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Bien manger, sans se prendre le chou Mercredi 05 Septembre 2018

Bien manger, sans se prendre le chou
Vous errez dans votre appartement à la recherche de quelque chose à grignoter. Grande est la tentation de foncer sur ce pot de pâte à tartiner. Résistez ! Vous pouvez reprendre votre vie en main, et le Dr Véronique Nègre, médecin en charge d’adolescents et de jeunes adultes en excès de poids, vous explique comment.

Quels sont les principaux problèmes d’alimentation des étudiants ?
Pour commencer, ils doivent souvent se débrouiller avec un budget modeste. Ensuite, ils n’ont pas forcément un logement adapté pour cuisiner dans de bonnes conditions, avec une seule plaque de cuisson et peu d’espace. D’autre part, certains d’entre eux ne savent tout simplement pas cuisiner lorsqu’ils quittent leurs parents, et n’ont pas l’habitude de faire des courses. Ils se tournent alors vers les fast-food ou les plats tout prêts. Cela peut conduire à une faible consommation de légumes, de produits laitiers ou de protéines et amener à des carences en fer, en calcium, en vitamines et/ou à des excès en graisses ou en sucre.

 Y a-t-il des mauvaises habitudes dont il faut absolument se débarrasser ?
La déstructuration des repas. On a souvent envie, quand on quitte la famille, de rompre avec des habitudes vécues comme contraignantes. Quand on est seul, on a moins tendance à se mettre à table, par exemple, et on finit par manger n’importe quoi, à n’importe quelle heure. Cette mauvaise habitude dérègle les signaux de faim et de satiété, ce qui peut amener à manger trop, ou pas assez. Il faut essayer de garder un semblant de rythme de repas, et plus généralement un rythme de sommeil. Lorsqu’on se lève tard, on ne mange souvent qu’en fin de journée, c’est-à-dire au moment où l’on stocke le plus. Il faut essayer de s’astreindre à au moins un repas équilibré par jour. Une formule simple développée par le nutritionniste Anthony Fardet peut aider. Les 3 V : une alimentation Variée, en majorité Végétale, et Vraie, c’est-à-dire avec peu de produits transformés industriellement.

Y a-t-il des aliments ou régimes à privilégier dans les périodes de stress comme les examens ?
Certains sont tentés de manger du poisson, supposé améliorer la mémoire, ou de prendre des compléments alimentaires. Il faut rester simple. C’est le moment de respecter des temps de repas équilibrés, sans oublier les féculents afin d’éviter les fringales. Comme les sportifs, on peut manger des féculents la veille, et, même si on a souvent la boule au ventre le matin, prendre un petit déjeuner avec du pain plutôt que des aliments trop sucrés. On voit souvent des étudiants arriver dans les salles d’examens avec des barres ou des boissons très sucrées : si elles donnent la sensation d’un coup de fouet, elles provoquent aussi un pic d’insuline qui peut être très fatigant.

Avez-vous des astuces à donner aux étudiants, qui ont peu de temps et un petit budget, pour mieux manger ?
Ils peuvent aller sur le site manger-bouger du PNNS qui propose des recettes (la fabrique à menus). Un repas simple chez Mc Donald coûte 9 ou 10 € : c’est largement de quoi se faire un repas équilibré à la maison ! On peut faire les fins de marché pour avoir des légumes à moindre coût, ou opter pour des légumes surgelés, déjà coupés et épluchés. Et il reste toujours la solution du resto U, qui permet de faire un repas équilibré, pour pas cher, et à une heure adaptée. Et il ne faut pas oublier aussi que pratiquer chaque jour de l’activité physique est excellent pour la santé mais aussi pour de meilleurs apprentissages.

> Retrouvez toutes les informations sur la nutrition et des conseils pour mieux manger sur www.mangerbouger.fr et www.paca.ars.sante.fr

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