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Lundi 20 Mars 2017

Olivier de Benoist : Misogyne tonic

Olivier de Benoist : Misogyne tonic

Sur le champ de bataille de la guerre des sexes, Olivier a choisi son camp. Révélé par Laurent Ruquier dans l’émission On ne demande qu’à en rire, il a depuis fait son petit bonhomme de chemin, à grand renfort de vannes (faussement) misogynes. Aujourd’hui il l’a promis : il passe à autre chose. Dans ce nouveau spectacle, 0/40 ans, il raconte sa vie, de la naissance à aujourd’hui… mais retombe parfois dans ses vieilles habitudes. A l’issue de cette interview, il m’a remercié et complimenté sur la qualité des questions… avant de me conseiller de poursuivre ma carrière dans un magazine féminin. Chassez le naturel… ☺ 

Tu as grandi avec 6 frères : ça t’a forcé à être concis et efficace ? 

Oui ! Dans une famille nombreuse, on fait des phrases courtes parce qu’on est coupé tout de suite. Donc c’est un très bon exercice, ça oblige à être synthétique. Quand on prend la parole et qu’il y a 8 personnes qui vous écoutent, il faut avoir quelque chose à dire, sinon on se fait bâcher direct. Et je le dis souvent, le café-théâtre que je remplissais le plus pendant des années c’était quand même chez moi, à table avec mes frères. Donc ils ne payaient pas, quoi. 

Tu te moquerais autant des femmes si tu avais eu 6 sœurs à la place ? 

Si j’avais eu 6 sœurs, je ne serais sûrement pas normal. J’aurais été opéré. C’est vrai que j’aurais certainement fait autrement. J’ai fait des spectacles où je racontais ce regard biaisé que j’avais sur les femmes parce que j’étais entouré d’hommes. Partout. J’ai fait du scoutisme et tout, à l’époque j’avais plus peur des femmes que des loups ! 

Pour ce nouveau spectacle, fini les blagues de macho : tu es parti chez les misogynes anonymes. Comment t’ont-ils soigné ? Tu as fait des ateliers ? 

Oui, je le raconte au début du spectacle : je vais aux misogynes anonymes parce que ma femme veut me soigner. Un peu comme les alcooliques. Mais il y a des rechutes. Alors le public me dit « rechute ! » et pour me punir je donne de l’argent aux femmes qui sont ce soir-là dans la salle. Et c’est vrai que depuis le début de la tournée j’ai perdu beaucoup d’argent.
Aux misogynes anonymes j’étais avec d’autres hommes, on racontait chacun son parcours et on faisait des efforts. On m’a demandé par exemple de lire un exposé sur les femmes qui ont marqué l’histoire… Je ne vous cache pas que c’est l’un des moments les plus rapides du spectacle. 

Dans ton spectacle, tu retraces 40 ans de parcours en utilisant des objets de ton enfance. Comme quoi ?

Oui, parce que raconter ma jeunesse en tant que telle ça n’a aucun intérêt. En revanche quand je sors des objets je raconte celle de tout le monde en fait. Et c’est ça qui m‘intéresse, les gens rient de ce qu’ils connaissent. Donc je sors un téléphone à cadran, un magnétophone, un bulletin scolaire, je fais boire du tang au public. C’est une madeleine de Proust formidable. Après de 15 à 30 ans je fais passer le bac au public, c’est rigolo parce que les gens ont les codes. Après je fais ma première plaidoirie, parce que j’ai fait 5 ans de droit, puis j’attaque un nouveau chapitre de 30 à 40 ans avec les enfants. C’est haut en couleur. J’explique qu’un enfant, entre zéro à 18 ans, ça coûte 50 000 euros. Alors j’ai dit à mes enfants que je leur filais 50 000 tout de suite pour partir. Puis j’arrive jusqu’à la crise de la quarantaine, pour faire le bilan. C’est un spectacle assez riche, dans le fond, avec pas mal thèmes, et aussi dans la forme, avec des objets, des sons, des images, des personnages, du stand up, la participation du public. C’est un peu comme la pub des galeries Lafayette, il se passe toujours quelque chose dans mon spectacle.  

Tu as fait des études de droit avant de finalement te lancer dans le stand up. C’était les plaidoiries qui te plaisaient dans le droit ?

Je crois que je ne savais pas quoi faire en fait. A 18 ans, je trouve ça absolument cruel de demander à quelqu’un ce qu’il veut faire plus tard, pour les quarante prochaines années. C’est absurde. Comme je parlais bien on m’a dit, « ben tu feras avocat », et je trouvais ça simple finalement, on avait pensé à ma place. Au fond de moi-même j’avais déjà envie d’aller sur les planches mais je n’étais pas assez courageux pour tout plaquer. Et puis je suis issu d’une famille qui depuis des générations crée des généraux, pas des humoristes. Ce métier m’apparaissait comme instable. J’avais l’image de ces comédiens qu’on jette dans les fosses sans sépulture comme au Moyen-âge, de ce saltimbanque qui a du mal à joindre les deux bouts. Ça me faisait peur, mais je ne regrette pas d’avoir fait ce choix.

Tu as beaucoup de pratique avec tes précédents spectacles, pour lesquels tu as fait des centaines de représentations. Quels sont les ingrédients d’une vanne qui marche ? 

Il faut trois conditions : que les gens connaissent le cadre, qu’il y ait un décalage, donc l’associer avec quelque chose qui n’a rien à voir, et, troisièmement, il faut que ce soit très con. Voilà. 

Aujourd’hui quel regard tu portes sur ton premier passage dans on ne demande qu’à en rire, « célébration d’un mariage posthume » ?

J’ai compris tout de suite avec ce premier passage que si j’arrivais à m’accrocher, à être bon, ça pourrait changer ma vie. C’était idéal pour faire des sketchs, un écrin formidable pour faire rire. Il y avait tous les codes : l’horaire, une chaîne populaire, Laurent Ruquier, très légitime. Il suffisait de bosser comme un taré et de tenir le plus longtemps possible. 

En parallèle de ton spectacle, tu interviens également sur le plateau de Michel Drucker dans Vivement dimanche Prochain. Tes sujets sont un peu plus politiques, c’est une demande de la chaîne ?

Non, non. On ne me demande rien du tout, je n’ai jamais de contrainte de la chaîne. Mais c’est vrai que l’avantage de s’appuyer sur l’actualité, c’est que ça permet de parler d’autre chose. Je traite de tous les sujets, mais je ne suis jamais dans la polémique, je ne suis pas là pour donner mon avis. Je veux juste faire rire. Certains ont des messages à faire passer et tant mieux, mais moi c’est pas comme ça que je vois mon métier, je fais du divertissement et je suis très content de faire du divertissement. 


 

QUIZZ

 

La blague nulle qui te fait rire quand même ? Les blagues de mes enfants. Elles sont simples et ils les font 100 fois. La dernière c’était celle de mon fils de 6 ans qui m’a dit : « c’est l’histoire d’un têtard qui croyait qu’il était tôt, et en fait il est têtard ». Mais c’est parce que c’est dit par un enfant que ça me fait rire. 

Ta comédie préférée ? Je crois que c’est Rock n’ Roll. C’est la plus récente que j’ai vu et je me suis beaucoup amusé, j’ai vraiment beaucoup ris. 

Tu dis ça parce que t’as tourné avec Guillaume Canet ? 

Non, non ! Il ne m’impose rien. On pourrait croire que je fayotte mais c’est pas vrai.  

L’humoriste qui t’a donné envie de faire ce métier ?  Benoît Poelvoorde

Le sujet sur lequel tu ne feras jamais de blague ? La pédophilie. 

Olivier de Benoist jouera son spectacle 0/40 à l’Espace Culturel de Graveson le 20 avril à 20h30

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