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Vendredi 02 Mars 2018

Lucile Lefevre, de Risoul à Pyeongchang

Lucile Lefevre, de Risoul à Pyeongchang

A seulement 22 ans, Lucile Lefebvre collectionne les compétitions et les victoires. Plusieurs fois championne de France de snowboard en half-pipe, elle s’est qualifiée cette année pour participer aux Jeux Olympiques de Pyeongchang en Slope Style et Big Air. Rencontre avec une athlète qui n’a pas froid aux yeux.

Comment t’es-tu mise au snowboard ?
J’avais 6 ans, et c’était à Risoul avec mon papa, moniteur. J’ai tout de suite aimé ça, donc je me suis inscrite au club. C’est là-bas que j’ai rencontré Stéphane Azzola, qui m’a appris les bases du snowboard et qui est toujours mon entraîneur actuellement.

Enfant, tu étais atteinte d’une maladie des hanches. Comment as-tu surmonté cette épreuve ? 
Oui, à 3 ans on m’a diagnostiqué une ostéochondrite bilatérale des deux hanches. J’ai dû me faire opérer 3 fois, porter des plâtres et des attèles. Plusieurs médecins disaient que je ne pourrais pas faire de sport plus tard. Et finalement, petit à petit, j’en suis arrivée là… 

Qui étaient tes idoles quand tu as commencé la compétition ?
À l’époque à Risoul il y avait Aluan Ricciardi qui se préparait pour les Jeux Olympiques de Vancouver en half pipe. Quand on était les petits du club on était tous fan de lui, c’était en 2010. Il venait rider avec nous, ça nous motivait et c’était vraiment sympa.

Tu es spécialiste du big air et du Slope style… En français, qu’est-ce que ça veut dire ? 
Les deux sont des disciplines freestyle. Le slope style c’est un enchaînement de sauts et de barres de slide. On doit faire des figures, et ce sont des juges qui nous notent. Il n’y a aucune notion de temps, on s’intéresse seulement à la technicité, au style et à l’amplitude. Il y a deux passages de qualification, puis 3 passages de finale, sachant que c’est notre meilleur passage qui compte à chaque fois. Le Big Air c’est un seul gros saut, et les épreuves se déroulent selon le même principe.  

Peux-tu nous expliquer la figure la plus complexe que tu as réussi à réaliser ?
C’est un cab 720, c’est-à-dire deux tours en l’air, puisque 720°, et je décolle et j’atterris avec mon « mauvais pied » devant. On a tous un pied favori, pour moi c’est le gauche, et ce saut est fait en « switch », donc avec mon pied droit. 

Quel est ton trick préféré, et en quoi il consiste ?
Un switch 540. Donc c’est aussi avec le mauvais pied devant, et tu fais un tour et demi vers la gauche. 

Tu as participé aux jeux Olympiques en février dernier. Comment t’y es-tu préparée ?
Mon objectif était de me qualifier, ce qui n’était pas évident, parce qu’on n’a pas beaucoup de moyens en France pour rivaliser avec d’autres pays, qui ont de l’argent pour s’entraîner dans les meilleurs endroits du monde, toute l’année. J’étais la première à me qualifier dans ma discipline, ce qui était déjà un objectif. Dans les années à venir je vais tout mettre en place pour progresser et pouvoir rivaliser avec les meilleurs.

Tu as d’ailleurs diffusé une web-série autour de cette préparation : as-tu pris goût à la réalisation ?
Je ne sais pas, parce que ce n’est pas évident de tout filmer, d’avoir les bonnes images. Je l’ai fait pour avoir un souvenir, et pour tous les gens qui me supportent et qui m’aident. Je voulais leur montrer l’envers du décor.

Les conditions météo n’étaient pas au rendez-vous aux JO, et tu n’as pas remporté de médaille. Quelles leçons tires-tu de cette expérience ?
C’est vrai que les conditions météo étaient catastrophiques. Le vent rend tout de suite notre discipline dangereuse et aléatoire. La plupart des filles n’ont pas réussi à s’exprimer comme elles le voulaient, ou ne sont pas arrivées en bas. Même les favorites étaient en difficulté. On était un peu déçues. Mais j’avais fait de très bons entraînements et j’ai appris beaucoup sur cette course, notamment comment appréhender un événement de cette taille, donc il y a beaucoup de choses positives.

Quelle sera ta prochaine compétition ?
Je devais participer à la coupe du monde en Italie en mars, mais je me suis fait une commotion cérébrale pendant les entraînements donc je ne vais pas pouvoir y rider. Je pense que je vais me reposer, et après je verrais !

Quels conseils donnerais-tu à un snowboarder en herbe pour s’améliorer ?
Déjà de se faire plaisir et d’y aller petit à petit, sans brûler les étapes parce que c’est vraiment un sport à risques. Pour faire des gros sauts il faut beaucoup d’entraînement, être le plus cartésien possible pour appréhender les figures. Il ne faut surtout pas se lancer n’importe comment, et demander des conseils et de l’aide à d’autres personnes plus expérimentées.

> La Bio

2011
Remporte la coupe du monde en half pipe à Ruka

2012
Médaillée de bronze aux Jeux Olympiques d’hiver

2017
Se place 5e mondiale à Moscou

2018
Qualifiée pour les Jeux Olympiques d’Hiver de PyeongChang

2018
Termine à la troisième place de la Coupe du Monde de slopestyle à Secret Garden en Chine

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