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Jeudi 08 Août 2019

Numérique : l'insoupçonnée pollution générée par le net

Numérique : l'insoupçonnée pollution générée par le net

Faire une recherche sur Internet, envoyer un mail, regarder une vidéo… Toutes ces actions jalonnent notre quotidien sans que nous ayons conscience de la pollution qu’elles génèrent. Petit éclairage.


Le virtuel est très concret. Loin d’être un oxymore, il s’agit là d’un constat qu’il est de plus en plus difficile à faire tant l’époque du tout numérique dans laquelle nous vivons a dématérialisé les objets de notre quotidien. En effet, rares sont ceux qui envoient encore des courriers quand il est possible de communiquer par mail ou par texto. Même chose pour les photos qui, étant à portée de clic ou au chaud dans un cloud, sont de moins en moins tirées sur papier. On n’imprime plus, non plus, de billet de train ou d’avion puisqu’on trouve aujourd’hui leur version électronique dans des applications. Les exemples sont légion et, à première vue, on pourrait considérer que les effets de cette dématérialisation sont positifs : elle conduit à produire moins de déchets, ce qui est bon pour l’environnement. Malheureusement, les choses sont un peu plus complexes…

En effet, derrière notre smartphone ou notre ordinateur, c’est tout un système d’infrastructures extrêmement complexe et polluant qui est à l’œuvre. Disséminés tout autour du globe, des millions de serveurs numériques, d’antennes-relais, de routeurs, de transmetteurs, de satellites et de centres de données sont mobilisés pour que chacun puisse naviguer sur le net. Maintenir en service ces infrastructures nécessite une quantité d’énergie faramineuse et a un impact environnemental considérable. Dans son essai Les eco-gestes informatiques au quotidien, la spécialiste du numérique Bela Loto Hiffler présente des chiffres éloquents. Ainsi, au cours de l’année 2017, le web aurait généré autant d’émissions de CO2 que le trafic aérien.

Despacito, le clip le plus énergivore de l'histoire

D’autres données existent et permettent de prendre conscience de l’impact environnemental de nos actions numériques. Chaque jour, près de 240 milliards de mails seraient envoyés (hors spam) dans le monde. Pour assurer ces flux démentiels, une immense quantité d’énergie est consommée. Elle équivaut au choix à :
 - la consommation de 4000 tonnes de pétrole,
 - la production journalière de 15 centrales électriques.
Autre illustration : le seul clip de Despacito, vidéo la plus consultées sur Youtube avec ses 6,3 milliards de vues, aurait nécessité une demande en électricité équivalente à la production annuelle d’une centrale. Enfin, à plus petite échelle, il faut savoir que regarder une heure de vidéo en streaming consomme davantage d’énergie qu’un réfrigérateur pendant toute une année.

À cette pollution s’ajoute celle liée à la fabrication de nos écrans. Pour le seul cas des smartphones, la liste des matières premières indispensables à leur création est longue : or, lithium, cuivre, tantale, gallium, cobalt… Au total, ce sont près de 70 minéraux qui sont nécessaires pour faire fonctionner nos téléphones. Ces terres et métaux rares sont difficiles d’accès et leur extraction conduit à des destructions d’écosystèmes et des contaminations des eaux ou des sols. Par ailleurs, et comme le souligne France Stratégie, ces matières premières se trouvent en quantité limitée sur le globe. Pour cette raison, leur exploitation revêt un caractère sensible qui pousse souvent à des conflits, voire à des affrontements armés.

Adopter les bons reflexes

Ces chiffres alarmants nous condamnent-ils pour autant à devoir faire une croix sur nos écrans ? Sans aller jusque là, il existe une série de petits gestes, simples à mettre en œuvre, et qui peuvent à grande échelle avoir un réel impact. En voici une liste non exhaustive :
 - Protégez votre smartphone avec une coque et une protection d’écran. Selon l’Ademe, 80% des pannes sont dues à des écrans brisés.
 - Rapportez votre ancien smartphone en magasin pour qu’il soit reconditionné ou recyclé. Selon l’Ademe, 88% des Français changent de téléphone alors que l’ancien fonctionne encore, et 30 millions d’appareils dormiraient ainsi dans des tiroirs…
 - Ne laissez pas votre téléphone charger toute la nuit : cela consomme de l’électricité inutilement et cela abime la batterie.
 - Favorisez les ordinateurs portables aux ordinateurs fixes : ils consomment jusqu’à 80% d’énergie en moins.
 - Éteignez votre ordinateur plutôt que de le laisser en veille. Autrement, il utilise jusqu’à 40% de l’énergie qu’il consomme en étant allumé.
 - Diminuez la luminosité de vos écrans : vous consommerez moins d’énergie et vos yeux seront moins fatigués.
 - Faites le tri dans vos boîtes mail et supprimez les courriels inutiles. Ces derniers consomment de l’énergie en étant stockés par des serveurs.
 - Installez un anti-spam. Plus de la moitié des mails envoyés dans le monde sont du spam.
 - Stockez vos fichiers sur une clé USB ou un disque dur plutôt que sur le cloud. Ces « nuages » sont, en réalité, des infrastructures très énergivores (et donc polluantes).

Yohan Cecere

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