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Vendredi 06 Février 2015

Danakil : carnets de voyages

Culture Guest Musique

Déjà une quinzaine d’années que Danakil fait son petit bout de chemin sur la scène reggae française. Issu de la région parisienne, le groupe a su s’imposer grâce à la qualité de ses textes aux sonorités métissées. Exclu des circuits médiatiques, c’est principalement sur scène que Danakil a fait ses armes. Balik, le chanteur, s’est livré à Magma avec l’authenticité qui transparait dans ses textes. Il nous a confié, entre autre, que sa passion pour les voyages et l’Afrique lui venait de son père… / Propos recueillis par Iris Cazaubon.
Danakil est le nom d’un désert en Ethiopie, pourquoi ce lieu ?
Il y a 15 ans on a regardé dans l’encyclopédie à Ethiopie et on est tombé sur ce nom qui sonnait bien. On voulait un endroit chaud pour refléter la chaleur qu’on avait ressentie lors de notre premier concert.
 
Tes chansons parlent beaucoup de voyages, notamment « La route des songes »…
Dans cette chanson je croise un de mes voyages au Mali avec les expériences de voyages de mon père. Je fais un parallèle entre ses voyages et les miens, je me retrouve en lui.
 
C’est en Afrique que tu trouves ton inspiration ?
C’est là-bas que j’ai écrit le dernier album. J’ai passé deux ans au Mali, ce pays représente une part importante de ma vie et de mon histoire.
 
Pour toi le reggae est d’abord une musique ou un état d’esprit ?
Les deux. C’est une musique qui renferme un certain nombre de valeurs et développe une philosophie. Au départ c’était un peu la voix d’une minorité qui s’exprimait. Je vois le reggae comme un contre-pouvoir, une sorte de haut-parleur de la société.
 
 
Peux-tu nous raconter comment tu es « tombé » dans le reggae ?
Grâce à ma famille. Vers 15 ans en fouinant un peu dans les disques de mes parents et de ma sœur je suis tombé sur des albums de Marley, je ne les ai plus lâchés !
 
Comment expliques-tu que les groupes de reggae français aient si peu de visibilité médiatique ?
Je ne pourrais pas trop l’expliquer mais effectivement c’est un fait. Peut-être parce que ce n’est pas ce que l’on peut appeler une musique « commerciale » ou parce qu’elle renferme des messages qui sont trop forts pour être passés à grande échelle sur les ondes. Aujourd’hui tout ce qui est médiatisé est aseptisé, le reggae doit sûrement déranger.
 
Parmi les petits nouveaux de la scène reggae on a pas mal entendu parler de Nâaman en 2014 !
Il faut savoir que ce n’est pas parce que la scène reggae n’est pas médiatisée qu’elle n’est pas riche. Il y a beaucoup de gens qui jouent et certains arrivent parfois à tirer leur épingle du jeu comme Naâman. Ça fait toujours plaisir de voir qu’il y a une relève, je lui souhaite d’ailleurs plein de bonnes choses pour la suite.
 
La première partie du concert est assurée par Yaniss Odua, une sorte de modèle pour toi ?
Bien sûr. Yannis faisait de la musique bien avant nous, le groupe n’existait pas encore qu’on écoutait déjà Yaniss Odua dans nos chambres d’étudiants. Ce qui m’impressionne c’est qu’il est toujours là, 25 ans après ses débuts, avec la même pêche.
 
Pour votre troisième album vous aviez mis en place un système où chaque personne qui se présentait avec une place de concert se voyait offrir un album. Il y avait un but à cette initiative ?
C’était un de pied de nez pour dénoncer le prix excessif des albums vendus en magasin. C’était aussi notre façon de faire notre promo en diffusant notre musique plus rapidement. Comme on le disait en début d’interview, on ne fait pas forcément parti des circuits médiatiques. Cela nous oblige à innover, à trouver une façon différente de communiquer. Cette initiative correspondait donc à plein d’objectifs différents, elle a très bien fonctionné.
 
Si je prends ton premier album « micro climat » en 2006 et le dernier en 2014, qu’est ce qui a le plus changé entre les deux ?
La qualité de production. En 2006 on avait jamais mis les pieds dans un studio, on n’avait pas de recul, pas d’expérience… Après je pense que l’âme du groupe est restée la même. On a juste un peu grandi et pris quelques rides !
 
Qu’est ce qui a marqué le parcours du groupe au fil des années ?
Je dirais que c’est le fait qu’on n’ait jamais spécialement fait de plans sur la comète. On s’est toujours laissé guider par nos envies, un peu au jour le jour. On ne s’est jamais pris la tête. C’est cela aussi l’avantage de ne pas être médiatisé, on peut faire les choses comme on le sent.
 
Elle date de plusieurs années mais je trouve la chanson « les vieillards » vraiment magnifique. Tu l’as écrite dans quel contexte ?
C’est mon père (encore lui) qui la écrite il y a quarante ans. Il écrivait beaucoup de chansons à l’époque. J’ai utilisé plusieurs d’entre elles que j’ai «remixées» à ma manière en ajoutant un couplet par ci, un refrain par là. En l’occurrence pour celle-ci j’ai gardé tous les couplets en réécrivant simplement le refrain et en changeant la mélodie. C’est une chanson qui a vraiment fait l’identité du groupe, les gens la demandent systématiquement en concert. Ça me fait rire quand je pense qu’elle a été écrite avant même que je sois né et que mon père la jouait avec ses potes autour d’un feu de camp.