LE JOUR BLANC
Qu’est ce que Le Jour blanc ? Un conte ? Il n’y a pourtant aucune morale, mais plutôt des idées monstrueuses qui s’affrontent au milieu de tout ce blanc. Peut on parler de conte lorsque l’histoire se construit sur la perte, la mort, les odeurs de whisky et de tabac froid, le traumatisme, le viol, le suicide et l’urgence ? Dans un conte, il y a des preux chevaliers, des princesses qui dorment et des méchants très très méchants. Comme dans la vie. À moins que ce ne soit l’inverse.
Mais alors, Le Jour blanc serait un reflet de notre réalité ? Pourtant cette absence de lieu, de temps, ce vide dans lequel sont plongés les personnages, les inscrivent presque dans une terrible dimension onirique.
C’est à n’y rien comprendre. Ça tourne en rond. Absurde. C’est le mot. Et pourtant, il y a comme un fil tendu, une frontière aussi mince que fragile qui semble lier entre eux tous les éléments. Des indices sont disséminés un peu partout. Ça veut dire qu’il faut réfléchir ? Ou au contraire lâcher prise ? Se laisser faire ? Réveiller l’enfant qui sommeille en nous et qui est peut être le seul capable de comprendre ?
Une chose est certaine, c’est que si un jour vous vous retrouvez confronté(e) au phénomène atmosphérique du jour blanc, cette pièce ne vous aidera pas du tout. Il est possible que vous vous perdiez à jamais à l’intérieur de cette frontière entre l’immense et le détail, le signe et le singulier, l’infini et le quotidien, le réel et la fiction, cette dimension à la fois infinie et microscopique que nous avons choisi d’appeler Le Jour blanc.
IMMS - FRICHE LA BELLE DE MAI - MARSEILLE
Site internet
contact13@eracm.fr