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Lundi 25 Août 2014

Shaka Ponk "On n'a aucune règle"

Electro Guest Hip Hop Musique Pop Rock

Énergie contagieuse, musique métissée et identité visuelle forte… Difficile de passer à côté du phénomène rock Shaka Ponk. Sam, la chanteuse, a confié travailler avec cinq « tarés ». Magma a rencontré l’un d’entre eux : Steve, le clavier du groupe. / Propos recueillis par Iris Cazaubon.

C'est l'été, vous êtes en pleine période de festival et ce soir vous jouez à Hyères. Tout se passe bien ? Pas trop K.O ?

Tout va très bien, on est à Hyères dans un cadre magnifique. On était d'ailleurs en train de se demander si on allait faire du karting ou aller à la plage...J'ai plus l'impression d'être en vacances que de travailler ! Au niveau de la fatigue c'est un coup à prendre, une hygiène de vie à respecter. Là on s'arrête une quinzaine de jours ça vous nous permettre de nous ressourcer pour les prochaines dates.

Vous partagez l'affiche avec Skip the Use ce soir, content ?

Carrément. On fait tellement de dates que je ne prends pas toujours le temps de regarder les affiches pour savoir avec qui on joue. Quand j'ai vu Skip the Use tout à l'heure j'étais en folie. C'est toujours un plaisir de les retrouver, on s'entend bien et on partage un peu le même univers musical.

Votre prochain album, The Black Pixel Ape, sort le 3 novembre. Vous avez déjà commencé à jouer certains des nouveaux morceaux sur scène ?

Oui. Il faut savoir qu'on a composé The White Pixel Ape et The Black Pixe Ape en même temps. Quand on a fait la liste des chansons de la tournée, les morceaux du « Black » étaient déjà inclus. Certains de nos fans ont été surpris d'entendre des chansons qu'ils ne connaissaient pas et c'était notre but. Comme tu le sais, on aime bien surprendre !

Vous avez dit à plusieurs reprises que ce prochain album sera plus « dark ». C'est-à-dire ? Les morceaux seront plus tristes ?

Si on a dit ça c'est parce que l'album a été composé dans une période un peu sombre pour le groupe. On était en pleine expansion et quand Frah (le chanteur) a été blessé au genou, on a dû tout stopper. Tout ça nous a mis un coup... Le titre de l'album correspond à cette période mais cela ne veut pas dire qu'il contient des titres tristes. Ils sont juste un peu plus « bruts » que sur le « White ».

Shaka Ponk n'a pas connu la célébrité du jour au lendemain. Pendant longtemps les maisons de disques et les gros tourneurs vous ont snobés... Comment avez-vous réussi à les faire changer d'avis ?

C'est vrai qu'au début, il y a 10 ans, on ne voulait pas de nous. On était catégorisé "hors-sujet", on ne rentrait dans aucune case. Un groupe français qui chante en anglais ça ne plaisait pas trop à l'époque. Quand on a vu que les gens n'étaient pas encore prêts en France, on est parti en Allemagne. Là-bas c'était beaucoup moins sectaire, il y avait de la place pour les groupes comme nous. À notre retour en France on est tombé sur « Tôt ou tard », un label qui a décidé de nous laisser notre chance. C'est important pour nous d'être indépendant et avec eux on pouvait le rester.

À l'époque, les médias non plus n'étaient pas de votre côté...

C'est pour ça qu'on a tout misé sur la scène pour se faire connaître. On enchaînait les festivals, on relayait des vidéos sur notre web TV... Petit à petit de plus en plus de gens nous suivaient sur scène et sur la toile. C'est quand on a rempli un Zénith que les médias se sont intéressés à nous.

On peut dire que c'est à la sortie du 3ème album que ça a décollé pour vous ?

Après la sortie du 3ème album, on a commencé à gagner en notoriété. Quand on est passé sur NRJ, on a compris que nous public allait s'élargir. Pour certains "vieux fans" c'était une déception de nous entendre sur ce genre de radio. Nous, on ne voyait aucune honte à ça. Au contraire, on s'est dit qu'on allait pouvoir insérer du rock dans les oreilles de petits jeunes qui n'écoutaient pas ce genre de musique auparavant ! Si grâce à ça, un fan de M. Pokora s'est pointé à l'un de nos concerts, je trouve ça juste énorme.

Vous avez obtenu pas mal de récompenses dernièrement. Notamment le titre de Chevaliers des arts et lettres et une victoire de la musique. C'est important pour vous qu'on reconnaisse votre travail ?

Ce genre de récompenses, on n'y accorde pas une grande importance mais c'est vrai que ça fait toujours plaisir. On travaille beaucoup, on fait tout nous-mêmes (musique, clips, réseaux sociaux...) et je vois ça comme une récompense au mérite pour le travail fourni. L'histoire du titre de Chevaliers des arts et lettres en a déchaîner quelques-uns. On est passé par des phases où on se faisait insulter et franchement... ça nous faisait rire.

L'image est une chose primordiale pour Shaka. Il paraît d'ailleurs qu'à la formation du groupe vous faisiez plus d'images que de musique ?

Au départ on n'était pas du tout un groupe de rock. Juste un groupe de six guitaristes et d'un graphiste (Frah). Notre but était de foutre de l'image sur du son et de faire écrire des choses au gens. Ce qu'on voulait c'était faire parler les hommes dans la bouche d'un singe (aujourd'hui la mascotte du groupe) pour les faire réagir sur certains sujets. Parmi ces sujets, l'écologie. On a donc commencé avec ce singe un peu moralisateur qui devait faire passer des messages.

L'écologie est toujours une de vos préoccupations aujourd'hui ?

Oui. On essaye de faire attention au maximum. C'est vrai que quand je regarde les deux énormes tourbus qui nous servent pour la tournée, je me dis qu'on n'est pas toujours au top question pollution... Mais c'est un peu difficile de faire une tournée à vélo.

Tu as dit dans une ITV pour Weo TV : « On ne fait plus du rock aujourd'hui comme on le faisait il y a 40 ans ». Tu peux nous expliquer ?

Je n'ai pas dit ça dans le sens « le rock d'il y a 40 ans est ringard », plutôt pour exprimer le fait qu'on n'a plus du tout la même façon de travailler. On n'a jamais mis les pieds dans un studio, on fait tout sur ordinateur à la maison ou dans le bus. Par exemple Ion (le batteur) va commencer quelque chose, me le passer, je vais le modifier et le filer à Frah qui va à son tour le changer...C'est une espèce de téléphone arabe où chacun déchire le morceau d'origine pour y apporter quelque chose. C'est comme ça qu'on arrive à cette espèce de mélange des genres qu'est Shaka Ponk avec des albums éclectiques. On n'a aucune règle. Parfois on a même l'idée du clip avant d'avoir écrit la chanson.

C'est vrai que vos morceaux partent un peu dans tous les sens mais on sent quand même l'identité du groupe dans chacun d'entre eux...

C'est notre but. La seule chose qui nous énerve c'est quand on essaye de nous coller une étiquette, de nous cantonner à tel ou tel style de musique. C'est pour ça qu'on se prend la tête à faire un truc différent à chaque morceau, juste pour faire chier ceux qui nous collent des étiquettes (rires).

La chanson que tu écoutes sous la douche ?

If you want blood d'AC DC.

Que tu mets en bossant ?

Smack my bitch up de The Prodigy.

Celle qui t'énerve à tous les coups ?

Les lacs du Connemara de Sardou... Le genre de truc que je peux avoir dans la tête toute la journée sans arriver à m'en débarrasser !

Tes idoles depuis que tu es petit ?

Tout le monde se fout de moi à chaque fois que j'en parle mais j'adore Richard Gotainer. Ce mec est un génie. Sinon j'ai envie de citer Björk et Jeff Buckley.