Enseignement : cap vers le CAPES ou le CAFEP

Une formation universitaire commune 

Pas de jaloux, pour devenir professeur dans le secondaire, dans l’enseignement privé ou public, il faut être titulaire d’un master (bac + 5). Et devenir enseignant se prépare dès l’entrée à la fac. Pour mettre toutes les chances de son côté, il est conseillé d’opter pour une licence dans la matière qui sera par la suite enseignée. Cependant, ce n’est pas une obligation puisque seul le degré licence est exigé pour rentrer en master. Mais étudier les lettres modernes quand on souhaite devenir professeur de français accroît grandement les chances de réussite au concours. 

Vous venez d’obtenir votre licence ? Félicitations ! Il vous faut maintenant vous orienter vers un master Métiers de l’Enseignement de l’Éducation et de la Formation (MEEF). Cette formation se prépare dans les Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE) intégrées aux universités ou bien au sein des Instituts Supérieurs de Formation de l’Enseignement Catholique (ISFEC) pour ceux qui se destineraient à une carrière dans le privé sous contrat d’association avec l’Etat. Si Papi et Mamie vous parlent d’IUFM, sachez que c’est l’ancien nom qui était donné à l’ESPE.

L’objectif de l’ESPE et de l'ISFEC est de vous fournir à la fois un bagage théorique de haut niveau, mais aussi de vous accompagner dans le monde professionnel par le biais notamment de stage. C’est pourquoi sont alternés enseignements pédagogiques, cours dans la matière choisie et travaux pratiques. En première année de master MEEF une préparation aux concours d’enseignant est intégrée pour vous donner toutes les chances de réussir.

 

Un concours identique, mais deux diplômes pour deux statuts différents 

Ça y est ! Vous avez bachoté durant toute la première année du master MEEF et l’heure fatidique du concours approche.  Mais avez-vous pensé, préalablement, à vous inscrire à celui-ci ? Pour vous inscrire, il faut se rendre sur le site du ministère de l’Éducation nationale. À partir de ce moment-là, vous êtes à un croisement: il vous faut choisir entre le CAPES qui ouvre les portes vers l’enseignement public ou le CAFEP-CAPES qui vous dirige vers l’enseignement privé sous contrat d’association avec l’Etat. Si le concours est en tout point identique - mêmes conditions d’inscription, mêmes épreuves, mêmes lieux, mêmes jurys…- les deux répondent à des règles propres en matière de recrutement, et plus tard de statuts. 

Les deux statuts sont comme des faux jumeaux. Petit jeu des sept différences. Tout d’abord, il faut savoir que les professeurs du public se trouvent affectés, pour leur première année de stage, dans les établissements de l’académie dans laquelle ils ont passé le concours. Une liste de voeux existe, mais c’est un peu comme faire sa liste au père Noël une fois passé ses quinze ans.

Par la suite, il faut également prendre en compte qu’enseigner dans le public permet d’obtenir le statut de fonctionnaire, alors que dans le privé c’est celui d’agent public de l'État qui prévaut.

Maintenant que vous y voyez un peu plus clair, vous pouvez opter sereinement pour l’une des deux voies.

Vous avez réussi les deux épreuves écrites et les deux épreuves orales du concours ? Bravo, mais avant de vous faire appeler « Professeur », il faudra valider votre stage de fin d’études et votre diplôme de master.

Sans le concours, je peux quand même devenir prof’ ?

Il est possible d’obtenir un poste dans les collèges et lycées publics sans avoir le CAPES. Avec un bac+3 en concordance avec la discipline que vous souhaitez enseigner, vous pouvez devenir professeur non titulaire. Pour les filières technologiques et professionnelles, les candidats aux postes doivent avoir un C.A.P, B.E.P, B.T.S ou un bac +3. 

Vous devenez alors soit vacataire, soit contractuel. La différence entre les deux statuts réside dans le nombre d’heures effectuées. Le poste de vacataire est le plus précaire, vous ne pouvez travailler que 200 heures par an, et ne disposez d’aucune garantie de reconduction de contrat.

Le contractuel lui, est recruté en CDD, à temps plein ou partiel, pour une année scolaire. De plus son contrat peut être reconduit, et au bout de six ans, un CDI doit lui être proposé.

Néanmoins être professeur non-titulaire reste une situation instable. Aucune garantie de poste n’est offerte, il faut être géographiquement mobile, et savoir jongler entre inactivité et phases intenses de travail.