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Jeudi 01 Juin 2017

Nonoka Kato mène la danse

Nonoka Kato mène la danse

Les cheveux ébouriffés et les joues rosées, Nonoka sort de répétition lorsque nous la rencontrons au Ballet National de Marseille. Depuis qu’elle a quitté le Japon en 2003 c’est ici qu’elle danse, tous les jours, pour la compagnie dirigée par Emio Greco et Pieter Scholten. Juste avant de s’envoler pour l’Espagne, elle nous a raconté son quotidien au ballet.
Vous pouvez d'ailleurs admirer la danseuse dès maintenant, puisqu'elle est actuellement en tournée avec le BNM pour le spectacle PASSIONE.

TU TE SOUVIENS DE TA PREMIÈRE SCÈNE ? À QUEL MOMENT TU AS DÉCIDÉ D’EN FAIRE TON MÉTIER ?

La première fois que je suis montée sur scène je devais avoir 6 ou 7 ans, je me rappelle surtout des projecteurs. Je me souviens avoir aimé ça, être sous la lumière. Après en grandissant, je me suis dit que ce serait trop difficile pour moi. En danse classique il faut avoir les jambes ouvertes, être en dehors, et ça je ne l’avais pas. Je savais qu’à un moment donné je ne pourrais pas continuer. Mais je ne voulais pas abandonner, alors je suis partie, pour découvrir l’ouverture d’esprit des européens.

C’EST COMMENT UNE JOURNEE AU BALLET NATIONAL ?

À 10h, on commence par un cours de danse classique ou de pilates, jusqu’à 11h15. Ensuite, 15 min de pause. De 11h30 à 14h15, on commence les répétitions. Après, on a une heure de pause déjeuner. Puis de 15h15 à 17h45, on continue les répétitions. En ce moment, on prépare 3 spectacles en même temps.

Hebergeur d'image
TU AS UNE FORMATION CLASSIQUE. COMMENT GLISSE-T-ON VERS LE CONTEMPORAIN, QUELLES SONT LES PRINCIPALES DIFFÉRENCES ENTRE CES DEUX DISCIPLINES ?

C’est surtout l’esprit. Tout est possible dans la danse contemporaine, tout le monde peut en faire, contrairement au classique, qui se construit depuis l’enfance. Quand j’ai commencé la danse contemporaine, j’étais gênée au début, mais finalement j’arrive à trouver des choses dans ma danse, elle est devenue plus riche, plus intéressante. Quand on vient de la danse classique on pense beaucoup la forme, plutôt que la sensation organique, donc je captais les mouvements de manière très visuelle. Mais finalement, qu’est-ce que c’est, la beauté ? Dans la danse contemporaine, je trouve la beauté dans ce qui n’est pas forcément esthétique.

EMIO GRECO ET PIETER C. SCHOLTEN ONT ÉTÉ NOMMÉS EN 2014 À LA DIRECTION DU BNM. COMMENT S’ADAPTE-T-ON À UN CHORÉGRAPHE ? COMMENT S’APPROPRIE-T-ON UN MOUVEMENT IMAGINÉ PAR QUELQU’UN D’AUTRE ?

Il faut prendre le temps. Pour connaître quelqu’un ça prend toujours du temps.
Je les ai beaucoup observé. L’avantage c’est qu’ils sont très clairs dans leur technique physique et dans leur direction. Avec le précédent directeur, on travaillait beaucoup sur l’improvisation. Maintenant on le fait encore, mais avec l’esprit de Pieter et Emio. Avant c’était plus moi qui pensais les mouvements. Donc j’ai eu besoin de temps pour faire confiance à leur vision.
Quand ils nous montrent les mouvements, ils ne nous expliquent pas forcément ce que ça signifie. Et après, en faisant les enchaînements et les représentations, je commence à comprendre le sens. Je laisse vivre leur idée, et je m’approprie une vision d’ensemble.

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LE COSTUME LE MOINS PRATIQUE / ESTHÉTIQUE QUE TU AS DU PORTER ?

(Rires.) L’académique. C’est comme une combinaison, très collante, très moulante.
Pieter aime bien qu’on voie le corps. Je ne suis pas très à l’aise mais je leur fais confiance. S’il faut faire joli avec un académique, pour moi c’est difficile. Mais tout n’est pas toujours une question d’esthétique. Après j’ai aussi dansé nue, mais ça ne me dérange pas. S’il y a une raison je peux le faire.

DANS UN BALLET IL Y A LA CHORÉGRAPHIE, MAIS AUSSI LA MUSIQUE. EST-IL DÉJÀ ARRIVÉ QUE TU N’ACCROCHES PAS À LA COMPOSITION ? COMMENT ON FAIT DANS CES CAS LÀ ?

Oui, ça m’arrive ! Mais je suis d’abord interprète, ce n’est pas ma pièce. Alors j’essaye de comprendre pourquoi il a utilisé cette musique. J’essaye de trouver la logique, je fais beaucoup de recherches. Mais je n’ai jamais eu de musique insupportable !

COMMENT TU ENVISAGES LA SUITE ? DES PROJETS ?

J’aimerais bien faire du théâtre. Mélanger la danse et le théâtre, continuer dans le spectacle vivant. Mais le ballet est très prenant, alors je suis des cours de théâtre mais pour l’instant je n’ai pas de projet concret.

Retrouvez le trailer de son nouveau spectacle PASSIONE ci-dessous >

Parcours de Nonoka :

- 1992 : Kansaki Ballet Studio (Japon)

- 1996 : Chikako Tanaka Junior Ballet School (Japon)

- 2003 : Ecole Nationale Supérieure de Danse de Marseille, en classe d’insertion professionnelle

- 2006 : Ballet National de Marseille

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En chiffres :
- 9 justaucorps
- 15 pays parcourus
- Premier pas de danse à 6 ans
- 24 paires de chaussons par an
- 14 ballets dansés avec le BNM
- 10 crochets par chignon

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