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Mardi 17 Octobre 2017

Sous les jupes de Mata Hari

Culture

Sous les jupes de Mata Hari

Il y a un siècle, le 15 octobre 1917, Mata Hari était exécutée à Paris. Devenue depuis une icône populaire incontournable, elle renferme pourtant de nombreux secrets. Que savez-vous vraiment sur la plus célèbre des espionnes ?

BIO

• 1876 : Margaretha Geertruida Zelle née à Leeuwarden aux Pays Bas
• 1895 : À 18 ans, elle se marie à Rudolf MacLeod, un officier de la marine, avec qui elle part vivre aux Indes néerlandaises
• 1899 : ses deux enfants sont empoisonnés. Son fils, moins chanceux que sa fille, n’y survivra pas
• 1902 : de retour en Europe, elle divorce de son mari violent
• 1905 : après avoir mis au point un numéro de danseuse orientale, elle prend le pseudonyme de Mata Hari et entame sa carrière
• 1915 : ruinée, elle s’installe à La Haye, où elle rencontre le consul d’Allemagne qui la recrute
• 1916 : Le capitaine Ladoux, s’offre ses services pour espionner l’Allemagne
• 1917 : les services secrets français interceptent un message allemand qui fait référence à l’espionne, la jugent puis l’exécute le 15 octobre de la même année.

Niveau débutant : Mata Hari, l’espionne

Ce que tout le monde sait, c’est que Mata Hari était une espionne. Mais pour le compte de qui ? En 1916, sa carrière de danseuse bat de l’aile. Elle retourne alors aux Pays-Bas et y rencontre le consul d’Allemagne, Krämer, qui lui propose de l’aider à regagner Paris, en échange d’informations utiles à l’Allemagne. Elle devient alors l’agent H21. À Paris, Mata Hari rencontre des officiers de toutes nationalités, dont le jeune russe Vadim Masloff, agent du contre-espionnage français, dont elle tombe éperdument amoureuse. Lorsque son amant, blessé, part en convalescence à Vittel, elle est prête à tout pour l’y rejoindre. Le capitaine Ladoux en profite pour la recruter. Il la charge d’espionner l’Allemagne, en échange du précieux document et de beaucoup d’argent.

Elle commence alors plusieurs missions, dont une à Madrid, pour soutirer des informations auprès du major allemand Kalle. Ce dernier, soupçonnant la danseuse d’être un agent double, envoie un télégramme à Berlin où il parle de l’agent H21, avec suffisamment d’indices pour identifier Mata Hari. Le message est intercepté et déchiffré par les renseignements français, qui ont ainsi la certitude que la danseuse travaille pour les deux camps.

Elle est arrêtée et condamnée à mort. Son exécution est racontée par le docteur Léon Bizard : « La belle Mata Hari, vêtue d’une robe de soie bordée de fourrure et chapeautée d’un canotier blanc et noir, refuse le bandeau et se place d’elle-même devant le poteau tandis qu’un officier fait lecture du jugement. Elle lance un baiser aux soldats et

s’écrie : « Quelle étrange coutume des Français que d’exécuter les gens à l’aube ! ». L’officier commandant lève son sabre, les hommes tirent et Mata Hari s’effondre, tuée d’une balle en plein cœur. »

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Niveau intermédiaire : Mata Hari, la danseuse exotique

Avant d’être espionne, Mata Hari était une danseuse exotique. Après avoir été mariée à un officier basé à Java, Margaretha Geertruida Zelle divorce et rentre en Europe. À Paris, elle construit de toutes pièces le personnage de Mata Hari, qui signifie « oeil du jour » en malais. Elle prétend avoir appris à danser à Java, auprès des plus grandes prêtresses indiennes. Ces dernières lui auraient transmis le secret des danses brahmaniques, traditionnellement exécutées dans l’intimité des temples, avec pour seul public les brahmes et les devadashis. Enveloppée dans des voiles, parée de bracelets et de diadèmes, Mata Hari s’effeuillait au fil de ses danses jusqu’à terminer presque nue, seulement vêtue d’un soutien-gorge en métal. La faute à une mésaventure : « Mon mari était si jaloux qu’il menaçait souvent de me défigurer afin que personne ne s’éprît de moi. Une nuit, obéissant à une impulsion féroce, il m’arracha d’un coup de dent le mamelon gauche et l’avala. C’est pourquoi, depuis lors, je n’ai jamais montré mon torse à personne ».

La vérité était que Mata Hari avait une petite poitrine, avec des seins disgracieux. En quelques mois, elle est devenue la coqueluche du tout Paris, qui découvrait pour la première fois le strip tease, et l’audace d’une femme moderne qui enlevait, en même temps que ses vêtements, le tabou de la nudité. Acclamée, elle collectionne bijoux, fourrure et amants. Sa carrière se termine brutalement lorsque d’autres danseuses, plus jeunes et plus audacieuses, arrivent sur le devant de la scène. Ruinée et à court d’amants pour l’entretenir, elle accepte, en échange d’une coquette somme (qu’elle ne touchera jamais) de devenir espionne.

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Niveau expert : Mata Hari, l’icône

Figure de modernisme et de libération du corps de la femme ou simple prostituée ? Espionne de pacotille ou véritable agent double ? Le mythe de Mata Hari s’est créé autour des nombreux mystères qui entourent ce personnage. Depuis sa mort, elle a inspiré des centaines d’oeuvres. Des biographies, bien sûr, où chacun propose une objectivité bien à lui : le commandant Ladoux lui-même a signé l’ouvrage Comment j’ai fait arrêter Mata Hari. Entre les pamphlets qui clament son innocence, ceux qui dénoncent une machination et ceux qui s’insurgent de voir une femme aux moeurs légères érigée au rang d’héroïne, l’histoire de Mata Hari ne cesse d’être réécrite. Plusieurs bandes dessinées, 6 films (en particulier celui de 1931, avec Greta Gabo dans le rôle de Mata) un jeu vidéo, et même un ballet dansé par la compagnie nationale Néérlandaise, (qui s’est déroulé à guichet fermé) continuent d’alimenter la légende de cette femme fatale, aussi belle que dangereuse.

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