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Mardi 26 Avril 2016

Picasso, un génie populaire au MuCEM

Picasso, un génie populaire au MuCEM

Une avant-première au MuCEM, c’est le genre de proposition qui ne se refuse pas ! Pour notre culture, et pour briller dans les diners mondains et chez belle maman, il faut bien connaitre ses classiques tels Guernica ou Les Demoiselles d’Avignon.
L’expo « Picasso, un génie sans piédestal » au MuCEM du 27 avril au 29 août, c’est l’idéal pour parfaire sa culture G et épater la galerie. Suivez le guide, Magma a fait la visite rien que pour vous (et pour nous, aussi).

>>D'ailleurs, on t'offre tes entrées !<<

La diversité d’un Artiste hors du commun
En dévoilant cette nouvelle exposition, le MuCEM jette un regard inédit sur l’un des artistes marquants du XXème siècle. Fidèle à la vision de ce musée ouvert sur la Méditerranée, la thématique explorée et celle des arts et des traditions populaires dans son travail quotidien. 
Une visite qui se nourrit d’un assemblage colossal où différents univers (la parure, le cirque, les jouets, la colombophilie) se croisent et s’entremêlent pour former un tout commun à la vision de l’artiste. Les objets du quotidien deviennent sources d’inspirations et Picasso se sert d’outils et de procédés variés pour les transformer en œuvres d’art.
Présenté au deuxième étage du MuCEM, j’arrive dans un espace composé de 270 œuvres (dont certaines totalement inédites). Des rencontres et des influences, voilà ce qui caractérise cette balade dévoilant un regard intime sur la vie du peintre, sculpteur et dessinateur espagnol… bref d’un artiste avec un grand A. Que le spectacle commence !

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Edward Quinn, Picasso dans son atelier Le Fournas, à Vallauris, 1953. copyright : Photo Edward Quinn © edwardquinn.com

Varier les rythmes et les plaisirs 
Avec une scénographie surprenante de Jacques Sbriglio, je divague dans les différents espaces de la visite. Tantôt serré tel un asticot, tantôt libre comme un oiseau ! La disposition des lieux n’a pas été choisie au hasard: l’architecture de chaque pièce symbolise un thème précis. Je donne un point pour l’originalité et me laisse guider par ce chemin tout tracé. Quatre sections vont rythmer mon périple et étancher ma soif de connaissance. 

L’ouverture est brève. Elle s’attache aux racines de Picasso et à ses fascinations enfantines qui ont influencé son travail et ses oeuvres. Je m’attarde quelques secondes sur le tableau Parodia de Exvoto La Virgen aparenciéndo a Miguel Utrillo, accidento (trouver un titre, tout un art…). Ce tableau montre l’accident d’un ex-voto, sorte de voiture du début du XXème siècle, avec un monsieur qui n’a pas l’air au top de sa forme, et une dame pour le moins surprise devant l’arrivée triomphante du bon Dieu. C’est subtil, j’apprécie ! Cette introduction montre bien l’univers populaire dans lequel a baigné l’artiste durant son plus jeune âge.

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Pablo Picasso, Parodia de Exvoto La Virgen aparenciéndose a Miguel Utrillo, accidentado, Barcelona, 1899 - 1990, Huille sur toile, 56,6x40,80cm Museu Picasso Barcelona / © Succession Picasso 2016

Je prends mes jambes à mon cou et je file dans la deuxième salle qui met en valeur les objets et thèmes fétiches de Picasso. J’y trouve des parures et des costumes, symbolisant un certain statut avec des codes sociaux bien spécifiques. La pudeur des vierges en voiles blancs et la séduction des regards perçants à travers les arabesques noires des motifs chantournés. Sous le charme, je poursuis la visite.
Un décor en forme d’arène surgit, ici la tauromachie est omniprésente ! Costumes, peintures et sculptures évoquent cette passion identitaire et iconique de l’Espagne éternelle. Des dessins minimalistes au crayon à papier sont à la fois drôles et émouvants tout comme le tableau Tauromachies peint en 1955 qui rappelle certains traits de Guernica. Des couleurs vives, à limite du pop art par moment, des portraits « picassien » avec ses visages déformés: la violence côtoie la beauté.   

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Pablo Picasso, Le matador, Mougins, 4 octobre 1970, Huile sur toile, 145,5x114cm/MP 233, 13690, Musée Picasso-Paris/Photo © RMN-Grand Palais

Me voilà maintenant dans un espace aéré rempli d’objets, changement de décor pour ce troisième espace de l’exposition consacré aux techniques plastiques et à leurs détournements. Pablo Picasso se servant littéralement de tout et n’importe quoi pour satisfaire son désir de créativité. Des assiettes, des vases, des tapis... Je regarde pendant quelques minutes une œuvre méconnue, intitulée Tête de femme, une petite sculpture que j’avais pu admirer en taille réelle dans un village perdu au milieu de la Suède. Nostalgie quand tu nous tiens ! Je verse une petite larme et je continue mon chemin, mine de rien, vers la dernière salle…

Je termine la visite guidée par la section de l’objet-matériau et des sculptures d’assemblage. Celles-ci ont été réalisées à partir des objets du quotidien, une sorte de recyclage de l’art où je prends le temps de regarder les œuvres pour en comprendre la conception. Anecdote à propos de La guenon et son fils, sculptée en 1951: Pablo Picasso aurait « emprunté » à son fils Claude deux de ses jouets (des petites voitures) afin de les assembler sur le corps de l’animal à l’aide de céramique. Le rendu est surprenant tout comme la sculpture La chèvre (1950), une des dernières œuvres de cette visite qui m’aura donné une bonne dose de plaisir et de découverte.

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Pablo Picasso, La guenon et son petit, 1951, Bronze, 53,2x33,2x61com Collection particulière/photo © Maurice Aeschimann © Succession Picasso 2016

Il est l’heure de partir en disant au revoir au grand Pablo Picasso à travers un écran géant. Il me dessine l’une des ses œuvres, puis d’un geste nonchalant, expulse de la fumée de cigarette sur la caméra. Sa signature apparait tel le générique de fin d’un grand film. Chapeau l’artiste !

>> Plus d’infos:
Du 27 avril au 29 aout 2016 au MuCEM, 7 promenade Robert Laffont, 13002 Marseille.
Tarifs : de 5 à 9,50€
Plus d'informations sur http://www.mucem.org
En savoir plus sur l'exposition «Picasso, un génie sans piédestal»

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