proche des thèmes abordés, la famille, le rapport au frère, la sensation d’être le fils préféré, c’est aussi un film là-dessus. Ce sont des questions que j’avais envie d’aborder. Et j’ai trouvé l’écriture d’Antony (Cordier, ndlr) très délicate et très originale. Précise. Un vrai talent de dialogue. J’aime beaucoup ses films, et ça faisait longtemps que j’avais envie de tourner avec lui. 

Comment as-tu interprété la relation presque incestueuse de Gaspard et sa sœur ?
Ça je t’avoue, je l’avais pas vu ! C’est Anthony qui m’en a parlé. J’avais vu une histoire de possessivité, mais pas d’inceste. D’ailleurs il n’y a pas vraiment d’inceste dans le film. C’est une famille sensuelle, dans un monde animal. C’est un film sur les corps, sur les odeurs. Et je trouve que c’est une idée intéressante parce qu’il n’y a rien de plus civilisé que la famille, c’est le plus haut degré de culture. 

C’est comment, de tourner dans un zoo ?
C’était génial ! Moi qui suis quelqu’un de très urbain, de très parisien, me retrouver 2 mois dans un zoo entouré d’animaux… J’ai eu un grand moment d’amitié avec une girafe qui s’appelait Paul. J’ai découvert tout un monde que je ne connaissais pas. 

Qu’est-ce que tu aurais fait si tu n’avais pas été comédien ?
J’aurais été dans la merde. Je ne sais rien faire. Quand j’étais petit je voulais être espion, mais je suis trop bavard. Heureusement, je n’ai pas vraiment eu le temps de me poser la question. 

***QUIZ***

TON ANIMAL TOTEM ? 
Un chien. Parce que ça renifle, ça court partout, c’est affectueux.

CELUI QUI TE MET LA CHAIR DE POULE ?
Un corbeau. Je n’en vois jamais, heureusement. Ça renifle des cadavres, c’est infect, je déteste. 

CHIEN OU CHAT ? 
Chien, direct. Les chats ne m’aiment pas, ce qui est dur parce que m’appelle Felix. Ils sont très hostiles avec moi, je ne sais pas pourquoi.  

CIGALE OU FOURMI ? 
Cigale, parce que c’est le meilleur accompagnement pour faire des siestes l’été.

PLUTÔT CARACTÈRE DE COCHON OU GAI COMME UN PINSON ? 
Caractère de cochon. Faut pas m’emmerder outre mesure. Je suis très impatient. Mais je suis aussi doux et gentil.