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Mercredi 13 Novembre 2019

Vendredi sur Mer : « Je fais de la musique pour que ça parle aux autres »

Vendredi sur Mer : « Je fais de la musique pour que ça parle aux autres »

Forte du succès de son album « Premiers émois », Charline Mignot (aka Vendredi sur Mer) est la nouvelle star de la scène francophone. Alors que sa tournée européenne s’achève bientôt, nous sommes revenus avec elle sur son parcours, son émergence et ses projets à venir. Un entretien au cours duquel nous avons pris le large.

Pourquoi avez-vous choisi « Vendredi sur Mer » comme nom de scène ?
Je voulais que mon nom d’artiste soit évocateur, qu’il puisse raconter une histoire avant même de rentrer dans mes chansons. J'aimais bien que ce soit poétique, que ça fasse penser au voyage et que ça amène un questionnement sur ce qui pourrait avoir derrière. Même si je n’ai pas de lien particulier avec la mer, ce sont des mots qui, mis ensemble, m'évoquaient quelque chose de chouette.

D'où vous vient cette sensibilité à la musique et comment est ce que votre album a vu le jour en mars dernier ?
La musique est arrivée par hasard dans ma vie. À l’époque, j’étais photographe et je me suis retrouvée à devoir composer une chanson parce que je réalisais un court-métrage pour lequel je ne trouvais pas de chanson qui allait avec ce que je mettais en scène. De fil en aiguille, j'ai rencontré mon manager actuel. Il m'avait déjà entendu chanter et était venu me voir pour me dire que ce que je faisais était chouette et que je devrais continuer. C'est grâce à cette rencontre qu'il m'a proposé de travailler avec lui. J’ai accepté par curiosité et parce que j’aimais écrire des chansons. Au départ, je l’ai fait pour m'amuser et finalement, c'est devenu mon métier !

« Cet album raconte certaines choses
qui ont secouées mon existence »


Vous vous êtes donc lancée récemment dans la musique. Ce n'était pas forcément une passion au départ ?
Quand j'étais jeune, je faisais du piano et mon père écoutait beaucoup de musique de sa génération. J’ai ainsi acquis des références musicales différentes de celles des autres ados. Ce qui accrochait mon attention, c'était les paroles que j’apprenais par cœur. La musique a donc toujours été présente dans ma vie, mais j’entretenais un lien privilégié avec le texte plutôt qu’avec les mélodies.

Pouvez-vous nous dire les thèmes abordés dans votre premier album et pourquoi vous tiennent-ils à cœur ?
Cet album est mon journal intime : il raconte certaines choses qui ont secouées mon existence. C’est un album d'amour qui évoque et retrace tout ce que j'ai vécu. On y retrouve des chansons qui évoquent mon adolescence, d'autres qui parlent du chagrin, voire de la peur. Si je fais de la musique, c’est pour que ça parle aussi aux autres. Dans une chanson, j’aime bien m’emparer d’un thème assez général mais en l’agrémentant de suffisamment de détails pour que chacun puisse s'y identifier.

Vous disiez que vous venez du monde de la photo. Cela joue-t-il dans l'esthétisme si particulier de vos clips ? Vous avez un regard sur leur réalisation ?
Tous mes clips sont de la même réalisatrice, qui est aussi mon amie : Alice Kong. Au début, je me suis effectivement demandé si je devais réaliser mes propres clips et mes photographies. Et après réflexion, je me suis dit que ce serait bien de déléguer un peu et de voir ce que d’autres personnes pourraient imaginer à partir d'une de mes chansons. C’était plus intéressant et ça m’a permis de choisir les gens avec qui je souhaitais collaborer. Dès mon premier clip, j’avais dit que je voulais travailler avec Alice et qu'il n'y aurait pas de clip sans elle.

Vous êtes en tournée jusqu'à la fin de l’année et vous passez à Nîmes fin novembre. Est-ce que l'univers si particulier qu'on trouve dans vos clips est retranscrit sur scène ?
Dans mes concerts, je suis accompagnée par deux danseurs et deux musiciens. Mon envie quand je suis sur scène, c’est de transmettre la musique d’une autre manière, de la faire vivre à travers la danse. Dans ma scénographie, on retrouve quelques éléments qui renvoient à l’album et aux clips, comme le coquillage. Il y a aussi des jeux de lumière que je trouve indispensables aussi. Pour moi, c'est un tout.

À travers les médias, vous êtes perçue comme le nouveau visage de la pop francophone. Toutefois, vous qualifiez votre musique de « rap délicat ». Vous aimez bien brouiller les pistes ?
Quand on me pose la question, il est vrai que j'ai moi-même du mal à me classer dans un genre bien spécifique. En même temps, il y a tellement de genres et d'univers qui se mélangent de nos jours… Chaque artiste a sa touche personnelle, je ne pense pas qu’il soit important de pouvoir classer tel ou tel dans une case. On écoute, puis on aime ou on n'aime pas. J’ai parlé de « rap délicat » parce que j’ai voulu respecter cette logique de classification, mais en réalité, je me fiche de savoir où je suis. Je fais ce qui sort de moi, sans chercher à intellectualiser.

« Je trouve que la musique est un monde
qui fait grandir assez vite »


Dans certaines de vos chansons, une forme de mélancolie s'exprime. Malgré votre jeunesse, vous vous considérez comme quelqu'un de nostalgique ?
Oui, je suis profondément nostalgique. Très souvent, je me surprends à repenser à des choses qui se sont déroulées dans ma vie, même des choses minimes ou anecdotiques. Il n’est pas nécessaire d’avoir un grand âge pour être nostalgique, c’est plus un état d’esprit qui fait que l’attention est spontanément tournée vers les souvenirs. Quand je les revois en pensée, il y a de nombreux moments que je trouve beaux : des instants de complicité, des émotions partagées ou même des tranches de vie assez banales.

Étant donné votre notoriété grandissante, envisagez-vous d’explorer d’autres univers musicaux et, éventuellement, de collaborer avec d’autres artistes ?
C'est la suite logique. J'aime bien expérimenter et être au contact d’autres artistes, c'est ce qui me permet d'avancer, de savoir ce que je veux faire ou ne plus faire. À cet égard, je trouve que la musique est un monde qui fait grandir assez vite.

Vous pensez sortir un nouvel album rapidement ?
Je ne sais pas... Je vais prendre du temps pour faire les choses bien. J'ai une vision assez claire de ce que je veux faire, mais je ne suis pas pressée ! J'aime aller dans le détail des choses et donc ma manière de travailler sera différente. Ça peut aller très vite, comme ça peut prendre du temps. Je ne me mets pas la pression.

Vous vous êtes lancée dans la musique en réalisant un court-métrage. Pensez-vous que le cinéma pourrait, à terme, être un domaine vers lequel vous pourriez vous diriger ?
Il y a eu une période où tout était un peu segmenté et durant laquelle il était mal vu d'explorer un autre métier ou un autre domaine. Aujourd’hui, je constate que tout se libère et je trouve ça chouette. Il y a plein de choses qui m’attirent. Je suis une créative dans l'âme et j'ai fait neuf ans de théâtre, donc je répondrais : pourquoi pas ? Je vis au jour le jour et je laisse l'avenir me guider.

Propos recueillis par Yohan Cecere et Ata Dagher

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