Fermer

La newsletter Magma

Votre dose de bonne humeur (contagieuse)
Partage et augmente tes chances de gagner !

Titre

Date

Description

* Gagnants désignés par tirage au sort.
** Attention, l'email renseigné sera utilisé pour informer les gagnants du jeu.
Fermer
Fermer

C'est votre établissement ?

Pour modifier vos informations,
identifiez-vous :

Pas encore de compte ?
Inscrivez-vous GRATUITEMENT :

* Champs obligatoires

Bénéficiez d'une visibilité optimale Bénéficiez d'une visibilité optimale Bénéficiez d'une visibilité optimale

Je souhaite être rappelé par un conseiller

Fermer Formascope

Pour modifier vos informations,
identifiez-vous :

Jeudi 20 Février 2020

Guide pratique pour éviter de se faire trucider

Guide pratique pour éviter de se faire trucider

Faites entrer l’accusé, Dans la tête d’un criminel, Les génies du mal, Enquêtes criminelles… Comme un petit lapin pris dans les phares d’une voiture sur une route de campagne, on ne peut pas échapper à ces émissions où assassinats, démembrements et cannibalisme sont légion. Et comme ce petit pimpinou, nous sommes restés là, immobiles, à tout prendre en pleine figure. Alors on a bingé, bingé et bingé encore. On en est sorti totalement abruti, et avons décidé de vous pondre un dossier complètement idiot. C’est cadeau.

La grille télé nous carbonise les neurones

Arrêtons-nous quelques instants sur le principe même de ces émissions : créer un divertissement à partir de sujets glauques à souhait. Pour cela, il vous faut commencer par un titre franchement déconné : le dépeceur du Canal, meurtre en 2 chevaux, le mystère des boulettes bleues, meurtre dans la jet-set, noces de sang, un tueur à la maison de retraite…et la liste des réjouissances est longue. On peut légitimement se demander qui pond des accroches pareilles ? Qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?

Dans le petit mix du divertissement réussi, il vous faut aussi de l’action, bien sûr. Interventions d’experts, témoignages d’avocats et reconstitutions de haute volée sont là pour nous plonger au cœur de l’enquête et nous donner, au passage, un faux sentiment d’objectivité.

Ajoutez à ça une musique angoissante et /ou larmoyante, et c’est gagné. Si furieusement efficace qu’on trouve ces émissions sur toutes les chaînes et à toutes les sauces. Car à la télé, le crime paye : en parts d’audience. Pas plus malins que les autres, on se laisse happer par ce mécanisme bien huilé, et on en conclut que ces heures de binge-watching sanglant auront eu pour seul bénéfice d’alimenter nos conversations de comptoir.

Le conseil : Grandissez de 50 centimètres, prenez 110 kilos de muscles et devenez champion du monde de Judo pour ne pas vous faire agresser.
La preuve : On ne cherche pas des noises à Teddy Riner.

Aimons-nous vivants

Il y a quand même quelque chose qui nous chiffonne. Faut-il avoir un pet au casque pour s’enchaîner les 19 saisons de Faites entrer l’accusé ? Et aussi, est-ce que ça fait longtemps que ça dure, cette attirance pour le morbide ? Si on y réfléchit, la plupart des contes qui fascinent les enfants sont sordides : Hansel et Gretel sont à deux doigts de se faire bouffer et poussent la sorcière dans le four, et on rappelle que dans la version originale de Cendrillon, les demi-sœurs se mutilent les pieds et se coupent les orteils pour entrer dans cette foutue pantoufle.

Pendant longtemps, les chercheurs ont vu dans le goût de ces histoires un moyen pour le commun des mortels de se frotter, à distance, aux dangers qui le guette, et d’en analyser les causes pour assurer sa survie. Mais une autre explication a été fournie en 2012 par Silvia Knobloch Westerwick, professeure à l’Ohio State University. Celle-ci a exploré les sentiments éprouvés par le public lors du visionnage d’un film triste.

Elle a ainsi demandé à 361 étudiants de regarder le film Reviens-moi (Atonement, de son titre original), puis de répondre à quelques questions. Pour rappel, ce film réunit scènes de guerre, viol, injustice et mort, bref, du fun en barre. Elle en a conclu que l’on se sentait mieux après avoir maté ce genre de films. Déjà parce que ça fait du bien de voir que nous, on est bien vivant, mais aussi parce qu’ils nous font réfléchir et penser aux relations heureuses qui nous entourent. Nous voilà donc rassurés.

Le conseil : Éloignez-vous au maximum de la planète Terre pour éviter de tomber sur un méchant.
La preuve : Thomas Pesquet se porte bien.

Vous vous êtes faits avoir comme des bleus

Oubliez Beyoncé, Aya Nakamura et toute la clique : les vraies stars du moment ne se trouvent pas au milieu d’une foule en délire, mais plutôt au détour de ruelles désertes au fin fond d’un bled bien glauque. Il n’y a qu’à voir le succès de Ted Bundy sur Netflix pour s’en convaincre. Car non content de nous avoir tenu pendant 4 heures avec la série documentaire Autoportrait d’un tueur, la plateforme nous a enchaîné avec le film Extremely wicked, Shockingly Evil and Vile, lui aussi inspiré de l’histoire du serial killer, avec Zach Efron en personnage principal.

Celui qui, il n’y a pas si longtemps, faisait chavirer les cœurs dans High School Musical a presque réussi à nous faire aimer ce personnage particulièrement abject. Pas de quoi se formaliser, parce que fantasmer sur les déglingos, ce n’est vraiment pas nouveau. Déjà en 1922, lorsqu’Henri Désiré Landru, aka « le Barbe-Bleue de Gambais » est guillotiné pour avoir commis onze meurtres, on compte, dans ses correspondances, 800 demandes en mariage et 4 000 lettres enflammées. Entre ces amoureux transits et ceux et celles qui sont prêts à débourser des sommes colossales pour acheter en ligne des rognures d’ongles de Charles Manson, franchement, ça fait flipper. La bonne nouvelle, c’est qu’on a visé dans le mille avec le sujet de ce dossier, et que nous sommes certains de vendre des milliers d’exemplaires gratuits de ce numéro.

Le conseil : Déplacez-vous uniquement en courant à toute allure pour limiter les tentatives de kidnapping.
La preuve : Marie-José Pérec est toujours vivante.

Mieux vaut en rire

Faisons un petit récap. Se promener tranquillement en forêt ? C’est prendre le risque de tomber sur un meurtrier assoiffé de sang et de se retrouver, encore et toujours, dans un épisode de Faites Entrer l’Accusé. Traverser la route ? Il y a des chances pour qu’on se fasse ratatiner : à nous la rubrique des chiens écrasés. Ne rien faire du tout ? Le changement climatique finira de toute façon par avoir notre peau, et en plus il n’y aura plus personne pour documenter tout ça. Alors que nous reste-t-il dans cette satanée vie ? Concentrons-nous sur des plaisirs simples comme les plats en sauce, le soulagement ressenti quand on enlève un petit caillou de sa chaussure, les gros calinous qui serrent fort et surtout, la satisfaction de lire (ou d’écrire) un dossier réalisé comme ça, juste pour le plaisir.

Le conseil : Comportez-vous de manière étrange : arrachez-vous les poils des sourcils, mangez vos cheveux, poussez des petits cris stridents, fixez les gens en bavant, bref, laissez libre cours à votre imagination.
La preuve : personne n’a agressé Gollum.

 

Reconnaître un déglingo : les signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille !

☐ Il a des lunettes à triple foyer
☐ Il mange du pâté pour chat Ronron à même la boîte
☐ Il torture des petits animaux mignons dès qu’il en a l’occasion
☐ Il est fan inconditionnel de Jean-Luc Lahaye
☐ Il traîne en imperméable beige près des écoles maternelles
☐ Il aime payer à la boulangerie avec des pièces de 1 centime
☐ Il vous dit de ne surtout pas regarder sous la terrasse
☐ Il se balade avec une tronçonneuse et un masque de hockey
☐ Il est en train de lire Déglingo Magazine et il prend des notes

Derniers articles :