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Valère Costes : Dumping Nature

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Valère Costes : Dumping Nature
11/09/2010 au 30/10/2010    11h

Si le titre de l’exposition de Valère Costes « Dumping Nature » suggère une unité, ce sont en fait deux
idées de la nature qui sous-tendent son univers artistique.
En premier lieu, comme une évidence, apparaît la nature héritée de la philosophie antique et moderne,
traditionnellement opposée à la culture. Celle-ci nous amène à entretenir des rapports distendus avec
le réel, éloignement accentué par de nombreux médiateurs : vulgarisation scientifique, presse écrite…
Ce décalage considérable entre ce que l’on croit connaître et ce qui nous entoure pousse Valère
Costes à effectuer en 2007 un premier séjour en forêt tropicale. L’immersion prolongée dans un territoire
vierge de toute influence humaine est alors envisagée comme une méthode radicale pour jauger
ces écarts.
De ces recherches naîtront entre autres les dispositifs exposés à la galerieofmarseille.
Cinq de ces dispositifs intègrent le mouvement. Ils se partagent l’espace de la galerie et sont complétés
par un ensemble d’herbiers et de photographies, témoignage de l’empreinte sur la nature du conflit
vietnamien entre communistes et américains, Les Agents Oranges.
Les pièces s’articulent autour de notions évoquant les voyages de l’artiste : ici, le chaos, l’aléatoire et le
déplacement se rapportent aux conditions matérielles ; la collecte convoque la démarche scientifique
et la mémoire ; le mythe, récit des origines, mêle manifestations naturelles et activités des hommes.
Les oeuvres, constructions hybrides partagées entre faune, flore et robotique permettent le questionnement
de la nature.
Clouding process poétise, à l’aide d’un peu d’eau et d’un fer à souder, le phénomène de formation des
nuages et mime le hasard des chutes de branches, dangers imprévisibles de la forêt équatoriale.
Tortue et ses mouvements accomplis avec peine rappellent certains comportements humains ou animaux.
Dans le dispositif Narcisse, le personnage mythique se mécanise et cherche à atteindre une surface
qui fuit sans cesse.
Le va-et-vient régulier des tiges de La table des vents devient chaotique, à mesure de leurs interactions.
Les balancements houleux de Rodeo rappellent le haut-le-coeur qui saisit le voyageur en sortant de la
forêt, quand la ligne d’horizon apparaît.
Mais de la Nature, il ne reste qu’une parodie et l’artifice persiste sous la forme d’un bricolage expérimental,
très éloigné des compétences et du savoir humain actuel.
Une deuxième idée de la Nature émerge alors, telle que l’a théorisée Clément Rosset, selon laquelle «
l’idée de nature ne serait qu’une erreur et un fantasme idéologique ». A l’image des oeuvres de Valère
Costes, l’enchevêtrement de ces deux notions crée une nouvelle entité, dans laquelle nature et culture
s’additionnent et se confondent, brouillant les codes philosophiques traditionnels.
On en revient alors au titre de l’exposition, voulu par l’artiste. A la manière du dumping commercial,
synonyme d’abandon d’une convention, le « dumping nature » de Valère Costes nous incite à renoncer
à l’idée même de nature.

galerieofmarseille
Site internet
contact@galerieofmarseille.com

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