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Lundi 27 Mars 2017

Animaux et Politique : un État sauvage

Étudiants Culture Humour Inspiration

Animaux et Politique : un État sauvage

Démocratie, monarchie, dictature, oligarchie, stochocratie… Les humains se creusent la tête, depuis belle lurette, pour théoriser et / ou expérimenter tout un tas de formes de gouvernement. En cette période d’élection, observons ces hommes et ces femmes qui s’agitent sur les plateaux de télévision : ils montent sur leurs grands chevaux, avalent des couleuvres, et nous donnent parfois la chair de poule. Devant ce spectacle édifiant, il est temps de revenir aux fondamentaux : comment font-ils, les autres animaux, pour prendre des décisions fondamentales sans communication, sans assemblée nationale, et sans programme ?

Démocrates sur pattes ?

Larissa Conradt et Tim Roper sont chercheurs à l’Université du Sussex en Angleterre. Après avoir épluché tout un tas d’études, ils se sont demandés si les prises de décision au sein des groupes d’animaux provenaient d'individus isolés, ou si l'ensemble de leurs membres semblait participer au choix. Ils ont découvert que chez certaines espèces, aucune décision n’était prise si la majorité du troupeau ne manifestait pas son accord. Ainsi, les cerfs se déplacent lorsque plus de 60 % de ses membres se dressent sur leurs pattes arrière. Un vote à sabot levé, en quelque sorte. Quant aux cygnes, ils s'expriment par des mouvements de tête. Les groupes se déplacent lorsqu'un grand nombre d'individus effectuent de petits mouvements de tête ou, alternativement, lorsqu'un petit nombre effectuent de grands mouvements. L’enjeu est important : si tous les membres ne parviennent pas à décider de la même action, certains seront laissés de côté, et perdront les avantages de la vie en groupe.Pour ces espèces, l’union fait la force. Mais prennent-ils de bonnes décisions ? L’étude menée par Larissa Conradt montre que plus le choix est compliqué et sujet à débat, plus la décision finale est efficace. Les conflits d’intérêts permettent même d’aboutir à de meilleures solutions pour toutes les parties prenantes. En revanche, les décisions prises à la majorité, sans aucune contestation, sont souvent étonnamment médiocres. 

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La Monarchie des fourmis

Parmi toutes les organisations, celle des fourmis est sans doute la moins individualiste, comme l'explique cet article issu du blog de Cepheide. Ici, chacune sa mission : la nourricière s’occupe des bébés, les ouvrières s’occupent de développer et d’entretenir la fourmilière et de chercher de la nourriture, la soldat qui défend la colonie et part à la conquête de nouveaux territoires, etc. Ainsi, chaque fourmi est investie d’une tâche, et chaque pièce ou couloir de la fourmilière répond à un besoin précis. Dans cette organisation, l’individu n’existe pas séparément; ce dernier n’est plus qu’une infime partie d’un ensemble pour lui immense, la fourmilière, et pour sauver cette dernière – ou simplement la protéger – il est parfaitement envisageable de sacrifier des milliers d’individus (même les reines qu’il est toujours possible de remplacer). Une organisation qui a fait ses preuves : bien qu’il existe des milliers d’espèces différentes, aucune n’est solitaire, et certaines colonies s’étendent sur des centaines de kilomètres, comme celle originaire d’Amérique du sud qui peuple à présent et d’un seul tenant la côte nord de l’Espagne, le sud de la France et le nord de l’Italie.

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Le labre nettoyeur : business is business

Si on devait comparer l’organisation des labres nettoyeurs à un système de société, on penserait sans doute à une corpocratie : toutes les décisions sont prises pour le bien être de l’entreprise. Quelle entreprise ?  Ces poissons proposent aux autres espèces du récif de leur faire la toilette. Ils mangent leurs parasites, leurs peaux mortes ou les morceaux de nourriture coincés entre leurs dents. Chaque famille de labre, généralement composée d’un mâle pour 5 à 7 femelles, est installée dans une sorte de « station de nettoyage ». Mais ils ont un dilemme : à chaque interaction, ils sont tentés de manger le mucus de leur client. Or, celui-ci permetà ces derniers de se protéger des infections et des coups de soleil. Alors, pas touche. En fonction du statut du visiteur de la station, habitué ou simplement de passage, le service clientèle change du tout au tout : chouchoutage et massage pour le premier, et festin de mucus pour le second. Mais grande est la tentation, et lorsqu’un membre de la famille mord un bon client, c’est la totalité de la station qui le réprimande. Les chercheurs ont observé une femelle indisciplinée, qui, à force de maltraiter les clients de la station, en a été bannie par le reste de la famille. Elle a alors décidé de monter sa propre station, et n’a plus jamais mordu ses clients. Ce qui ne l’a pas empêchée de retourner de temps en temps chez son ex pour y malmener les poissons de passage.

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La gynarchie des hyènes : des mères phalliques

Si la France occupe la 60e place au classement de la parité (derrière l’Irak et le Soudan) avec seulement 26,2 % de femmes au parlement, chez d’autres espèces, les femelles ont clairement le pouvoir. Les hyènes, par exemple, vivent dans une société matriarcale très hiérarchisée. Une ou deux femelles ont le pouvoir absolu, et même les femelles situées au plus bas de la hiérarchie sont dominante sur le mâle au plus haut statut. Les hyènes chassent, se nourrissent, migrent, prennent soin de leurs petits ou encore se reproduisent selon des règles sociales strictes. Elles vivent en clans, chacun étant composé de quatre ou cinq lignées matrilinéaires. Et à la puberté, les femelles restent, alors que les mâles quittent le groupe. Plus grosses et plus agressives que les mâles, elles ont la particularité d’avoir un clitoris très développé, qui ressemble à un pénis. Chez certaines espèces, il est même impossible de discerner les mâles et les femelles à l’œil nu.De là à dire que si le pouvoir avait une forme, il serait phallique, il n’y a qu’un pas.

Malin comme un singe

Qu’est-ce qui motive les animaux à adopter un système plutôt qu’un autre ? Pour Darwin, les actions et les décisions des animaux sont motivées par différentes nécessités, comme leur propre survie, ou plus largement celle de l’espèce.Dans ses travaux, il décrit longuement comment l’homme, développant l’instinct de sympathie et les instincts sociaux en général, en même temps que ses facultés intellectuelles, tend à fonder des sociétés où sont instaurées aides et assistances aux plus faibles et fragiles des individus. L’homme est, selon Darwin, le seul animal à agir ainsi au-delà des liens filiaux ou de parentèles. Il doit donc son statut d’exceptionnalité, sa « dignité » selon le terme utilisé par Darwin, à sa capacité à être moral, c’est-à-dire à faire preuve de sympathie sans être motivé par un lien direct de parenté ou un intérêt égoïste à court terme.

Mais dans le royaume animal, il est arrivé d’observer des comportements que l’on peut comparer à une forme d’empathie. Une expérience a par exemple montré que des singes rhésus refusaient, plusieurs jours durant, de tirer sur une chaîne libérant de la nourriture si cette action envoyait une décharge électrique à un compagnon dont ils voyaient les convulsions. Préférant ainsi endurer la faim qu'assister à la souffrance d'un semblable. Peut-être voulaient-ils s’épargner ce spectacle.
Mais pourquoi, alors, un singe capucin de laboratoire ayant le choix entre deux cartes, dont l'une lui vaut un morceau de pomme tandis que l'autre garantit également cette récompense à un partenaire, opte-t-il pour la carte assurant une gratification commune ? Mieux, pourquoi un chimpanzé ouvre-t-il une porte dont il sait qu'elle donnera accès à de la nourriture à un congénère, mais pas à lui-même ?

Le primatologue et éthologue néerlandais Frans de Waal a consacré une partie de ses études à l’intelligence animale : « Nous avions placé deux capucins côte à côte, puis nous leur avions distribué des jetons, qu’ils devaient nous rendre en échange de morceaux de concombres. Nous avons répété l’opération vingt-cinq fois sans incident entre eux. Si nous reproduisions l’expérience en donnant du raisin à l’un des deux capucins alors que l’autre continuait à recevoir du concombre, que se passait-il ? Celui qui recevait le raisin était ravi. Mais l’autre ne l’entendait pas ainsi ! Certains des capucins lésés se désintéressaient du jeu, d’autres s’énervaient et envoyaient promener raisins et concombres. Aussi, nous pouvons parler d’« aversion à l’injustice ». Ma collègue Sarah Brosnan a répété l’expérience sur les chimpanzés : dans certains cas, celui qui obtient le raisin refuse la récompense jusqu’à ce que l’autre obtienne du raisin. Il s’agit là du sens de l’équité, plus complexe que l’aversion à l’injustice, et qui s’approche du comportement humain. »

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Basic instinct

Ces animaux font preuve de plus d’empathie (d’humanité ?) que la plupart des gens. Comme eux, nous sommes régulièrement confrontés à des situations où des individus de notre propre espèce sont en détresse, sans pour autant y accorder une grande importance. Maiscomme tous les animaux, nous devons trouver un moyen de prendre des décisions, collectivement. Peut-être devrions-nous, pour cela, renouer avec nos instincts. Nous pourrions nous épouiller ou courir tout nu dans la forêt. Ou nous pourrions tenter de prendre des décisions qui privilégient le bien-être de tous, plutôt que celui de quelques-uns. Notre moyen d’action n’est pas de lever nos petites pattes comme les cerfs, ou de suivre la femelle alpha comme chez les hyènes, mais de se rendre dans les urnes pour donner, en toute connaissance de cause, sa voix à un candidat (ou choisir de ne pas la donner, d’ailleurs). Alors lorsque vous serez dans l’isoloir, pour le bien-être de l’humanité, repensez aux études de Frans de Waal et demandez-vous : qu’est-ce qu’un chimpanzé aurait fait ?

 

Animal politique

Certains élus se comportent comme des animaux. Et pour cause.

Cacareco, le rhino

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Sa carrière politique : candidat aux élections municipales au Brésil en 1958 pour dénoncer la corruption, il a recueilli 100 000 votes.

Son slogan de campagne : Prendre les problèmes par les cornes.

Clay Henry III, la chèvre

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Sa carrière politique : Cette chèvre buveuse de Gatorade succède à son père, Clay Henri II, qui a lui même succédé à son père, Clay Henri I (dit le buveur de bière), en tant que maire de la ville de Lajitas, au Texas.

Son slogan de campagne : Donne moi une biêêêêêre.

Saucisse, le chien

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Sa carrière politique : candidat aux élections municipales à Marseille en 2001, il a remporté 4,5 % des suffrages. Présenté par son maître, l’écrivain Serge Scotto pour faire réfléchir les électeurs marseillais, il a également remporté 10 000€ lors de son passage dans secret story, où il défendait le secret « j’ai été candidat à la mairie de Marseille ».

Son slogan de campagne : « pour une sauciété plus humaine contre une vie de chien ». Ce n’est pas une blague.C’était vraiment son slogan.

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