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Lundi 19 Novembre 2018

Fakear « Chaque album est une découverte de soi »

Revenu de sa retraite en Suisse après la sortie de son 2e album, Fakear était à Marseille pour la Fiesta des Suds. On l’a rencontré en mode détente, en chaussettes dépareillées et kimono. Installé en tailleur sur un coin de canapé, il nous parle de son rapport à la musique, à la spiritualité, de ses projets et désirs pour la suite.
En début d’année, tu sors All Glows, ton second album, qu’est-ce qui le différencie du premier ?
Le premier album, c’est un peu celui où on t’accueille : on est indulgent avec toi, c’est l’album des débuts. Pour le deuxième, il fallait confirmer ce qui avait été posé et puis j’avais envie de tester autre chose, de m’ouvrir à un truc plus pop. Je trouve cet album plus pop, très radiophonique finalement. Maintenant, je suis complètement revenu de ce délire-là. Je suis fier de cet album, il n’y a pas de souci, mais j’ai envie de repartir sur quelque chose debeaucoup plus club, plus dansant. 
 
Justement, comment tu équilibres tes propres envies, les attentes du public et le désir de ne pas décevoir ?
C’est difficile, ça demande une grosse bataille avec ton égo ! Le premier album était très spontané, assez indépendant dans le son, et il n’y avait pas de gros tubes. C’était vraiment le son de Fakear. Pour le deuxième album, j’ai cherché comment aller plus loin, pour rencontrer un public plus large et aller toucher d’autres gens. J’ai l’impression que chaque album, chaque étape de création est une découverte de soi. Un peu comme quand tu te découvres toi-même au lycée et que tu as des problèmes d’identification. C’est un peu la même chose dans la musique. Tu fais un premier album où les gens ne s’attendent à rien et puis pour le deuxième, tu as envie de faire tes preuves, deprouver aux gens que tu vas rester, que t’es un mec installé...et le troisième album c’est un peu « bon bah je m’en fous de tous ces trucs, je vais faire juste faire mon son et affirmer mon identité ». Donc là, j’essaye d’approfondir ce que j’avais creusé au départ, cette espèce de truc world, plus spécifique, moins ouvert.
 
Dans cet album, on trouve pas mal decollaborations différentes. Qu’est-ce qu’elles t’apportent ?
Ça dépend des gens. Pour cet album, ce sont des collaborations très pop avec des chanteurs et chanteuses, à part celle avec Ibrahim Maalouf qui est le seul instrumentiste, il vient du jazz. Mais la pop ce n’est pas un truc où tu vas repousser tes limites, c’est plutôt un challenge où tu dois parler à un plus large public, c’est quand même un sacré défi ! Il y a un mois je suis allé en studio avec MIA à Londres pendant une semaine, et là ça a été complètement l’inverse, elle m’a challengé dans l’autre sens. On a fait des compos ensemble, et elle me disait : « Ça ce n’est pas assez bizarre, ce n’est pas assez violent, on s’attend à ce que tu fasses ce truc-là, casse-le ». Je suis ressorti de là avec le cerveau totalement lavé ! Je me disais qu’effectivement, ce que je recherche maintenant c’est derendre ma musique unique, autant que possible.
 
Tu parlais de ta collaboration avec Ibrahim Maalouf mais tu es multi-instrumentiste également, ramener de « vrais instruments » sur scène, c’est un truc qui te botte ?
Ah oui carrément ! Ça fait 3 ou 4 ans qu’on tourne avec un groupe sur scène, basse, batterie, clavier, harpe et puis moi je fais un peu de guitare aussi. Ibrahim Maalouf est venu jouer le morceau en question (Sacred Feminine, ndlr) quand on est passé à Paris, c’était mortel ! Il yavait vraiment une ambiance de concert de rock, on se regarde tous, il y a plein d’échanges, plein de trucs hyper chouettes. Mais d’une certaine manière, quand tu tournes avec des gens sur scène, tu t’éloignes de ton public. Ça me manque un peu dejouer dans des salles de 100 ou 200 personnes, de voir les gens, d’échanger avec eux. Parce que là ils sont à 10 ou 15 mètres et tu fais genre « Salut », et t’entend « Ouaaiiiiis », mais il n’y a pas de regard que tu captes. Du coup, l’année prochaine je tourne tout seul, il n’y aura plus d’instrumentistes, ça va être beaucoup plus club. Je sens que j’ai besoin de revenir à ça, de réduire un peu le truc pour être plus proche des gens.
 
 
Dans tes interviews, tu parles beaucoup de spiritualité, c’est quelque chose qui t’a aidé ?
Oui, ça m’a aidé à vivre tout ça (le succès), parce que quand la popularité te tombe dessus, c’est un sacré challenge, c’est un peu une bataille avec ton égo que tu dois mener. Il faut te dire : « Tranquille, on est juste des troubadours, on est là pour divertir les gens, faire de la musique... on n’est pas les rois du monde ! » Je pense que la spiritualité m’a permis de faire la paix avec cette espèce de quête de reconnaissance. Ça m’a permis aussi de comprendre les processus d’autodestruction dans lesquels j’étais, et tenter d’en sortir. C’est un but de tous les jours, mais après je ne suis pas vegan bouddhiste, je n’applique pas tout à la lettre ! Je me prends des grosses caisses tous les weekends avec mes potes, c’est de l’autodestruction mais tout va bien ! Ce qui est dangereux, c’est de nourrir ton égo ou de commencer à penser des choses mauvaises, d’être tenté par la manipulation, ou de se mentir à soi-même. Disons que la spiritualité m’a permis de me dire que tout ce que tu renvoies de positif dans la vie, la vie te le redonne, le karma quoi !
 
Ce côté spirituel, ça nourrit aussi ta musique ?
Carrément. Et puis c’est marrant parce que ça évolue d’un album à l’autre ! Mon dernier album, All Glows est hyper lumineux, ouvert, spirituel, etc. Pourtant aujourd’hui je suis dans un processus beaucoup plus sain que celui dans lequel j’étais à l’époque où je l’ai composé. J’ai l’impression qu’avant, mon univers musical c’était peut-être une porte de sortie, un endroit dans lequel je me trouvais en paix. Maintenant que je suis en paix, j’ai besoin de l’inverse, de sortir la colère. Et c’est marrant, parce que je trouve que c’est un peu pareil dans la vie. C’est juste mon expérience, mais dans le petit monde de la musique, souvent les gens les plus adorables, les plus ouverts d’esprit, les plus zen, les plus cools, ce sont les metalleux ! La musique que je fais maintenant est beaucoup moins solaire. Elle est plus violente, plus sombre, mais je suis en paix avec ça : ça ne me fait pas peur. Ça doit sortir.
 

Fakear en 5 titres : 

 
LE MORCEAU INCONTOURNABLE :
 
POUR UNE SÉANCE DE MÉDITATION :
 
POUR DES NUITS ACCOMPAGNÉES :
 
POUR UN ROAD TRIP :
 
POUR CHILLER SUR LE CANAP’ :
Tous en fait, alors rendez-vous sur spotify !