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Mardi 22 Novembre 2016

Marilyn Monroe, la construction d’une icône

Marilyn Monroe, la construction d’une icône

Marilyn Monroe, une silhouette pulpeuse, une crinière blonde peroxydée et une bouche rouge carmin. Voilà l’image gravée à tout jamais dans l’imaginaire collectif. Celle d’un sex-symbol, star la plus photographiée de l’histoire du cinéma. Le musée Caumont propose de se plonger dans l’iconographie de Marilyn à travers une soixantaine de tirages photographiques.

« I want to be loved by you » susurre la voix langoureuse de Marilyn Monroe à l’entrée de l’exposition du Musée Caumont. Une voix reconnaissable entre toute et pourtant délaissée au profit d’une image muette. Une actrice qui a marqué son époque et dont pourtant il ne reste presque que des représentations fixes. Cette phrase, c’est aussi le fil conducteur de sa vie. Petite fille, celle qui s’appelle encore Norma Jean est abandonnée par sa mère. Elle va alors chercher dans la photographie, l’approbation et l’adoration qu’elle n’a que très peu connue. Un besoin vital qui va la mener à se construire face à l’objectif. Devant la caméra Marilyn crée, elle se crée. Elle donne sans compter, et l’image le lui rend bien. Une photogénie exceptionnelle, très vite décelée par André de Dienes à l’époque où l’actrice est encore brune. « Il faut qu’on te voit, que tu sois photographiée tout le temps, partout » lui dit-il. Un adage qu’elle fera sien.

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C’est devant les multiples photographes que Norma devient Marilyn. Elle, la jolie ingénue, se mue au fil des shootings en « la blonde la plus sexy d’Amérique ». Une image dans laquelle elle va lentement s’enfermer. 

1950: la mode est à la Pin Up, et avec ses courbes affriolantes Marilyn a tout pour le devenir. Grâce à ses clichés court-vêtus, elle devient une figure populaire. C’est elle que les soldats glissent dans la poche intérieure de leur uniforme quand ils partent en Corée. C’est elle qui fait fantasmer les foyers américains, ménagères comprises. Plus qu’un travail alimentaire, Marilyn voit là l’opportunité se forger une popularité mondiale.

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Peu à peu, elle abandonne cette image pour celle plus glamour de star hollywoodienne. Il faut dire qu’au cinéma les contrats se multiplient. Mais Marilyn Monroe trouve la caméra angoissante. Alors, elle attrape son téléphone et appelle des photographes pour retrouver un espace d’expression. Milton Greene fait d’elle une ballerine, Cecil Beaton l’allonge dans un lit de rose. Marilyn, elle, se cherche. Yeux mi-clos, bouche entre-ouverte, menton relevé, elle veut séduire. Un personnage glamour dans lequel Marilyn se fige.

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© The Cecil Beaton Studio Archive at Sotheby’s

Sam Saw tente de déconstruire cette image en faisant des photos dans son jardin. Peu de maquillage, et un décor simple pour retrouver la jeune femme. Il raconte comment il est difficile pour Marilyn de se laisser aller. Même Philippe Halseman, à l’initiative de la fameuse jumpologie - qui consiste à faire sauter un modèle face à l’appareil pour en saisir la personnalité- n’y parvient pas. Marilyn Monroe reste Marilyn Monroe. Accompagnée du photographe, elle tire un sourire forcé, et ses cheveux ne sont qu’à peine ébouriffés. 

 

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© Philippe Halsman/Magnum Photos

Seul Richard Avedon parviendra à saisir la personne sous le mythe. Vêtue d’une robe noire, cheveux platine parfaitement bouclés, Marilyn affiche un air las. Comme épuisée par le fait d’être son propre personnage. Sous les signes distinctifs de l’icône un regard vide et perdu.

Et puis, il y a celle qui prendra, plus tard, le nom de Dernière séance. Un mois avant sa mort, Bert Stern la photographie pour Vogue. Seulement vêtue d’un foulard transparent, Marilyn joue, s’amuse. Après le shooting elle barre les clichés qui ne lui conviennent pas. Se montrer oui, mais sous son meilleur jour. Cependant, la série est jugée «trop dénudée » par le magazine de mode. À la hâte est organisé un second shooting. En robe de cocktail signée Dior, l’icône semble s’ennuyer. Elle propose au photographe de retrouver le « fun ». Ils s’enferment dans une pièce. Après quelques verres, elle s’illumine à nouveau. Le dernier cliché pris par Bert Stern représente une Marilyn endormie paisiblement. Elle meurt un jour avant la parution du magazine.

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Marilyn I wanna be loved by you, une exposition à voir au Musée Caumont (Aix-en-Provence) jusqu’au 1er mai 2017

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