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Jeudi 04 Octobre 2018

Si, si. L'impératrice.

La spécialité de l’Impératrice ? Sortir inopinément des morceaux au milieu de la nuit, et faire remuer les foules sur leurs sons disco-rétro-futuristes. Derrière ce nom énigmatique se cachent six musiciens, réunis par le charme discret de Charles de Boisseguin. Il nous a parlé de ses débuts, et, même s’il ne nous a pas dévoilé le secret de son succès, nous a tout de même donné quelques pistes. 
L’impératrice à l’origine c’est toi, tout seul. Tu étais déjà musicien ? Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer ?
Je n’étais pas du tout musicien, mais journaliste à la base. J’écrivais beaucoup sur la musique. Et c’est un peu ça qui m’a poussé à en faire, je voulais me sentir légitime dans mon propos. Et par curiosité aussi, pour comprendre un peu la démarche. J’ai commencé à faire quelques sons, et j’ai rencontré des mecs du label Cracki Records, dont Antoine, notre manager, qui a créé Microqlima par la suite. C’est lui qui m’a poussé à faire un EP, en 2012. Tout a commencé comme ça. 
 
Toi qui étais journaliste critique, qu’est-ce que tu ressens aujourd’hui quand tu lis les critiques sur ton groupe ?  
Je les lis avec un certain détachement. L’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté d’être journaliste est que je trouvais que les manières d’écrire sur la musique étaient très uniformes. Ce sont des gens qui écoutent un disque pendant une heure, puis qui en parlent, assis sur leur canapé. Miles Davis a dit un jour « écrire sur la musique, c’est comme danser sur l’architecture ». Du coup j’ai un recul un peu nonchalant sur les critiques. Aujourd’hui je trouve qu’on parle beaucoup d’images, de mood, de tendances, et pas assez de musique. 
 
D’un projet solo est née une formation instrumentale très complète. Comment ça s’est mis en place ?
Tout s’est fait dans la foulée du premier EP. On m’a demandé assez vite de monter un live, et je me suis posé la question : est-ce que je fais ça tout seul, ou avec un groupe ? Et puis j’ai trouvé des musiciens pour m’entourer. Au bout de 6 mois, on était capable de jouer sur scène, à cinq. Pendant deux ans, on a tourné en instrumental, sans voix : batterie, guitare, synthé et basse. Et puis j’ai rencontré Flore en 2015, à la sortie d’un concert. Je l’avais déjà entendue chanter, et je lui ai proposé de passer des essais. Elle a posé sa voix pour la première fois sur Parfum Thérémine, et très rapidement elle a rejoint le groupe. 
 
 
Tu as aussi dû ouvrir la composition aux autres membres du groupe. Comment avez-vous fait coïncider vos envies et influences mutuelles ?
Au début je composais presque tout. J’avais dans l’idée de proposer une partie à chacun, et que chacun l’arrange à sa manière. Et en fait on s’est mis à composer ensemble spontanément. Je leur ai juste montré le fil conducteur artistique, les émotions que je privilégiais, les couleurs… Chacun s’est mis à proposer des idées et à devenir de plus en plus autonome sur les compos, ce qui a fait qu’on a sorti cet album vraiment à six. 
 
Dans ta tête elle est comment, cette impératrice ? 
C’est plus un avatar qu’une personnification. C’est un peu comme le génie qui sort de la lampe dans Aladin, c’est ce qui se passe quand on joue tous les six. C’est le symbole de notre musique, un condensé d’émotion. Une femme peut avoir beaucoup de visages. Par exemple dans Odyssée elle est incarnée par Théodora, cette impératrice Byzantine connue pour son côté courtisane, très libre. J’aime cette idée selon laquelle l’impératrice incarne des femmes très indépendantes. Là sur l’album c’est Mata-Hari. Elle a elle aussi dans l’histoire ce côté très romanesque, elle a réussi à s’affranchir de tous les codes moraux de l’époque, et surtout du carcan de la femme au foyer. L’impératrice, c’est un peu toutes les femmes libres… même si c’est un peu cliché dit comme ça ! 
 
Et il est comment, cet album ? 
Il reflète la personnalité du groupe. Déjà à travers son titre : Mata Hari. Ce qui est intéressant avec son personnage c’est qu’elle était très mythomane, quasi schizophrène, elle était danseuse, courtisane, espionne. Ce côté multi-facette est lié à ce que nous sommes, au nombre de musiciens qu’il y a dans le groupe, avec des gens qui viennent du jazz, du classique, du baroque, du rock. C’est vraiment le mélange d’influences qu’on évoque et qu’on prône dans cette musique. Comme un petit lien de cause à effet on va dire.  
 
 
Avant la sortie de Mata Hari, vous aviez sorti pas mal d’EP. Pourquoi avoir choisi de faire un album ?
Alors ce n’était pas exactement un choix en fait ! Nous à la base on privilégiait le format EP parce que l’album aujourd’hui, par rapport à la manière dont les gens consomment la musique, ça n’a plus vraiment de sens. Sur une plateforme de streaming tu as tendance à piocher deux ou trois morceaux. Mais ça reste un passage obligatoire pour s’ouvrir un public plus large, et puis le système fait aussi que les groupes qui sortent des albums sont plus mis en avant. Et puis comme on avait beaucoup composé, on avait assez de morceaux pour sortir l’album.
 
C’est quoi le secret pour faire de la musique disco pas ringarde ?
Je ne sais pas du tout ! Peut-être la spontanéité ? Je ne sais pas s’il y a un secret, mais s’il y en a un, je ne le dévoilerais pas !
 
En live, ça donne quoi ? Des costumes et des paillettes ?
Non ça donne beaucoup de sobriété finalement. En ce moment on est tous habillés dans une déclinaison de bleus. Pour le bleu impérial, et aussi parce que c’est une couleur qui correspond bien à notre musique dans son côté balnéaire, un peu rêveur, cosmique. On est très porté par des images célestes !
 

***QUIZ***

La chanson qui te fait pleurer ? 
Une chanson de Parcels, qui sortira en même temps que leur album en septembre, qui s’appelle Your fault. C’est vraiment un super morceau.
 
Celle qui te reste systématiquement dans la tête ? 
Very Disco de Daft Punk
 
Celle que tu écoutes en cachette parce que tu as un peu honte ? 
A la folie de Juliette Armanet. C’est son morceau un peu Céline Dion, kiffant, un peu guilty pleasure.
 
Celle qui te donne envie de t’enfuir cheveux au vent ? 
Am I Wrong, de Anderson Paak
 
Celle que tu aurais aimé composer ? 
After the Storm de Kali Uchis avec Tyler the Creator, parce que c’est imparable de groove, d’efficacité et de simplicité. Il y a quelque chose d’assez intemporel dans ce morceau. 
 
La dernière que tu as ajouté à ta playlist ? 
Money du groupe Leisure