Opérette Ciboulette

Par réaction envers la mode envahissante des opérettes dansantes sur des rythmes syncopés Reynaldo Hahn et André Messager devenaient les chefs de file d'une école vouée à révolutionner l'opérette. Objectif renouer avec les racines françaises : élégance des livrets, raffinement de la musique, retour à de véritables orchestrations, abandon systématique des cake-walk et autres fox-trot au profit d'airs et d'ensembles charpentés s'inscrivant dans la droite ligne de l'Opéra-comique.

Ciboulette bénéficie d'un livret exceptionnel. La musique de Reynaldo Hahn se fond merveilleusement avec le texte. Ciboulette, petite maraîchère des halles apparaît comme la descendante de Clairette Angot, née, elle aussi, sur le carreau des Innocents. Son destin, cependant, sera tout autre et ne s'épanouira qu'après la réalisation de trois conditions incroyables prédites par une chiromancienne mais dans l'opérette tout peut arriver, n'est-ce pas ?

Théâtre de l'Odéon