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Mercredi 31 Mai 2017

Sommes-nous tous des manipulateurs suppôts de Satan ?

Sommes-nous tous des manipulateurs suppôts de Satan ?

Vous pensez être quelqu’un de bien. Honnête, droit, équilibré : au TOP. Vous ne dupez personne, bande d’enfoirés.

Vous avez commencé très tôt. Enfant déjà, vous étiez prêt à à peu près toutes les stratégies pour avoir gain de cause : ça crie, ça pleure, ça s’énerve, ça essaye d’argumenter, de convaincre, de culpabiliser l’autre.  Et en grandissant, vous avez (un peu) affiné vos techniques. La fondation de toute manipulation, c’est les relations. Vos parents, vos amis, vos partenaires vous manipulent, et vice-versa.

Exemple en couple, dans une tentative (assez lamentable) de faire culpabiliser votre partenaire : Mais oui mon chéri/ ma chérie, sors avec tes copains/copines, moi je vais rester là, esseulé(e), je vais en profiter pour faire ranger ma liste de course dans l’ordre alphabétique /yeux de merlans frits/.

Vous avez aussi sans doute utilisé l’amorçage : vous présentez le cool, pour avoir une réponse positive, puis vous sortez la partie contraignante de derrière les fagots. Du style : Tu veux venir avec moi à une super soirée où l’alcool gratos va couler à flots, y aura plein de meufs/mecs. Réponse immédiate : oui. Puis vous glissez : bon par contre, c’est un peu loin, du coup faudra prendre ta caisse.

Y a aussi la stratégie pied-dans-la-porte, et son contrepied, la porte-au-nez. Oui, c’est hyper imagé comme nom. La première consiste à demander quelque chose d’insignifiant : tu peux me donner l’heure ? Pour engager l’interlocuteur, puis lui demander une chose plus importante : t’as pas 5 balles ? La technique inverse consiste à demander, donc, quelque chose d’important : t’as pas 50 euros ? Pour ensuite faire passer la seconde requête comme raisonnable : Bon, 5 € alors ?

De petites cachoteries en petits mensonges, vous manipulez comme ça famille, amis et collègues. Puis, vous devenez ceinture noire de manipulation quand vous faites des gosses. La technique la plus répandue est sans doute le faux choix : le bambin joue avec ses copains, et il est temps de rentrer. Vous lui proposez donc de partir maintenant, ou après le goûter. Il choisira après le goûter, et aura l’impression d’être maître de son destin. Bon après, c’est sûr que c’est pas très malin les enfants.

Autant vous dire que si vous avez trois gosses, et que vous êtes publicitaire, vous êtes un master mind de la manipulation d’autrui. C’est pas joli joli tout ça.

On se retrouve en enfer !

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